Du danger de hurler avec les loups... (23/04/2010)

N’étant pas un politicien habitué à réfuter farouchement ce qu’il a vigoureusement affirmé la veille, je vais vous avouer l’inavouable. Je reste comme deux ronds de flan après avoir vu les Aigles royaux de McSornette fondre brutalement à deux reprises sur les blaireaux bernois, qui se donnaient de faux airs d’ours mal léchés.

Contrairement à ce que je vous racontais la semaine dernière, les Genevois ne seraient pas si vaccinés que cela contre le virus de la victoire. En même temps, c’est tellement surréaliste que je continue hélas à redouter l’inéluctable ce soir, dans l’enfer de la fosse.

Car ce n’est pas encore dans la poche, cette affaire. Et sans me livrer à d’oiseuses comparaisons, j’en suis à imaginer une sorte de syndrome du cru, suite au piteux naufrage des Lausannois à Bienne. Ridiculement rattrapés dans la série alors qu’ils frisaient le Graal.

Remarquez, je m’en voudrais beaucoup de leur porter la poisse à ces hockeyeurs lémaniques. Enfin, surtout aux Genevois. Parce que les Vaudois…

Bref. Parlons donc plutôt des footeux français, histoire de se changer les idées. D’autant qu’ils n’en ratent pas une ces temps. A l’image de l’inénarrable Franck Ribéry. Avec ses galipettes extraconjugales, il est du coup devenu au crampon international en général, et au tricolore en particulier, ce que le volcan islandais Eyjafjöll est au ciel, aux hommes et à l’économie: une redoutable nuisance.

Imaginez l’étonnante fragilité des choses. Il a suffi que l’un crache furieusement ses cendres et que l’autre succombe aux charmes tarifés d’une (trop) jeune blonde à forte poitrine pour que le monde en soit quasi retourné. Et que ça déchire un max sur la Toile.

Il ne manquait plus que Platini pour pimenter l’ensemble. Toujours à la pointe de l’actualité, l’ex-roi Michel a découvert qu’il y avait un os côté Domenech. Un problème de personnalité, pas de technicien a-t-il toutefois précisé.

Ce qui n’a pas empêché le président de l’UEFA de se gausser méchamment de ses compatriotes. Leur prédisant un parcours calamiteux en Afrique du Sud, loin derrière les Espagnols, les Anglais, les Brésiliens, les Allemands, les Italiens, les Argentins et j’en oublie.

Platini, décrétant par ailleurs soudainement que Raymond avait été nul en demandant son Estelle en mariage à la télé après un Euro cauchemardesque, a décidé en somme de hurler avec les loups. Imprudemment peut-être.

D’où folle hypothèse. Si les Bleus, à force d’être enterrés, se piquaient de rejouer les phénix façon 1998? Mince alors. Tous aux abris!

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