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  • Le maestro en rupture de baguette...

    Je sais que c’est un vilain crime de lèse-majesté, mais je dois avouer que la  glorieuse ascension de Federer m’a
    toujours un peu étonnée.
    En revanche, je le verrais sans trop de surprise dégringoler les marches, s’il continue à se laisser humilier de la sorte par n’importe qui. Après ses éliminations précoces à Indian Wells et à Miami, ça la fiche franchement mal cette déculottée d’entrée à Rome, face au jeune Letton Gulbis.
    Surtout qu’avant le tournoi, «Rodgeur» avait clamé se sentir grand favori pour la saison sur terre. Sans parler de ses certitudes concernant sa marche triomphale au Foro Italico. Certains joueurs ont déjà foulé l’ocre et risquent de se montrer dangereux, déclarait-il en substance. «Mais, du moment que je n’aurai pas à affronter de têtes de série au début, j’entrerai tranquillement dans le tournoi. Et après quelques victoires consécutives, je serai très difficile à battre»…
    Affirmations présomptueuses, qui ont contribué à galvaniser le petit prince de Riga. Car tout fils à papa qu’il est, le blondinet Ernests a tapé mieux qu’un sourd, finissant par casser les oreilles du maestro en rupture de baguette.
    Bref, je ne vous raconte pas la honte. Quand je pense à Wawrinka terrassant tour à tour Berdych et Söderling, dernières bêtes noires de la légende, j’en frissonne. Même Patty Schnyder a réussi à gagner deux matches à Fès!
    Remarquez, le Bâlois s’est évité le pire. Supposez qu’il se soit retrouvé en demi-finale contre Nadal, il pouvait rentrer à bicyclette à l’hôtel. Après la raclée que lui a flanquée Gulbis, c’est sûr que le taureau de Manacor lui mettait deux roues de vélo les doigts dans le nez.
    A son habitude pourtant, Sa Grâce en disgrâce minimise un max. Non, elle n’est pas inquiète, non ce n’est pas un problème technique. C’est juste un manque de rythme, de vitesse et de confiance.
    Si seulement! A mon avis c’est beaucoup plus grave. En dépit de ses coups magiques qui font chavirer les foules, les adversaires du numéro un sont hélas toujours plus nombreux à savoir comment le battre. Et ça docteur, c’est autrement duraille à soigner.
    Donc de mauvais augure pour Roland Garros, que le Suisse imagine pourtant accrocher à nouveau à son palmarès. C’est d’autant plus inquiétant qu’il l’avait également prétendu en 2008, pour finalement livrer sa plus calamiteuse performance parisienne.
    Alors à moins qu’un besogneux du genre Viking nous musèle le pitbull en route, comme l’an passé…

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  • Du danger de hurler avec les loups...

    N’étant pas un politicien habitué à réfuter farouchement ce qu’il a vigoureusement affirmé la veille, je vais vous avouer l’inavouable. Je reste comme deux ronds de flan après avoir vu les Aigles royaux de McSornette fondre brutalement à deux reprises sur les blaireaux bernois, qui se donnaient de faux airs d’ours mal léchés.

    Contrairement à ce que je vous racontais la semaine dernière, les Genevois ne seraient pas si vaccinés que cela contre le virus de la victoire. En même temps, c’est tellement surréaliste que je continue hélas à redouter l’inéluctable ce soir, dans l’enfer de la fosse.

    Car ce n’est pas encore dans la poche, cette affaire. Et sans me livrer à d’oiseuses comparaisons, j’en suis à imaginer une sorte de syndrome du cru, suite au piteux naufrage des Lausannois à Bienne. Ridiculement rattrapés dans la série alors qu’ils frisaient le Graal.

    Remarquez, je m’en voudrais beaucoup de leur porter la poisse à ces hockeyeurs lémaniques. Enfin, surtout aux Genevois. Parce que les Vaudois…

    Bref. Parlons donc plutôt des footeux français, histoire de se changer les idées. D’autant qu’ils n’en ratent pas une ces temps. A l’image de l’inénarrable Franck Ribéry. Avec ses galipettes extraconjugales, il est du coup devenu au crampon international en général, et au tricolore en particulier, ce que le volcan islandais Eyjafjöll est au ciel, aux hommes et à l’économie: une redoutable nuisance.

    Imaginez l’étonnante fragilité des choses. Il a suffi que l’un crache furieusement ses cendres et que l’autre succombe aux charmes tarifés d’une (trop) jeune blonde à forte poitrine pour que le monde en soit quasi retourné. Et que ça déchire un max sur la Toile.

    Il ne manquait plus que Platini pour pimenter l’ensemble. Toujours à la pointe de l’actualité, l’ex-roi Michel a découvert qu’il y avait un os côté Domenech. Un problème de personnalité, pas de technicien a-t-il toutefois précisé.

    Ce qui n’a pas empêché le président de l’UEFA de se gausser méchamment de ses compatriotes. Leur prédisant un parcours calamiteux en Afrique du Sud, loin derrière les Espagnols, les Anglais, les Brésiliens, les Allemands, les Italiens, les Argentins et j’en oublie.

    Platini, décrétant par ailleurs soudainement que Raymond avait été nul en demandant son Estelle en mariage à la télé après un Euro cauchemardesque, a décidé en somme de hurler avec les loups. Imprudemment peut-être.

    D’où folle hypothèse. Si les Bleus, à force d’être enterrés, se piquaient de rejouer les phénix façon 1998? Mince alors. Tous aux abris!

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  • Cuvée 1981: trois arbres qui cachent la forêt

    C’est assez mesquin, je l’avoue. Mais Murray m’ayant montré le chemin en quittant à nouveau précipitamment le bal à Monte-Carlo, ma principale préoccupation, sinon la seule, consistait à espérer une chute également précoce de Nadal, et surtout de Djokovic. Histoire évidemment de tenir les dauphins aussi éloignés que possible du souverain avant Roland Garros.
    Inutile de préciser que mes illusions de voir le plus dangereux des deux plier prématurément, en huitièmes de finale par exemple, se sont vite envolées en constatant qu’incombait à Wawrinka la lourde tâche d’envoyer le Serbe au tapis.
    En dépit de ses six victoires consécutives, dont la quatrième lui a permis d’enlever au passage le tournoi de Casablanca, je savais en effet que Stanislas, même dans cette superforme dont certains ne cessent de s’ébaubir, allait inéluctablement saboter sa mission.
    A l’image des Aigles de McSornette. Les Genevois auront beau se repayer éventuellement la peau de l’Ours aux Vernets ce soir, il est déjà écrit qu’ils ne prendront pas l’ascenseur. Une désespérante fatalité qui ne tient malheureusement pas uniquement au fait que les redoutables plantigrades bernois ont l’avantage de la glace.
    Bref, Wawrinka-Grenat, patatras. Et pour en revenir à la piteuse défaite du numéro un vaudois, elle devrait doucher les folles certitudes de ceux qui, par la grâce des exploits historico-légendaires de Federer, Amman et Cancellara, imaginent que l’Helvétie est désormais devenue une pépinière inépuisable de champions planétaires.
    D’accord, pour un tel minipays, il y a du surnaturel dans ce trio exceptionnel, fantastique cuvée 1981 de surcroît si vous ne l’aviez pas remarqué. Mais l’excellence de chacun reflète surtout une cruelle évidence. Rois sans descendance dans le tennis, le vélo ou le saut à skis, ils ne sont en réalité que les arbres qui cachent la forêt.
    L’homo helveticus de base peut ainsi dormir sur ses deux oreilles. Rien à craindre pour son système immunitaire, ses compatriotes étant loin de se laisser contaminer par le virus des succès à répétition tous azimuts. Et ce n’est pas parce que les Servettiens de Magic Pishyar viennent par hasard de nous en aligner une série, que ça va changer la donne.
    Côté foot, vous connaissez probablement la dernière de Domenech. Au cas où les Bleus ne pigeraient pas que l’équipe l’emporte sur leur petite personne, le coach est donc prêt à abattre l’ego de ses joueurs à coups de fusil! Inénarrable Raymond. Je ne vous raconte pas la taille du bazooka pour parvenir à supprimer le sien…

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