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le blog d'Edmée - Page 301

  • Euro 2016: Les Suisses font dans le "winning ugly" en balbutiant leur foot

    ashaqi.jpgSeule la victoire est jolie, dit-on. Même quand elle est hyper moche. De quoi plaire à Marc Rosset adepte du "winning ugly", ainsi qu'il a coutume de nous le répéter dans ses analyses tennistiques éclairées. Certes les commentateurs de la RTS ont souligné la chose. Mais pas assez à mon avis. 

    Surtout après nous avoir bassiné pendant des jours, et une bonne demi-heure avant d'affronter l'Albanie, avec la supériorité de nos footballeurs. Nonobstant une rencontre chargée d’émotion. Parce qu’en continuant à jouer de la sorte, pour autant qu’on puisse appeler ces balbutiements sur le terrain du jeu, la transparente Nati n’a strictement aucune chance de battre la Roumanie.

    Et a fortiori les Français, qui eux n’ont pas manqué de se gausser, avec raison pour une fois, des errements helvétiques. Tout en assurant, en gloussant de satisfaction, que les malheureux Albanais avaient sacrément du boulot en vue de leur duel face aux Bleus. Je me permettrai toutefois de conseiller à leurs idoles, fort peu convaincantes lors du match d'ouverture, de se remuer le popotin. Car je trouve qu’ils ont carrément fait leurs Suisses contre les Roumains!

    La cata pour nos as de la petite balle jaune

    Pour en revenir aux Rouges, ce n’était pas franchement la bonne couleur aujourd’hui. Après avoir facilement gagné le premier set, être revenu de 0-5 à 5-5, chose rarissime sur herbe, avoir eu deux balles de match au t-break, Federer s’est finalement laissé dégommer par le jeune Autrichien Dominic Thiem à la troisième manche. A la place de la légende, je ne serais pas fière.

    A l’image de Belinda Bencic qui, à force de l’emporter par les poils à Bois-le-Duc, a elle aussi fini par se faire défriser par la Française Kristina Mladenovic. Alors qu’elle avait, comme le maestro, empoché le premier set les doigts dans le nez.

    Evidemment ceux qui ont plutôt l’habitude de voir le verre à moitié plein me rétorqueront que ce n’était pas si mal pour nos deux étoiles de a raquette de rallier les demi-finales après une longue pause due à leurs petits problèmes de santé. Malheureusement je ne peux pas m’empêcher de voir le verre à moitié vide...

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  • Euro 2016: la France doit et va gagner, un point c'est tout...

    afootfrance.jpgAlors que l’Euro commence ce soir, tout le monde s’est déjà piqué au jeu des pronostics pour livrer les favoris de l’épreuve. Ce sont évidemment toujours les mêmes qui sortent, en gros l’Allemagne, l’Angleterre, Espagne, l’Italie…

    Sans oublier bien entendu la France qui, en tant que pays organisateur, a une chance de plus de l’emporter. C’est en tout cas ce que prédisent beaucoup, dont les économistes de Goldman Sachs. Utilisant pour cela une approche statistique, notamment basée sur l’avantage du terrain, les résultats du passé, les buts récemment marqués et encaissés.

    Juste en passant, ce sont les mêmes qui avaient donné le Brésil grand vainqueur du Mondial 2014. Etant donné la déculottée aussi magistrale que mémorable subie par les malheureux, il serait peut-être raisonnable de conserver un léger doute.

    Que nenni pour les experts hexagonaux, d'accord avec la banque. Sans même s’embarrasser d’ennuyeuses statistiques. L’objectif minimum de rallier les demi-finales sans l’ombre d’une discussion, les fait carrément exploser de rire. Pour eux c’est clair, la France doit et va gagner l’Euro, un point c’est tout.

    Certains ont beau remarquer que depuis deux ans, les Bleus font joujou avec la ba-balle en disputant des matches sans enjeu et que la transition risque de se révéler un chouïa brutale. Autrement posé, leurs neuf victoires sur dix rencontres ne pèseraient pas bien lourd au coup d’envoi.

    adidier.jpgGare au sorcier Didier Deschamps

    Là encore, ce sont de ridicules objections à balayer d’urgence. Et pour cause. Non seulement l’EDF dispose des meilleurs joueurs du Vieux Continent pour leurs aficionados, mais en plus elle a un fantastique atout en la personne du sorcier Didier Deschamps. Un entraîneur aux compétences hors norme qui a déjà sauvé la France du foot.

    Et qui pourrait aussi sortir du chaos la France tout court. En principe je ne suis pas contre, notez. Mais je vous avouerai que je me tâte un brin quand je pense au cauchemar médiatique en cas de deuxième étoile sur le maillot tricolore...

    Mille pardons, de troisième trophée pour les chemises bleues. On est à l'Euro, pas au Mondial, comme corrige si justement un lecteur ci-dessous en fustigeant mon incommensurable étourderie. 

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  • Grand écran: "Folles de joie", un road movie jouissif et farfelu avec Valeria Bruni Tedeschi

    abruni.jpgTout sépare Bèatrice et Donatella, leur âge, leur caractère, leur condition sociale, leurs problèmes. Mais, pensionnaires de la villa Biondi, plus prosaïquement un asile de fous, ces deux femmes au destin brisé se rapprochent. Et, un après-midi, décident de s’enfuir pour trouver un peu de bonheur en-dehors d’une institution qui les infantilise et les maintient à l’écart du monde des gens dits sains.

    Portant parallèlement un regard ironique et critique sur la psychiatrie rappelant de loin Vol au-dessus d’un nid de coucou de Milos Forman, l’Italien Paolo Virzi nous emmène ainsi dans Folles de joie (La pazza gioia), un road-movie en forme d’échappée belle thérapeutique en Toscane. Avec deux personnages en quête de liberté, d’affranchissement des conventions. On peut aussi y voir, notamment dans une scène de voiture rouge décapotable des années 60 qui fait l'affiche, un clin d’œil assumé à Thelma et Louise de Ridley Scott.

    Mais l’aventure de Béatrice et Donatella est plus joyeuse, plus farfelue, plus baroque, plus amusante.  Et cela par la grâce de la radieuse et irrésistible Valeria Bruni Tedeschi. De chaque plan, elle est formidable en Béatrice, grande bourgeoise mûre déchue, qui a conduit sa riche famille à la ruine en misant sur le mauvais type. Mais l’intarissable sans tabou ni complexe, se persuade qu’elle peut toujours mener sa confortable vie d’avant. 

    Mythomane, nymphomane, exaltée, extravertie, excessivement volubile, elle donne la réplique à Micaela Ramazzotti (Donatella), cherchant à révéler à elle-même cette adolescente attardée apathique,,tatouée, introvertie, fragile. Méfiante, sauvage et rebelle, elle souffre terriblement de s’être fait retirer la garde de son fils.

    Le tandem est aussi mal assorti qu’attachant. C’est ce qui séduit surtout dans cette folle équipée pleine de charme, d’émotion, d'énergie, de couleurs et de situations cocasses. Une jolie réussite.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 juin.

     

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