Les experts et les autres ont une nette tendance à s’extasier sur l’étonnante jeunesse de Ségo et Sarko, chacun devant, en cas d’élection, regonfler à bloc cette pauvre France à moitié crevée.
Oubliant juste en passant que nos pur-sang tiennent quand même davantage du cheval de retour que du fringant poulain, quand on pense qu’ils hantent l’arène politique du cru, et à très haut niveau, depuis quelque vingt-cinq ans.
Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous en cause ici. Eh bien, outre que la chose présente un vague rapport avec l’équitation, on ne cesse de comparer les finalistes de la présidentielle à des athlètes de pointe. Un parallèle qui a atteint son point culminant lors du grand débat télévisé, décoré façon ring de boxe de surcroît.
Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous en cause ici. Eh bien, outre que la chose présente un vague rapport avec l’équitation, on ne cesse de comparer les finalistes de la présidentielle à des athlètes de pointe. Un parallèle qui a atteint son point culminant lors du grand débat télévisé, décoré façon ring de boxe de surcroît.
Et où l’intéressant n’était à l’évidence pas le contenu archiconnu du bavardage oiseux des deux ennemis, mais la manière dont ils géraient leur marathon.
Et puis la question que tout le monde se pose, c’est comment ils sont arrivés à tenir la distance pendant des mois et des mois de campagne, avec grosso modo des journées de dix-huit heures et subséquemment des nuits de six.
Du coup, il y a soupçon de dopage tant il semble impensable qu’un individu normal puisse mener ce train d’enfer, en évitant par ailleurs l’alcool et le tabac! Alors effectivement, ils se droguent. Pas à la coke toutefois, paraît-il. Le shoot suprême pour un politicien de choc, ce sont les gens. Ces milliers de quidams qui l’applaudissent à se fouler les paluches et hurlent son nom à se péter les cordes vocales, ça l’éclate un max, l’animal.
Du moins à en croire Martine Brunschwig Graf, qui nous entretenait de son expérience sur La Première. Un témoignage certes un brin sujet à caution, la course à l’ Elysée et celle au Conseil d’ Etat s’apparentant peu ou prou au Tour de France face à celui du canton!
Mais bref. L’important, c’est qu’en se castagnant sans vergogne pour décrocher la palme, nos pugilistes nous ont heureusement distraits des tristes performances des «vrais» sportifs.
Car se taper les victoires à peine honorables et les déculottées consternantes des hockeyeurs suisses à Moscou, c’est pas le pied. Sans parler de la nouvelle défaite affligeante de Federer contre Nadal, sur une moitié de gazon en plus. Ou pire, de la désolante Coupe Louis Vuitton à Valence, qui est d’abord une épreuve pour… le spectateur.
Moralité, question histoires d’eau, autant se farcir Ségo et Sarko sont dans un bateau.
C’est rigolo et ça fera plaisir à Karl Zéro. Edmée