Locarno se flatte de cultiver un petit côté intello, histoire de ne pas se laisser aller à trop encenser la paillette. "Les stars, ce sont les films", aime ainsi répéter Frédéric Maire, le directeur artistique. Une manière drôlement arrangeante de voir l'affaire, dans la mesure où il faut bien admettre que de leur côté les célébrités célébrissimes, à moins que la chose ne m'ait échappé, ne semblent pas vouloir absolument se précipiter en masse sur la Piazza Grande.
Comme toujours pourtant, la chair est faible. Preuve en est la manière dont le festival ne peut s'empêcher de se lécher les babines à l'idée irrésistible d'accueillir, en son jury ou ailleurs, quelques personnalités style Irène Jacob, Bruno Todeschini, Anthony Hopkins, Christian Slater et autres Michel Piccoli. Ne dédaignant pas non plus annoncer chaque jour dans son journal, le Pardo, le débarquement de têtes connues. A l'image de Marco Bellochio ou Micheline Calmy-Rey.
Ravie de savoir tout ce beau monde ici, je m'empresse de le préciser. Et rien de plus normal que de s'en féliciter, cela va sans dire. Mais encore mieux en le disant. Et en reconnaissant que dans le fond, les vraies stars, ce sont d'abord...les stars.