Locarno soixantième, moteur! Une ouverture un rien tristoune. La faute à ces trois grands de la pellicule qui vennent de nous fausser compagnie. Mais on découvre aussi qu'il y a géant et géant. Car si les hommages à Bergman et Antonioni ne souffrent aucune discussion, il n'en va pas de même pour Serrault. Du moins à en croire le service de presse. Peut-être éventuellement, si on y arrive, dit-on sans se cmpromettre. Autant se convaincre hélas qu'on aura de la peine. En d'autres termes, le coup de chapeau au comédien français paraît bien illusoire. Alors certes cela ne remplacera pas l'officiel, mais j'en profite quand même pour lui tirer encore une fois le mien, de galurin...
Mais voilà, the show must go on comme on raconte dans le milieu. Et il semblerait qu'on va en voir, des merveilles, sur les écrans tessinois. A commencer par le mahousse de la Piazza où, "soir après soir des milliers de personnes se laissent gagner par la magie du cinéma..." Et qui l'affirme? Pascal Couchepin himself, à l'occasion de son message publié dans la plaquette du festival.
Emporté par son élan, il évoque parallèlement la Compétition internationale, "l'une des meilleures et des plus pointues au monde dans le domaine du cinéma indépendant..." Inutile de préciser qu'on se réjouit follement, car jusqu'ici, je ne l'avais pas véritablement remarqué. Mais je lui fais confiance, à notre ministre. Il sait de quoi il parle. N'ajoute-t-il pas en effet qu'à Locarno, "l'excellence de notre production cinématographique nationale est déclinée, que ce soit sur la Piazza grande ou à l'Auditorium Fevi..." En gros, de quoi se mesurer aux productions venues du monde entier. Et ça c'est causé, avouez. Pas responsable de la Culture pour rien, le roi Pascal!