Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les pieds dans le plat - Page 16

  • Roland Garros: Andy Murray, cruel briseur du rêve français

    amurrayand.jpgPendant deux sets, j’ai craint d’être contrainte à un second mea culpa. Après sa victoire sur Nishikori, à laquelle je ne m’attendais vraiment pas, Gasquet a failli nous refaire le coup en boulottant du rosbif dans "le duel du jour", selon ses compatriotes excités comme des puces à l'idée d'assister à cet extraordinaire événement. 

    D’autant que la belette ėcossaise, contrairement au paresseux Nippon, a drôlement cravaché pendant plus de deux heures avant de dėtrouler, pour empêcher ce brave Richard de l’obliger à regagner son terrier. Tout en continuant à pratiquer un assez vilain tennis, si je me réfère aux déclarations de Marc Rosset, avec qui ses homologues tricolores ne sont évidemment pas d’accord. Pour eux, Murray, qui a cruellement brisé leur rêve, a été monstrueux.

    En somme, tant mieux pour les commentateurs en transes qu’il ait perdu, Gasquet. Car je me demandais bien quels mots ils allaient pouvoir trouver pour célébrer un nouveau triomphe, suite aux tombereaux d’orchidées sous lesquels ils avaient noyé leur pur-sang, atteignant la quasi perfection par la grâce de cette première participation à un quart à Roland Garros!

    Eurosport a d’ailleurs profité du mauvais temps régnant sur la Porte d’Auteuil pour repasser en boucle son match contre Nishikori. Sans oublier de lui consacrer matin, midi et soir l’essentiel de Retour sur terre, Avantage Leconte et autre Double mixte. Et plus ils en parlaient, de Ritchie, meilleur il devenait.

    En les écoutant d'ailleurs, je me suis tricoté un petit scénario catastrophe jusqu’au t-break de la deuxième manche. Admettons, me disais-je, que le Biterrois gagne et remporte ensuite sa demi-finale contre Wawrinka. Vu la folie ambiante, que se passera-t-il si non seulement il se retrouve en finale, mais surtout remporte la Coupe des Mousquetaires, 34 ans après Yannick Noah? Eh bien c’est simple, on en aurait pris pour perpète!

    La preuve, la cuisante défaite de Richard, qui a de nouveau eu les honneurs de plus de la moitié de l’émission en raison de son immense talent, n’a pas un instant rabattu le caquet de la bande à Riton. A l’instar de ses potes, ce dernier l’a trouvé tellement hallucinant qu’il imaginait parfois voir Rodgeur sur le terrain…

    Et pourtant, en dépit de cette dithyrambe, il s'est produit un tel miracle que je n’en croyais pas mes oreilles. Figurez-vous que pour Nicolas Escudé, le meilleur joueur du monde sur terre battue c’est… Wawrinka, qui s’est donc débarrassé de l’Espagnol Ramos les doigts dans le nez pour rallier le dernier carré.

    Les autres, tout acquis au vampire de Belgrade avaient un peu de peine à suivre le Scud dans ses amours stanimaliennes. Et pour ne rien vous cacher, je ne suis pas certaine qu’il aurait asséné sa conviction avec autant de force si Gasquet avait terrassé Murray…

     

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Roland Garros: côté français, on a les petits plaisirs qu'on peut...

    arigasq.jpgMea culpa, je me suis trompée. Moi qui imaginais Gasquet balayé comme un fétu de paille par Kei Nishikori, c’est au contraire lui qui a joué au tsunami sur le court. Le Nippon en était réduit à essuyer les plâtres. Passant, quoi qu’en disent les commentateurs tricolores extatiques, complètement à côté de son sujet. En multipliant notamment les fautes directes.

    Mais c’est bien connu, subjugués par leurs compatriotes, ils n’ont jamais vraiment les yeux complètement en face des trous lorsque l’un d’eux joue. Il ne faudrait donc pas exagérer la performance de Richard (le petit Mozart selon la bande à Riton...) parvenant enfin à décrocher un… quart de finale à Roland Garros. Une première après... quatorze participations.  

    Magnifique, splendide, bluffant, étincelant, éblouissant, les superlatifs n'en pleuvent pas moins. Normal. Faute de grives on mange des merles. Bref, on a les plaisirs qu’on peut. A savourer pendant qu’on peut, de surcroît. Car, je vais à nouveau me mouiller, cela ne devrait pas durer dans la mesure où ce brave garçon va se frotter au prochain tour à Andy Murray. Pour lequel ce fut une autre paire de manches de les remporter face au bombardier Isner, qui lui a mené la vie dure. Surtout au premier set, raté d’un cheveu par l’Américain.

    Je reconnais du coup que le Biterrois n’est pas verni. Moins, a priori, que Wawrinka. Après avoir sué sang et eau pour se débarrasser de Troïcki, bêtement vilipendé par quelques spécialistes ne lui voyant aucune qualité particulière pour inquiéter le Suisse, celui-ci sera opposé au relativement modeste Albert Ramos.

    L’intéressé, démangé par une folle envie de poursuivre sa route, déclare savoir comment battre l’Espagnol. Probablement, puisqu’il vient de le faire à Genève. Ne pas oublier toutefois que Ramos a atomisé Raonic. Autre canonnier du circuit que les experts, toujours aussi observateurs, voyaient carrément dans le dernier carré.

    Il paraît que le Canadien souffrait de la hanche, ce qui expliquerait la victoire inattendue de l’Ibère. De toute façon, sous-estimer son opposant risque de se révéler dangereux. Amère constatation sans doute d’Hingis et Mirza, terrassées par deux gamines de 20 ans en huitièmes de finale.

    Une erreur que ne commettra certainement pas Timea Bacsinszky, qui affronte Venus Williams pour une place en quarts. En voyant l'agile vétérane galoper dans son troisième set des seizièmes pour mettre une roue de vélo à son adversaire, il faut admettre qu’elle en a encore drôlement sous la pédale. Certes, il ne s’agissait que d’Alizé Cornet. Mais quand même…

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Roland Garros: l'armada française torpillée, Gasquet seul survivant

    agasquet.jpgAprès les forfaits, pour cause de physique en délicatesse, de Federer, Monfils, puis Nadal, voilà que Tsonga, pleurant toutes les larmes d’un corps également défaillant, a dû à son tour tirer sa révérence. Inutile de préciser que le ciel est tombé sur la tête de nos chers voisins. Mais the show must go on, ont-ils courageusement décrété.

    Cela posé, ils sont décidément impayables. Comme d’ordinaire, les Tricolores avaient débarqué en masse porte d’Auteuil. Seize hommes et dix femmes. Soit la plus forte représentation tennistique de la planète, devant les Espagnols, comptant eux quinze hommes et deux femmes.

    A la fin du premier tour, miracle, dix-huit des vingt-six prétendants tricolores à la Coupe des mousquetaires étaient présents à l’appel du second, le couteau entre les dents. Un chiffre aux allures de record qui faisait ululer de plaisir et de bonheur les commentateurs. On eût dit que leurs idoles avaient réussi la performance du siècle, sinon du millénaire. Une prouesse qui laissait espérer des lendemains qui chantent. Je ne sais pas si vous voyez le pathétique de la chose! 

    Alors que les experts français se tapaient follement sur le ventre à l’idée de la vitalité extraordinaire de leur tennis, les Espagnols demeuraient, eux, douze en lice. En toute discrétion. Et sans tambour ni trompette, même privés de leur chef de file, ils alignent six joueurs en huitièmes de finale, quatrre garçons et deux filles.

    Pendant ce temps, l’armada française attaquée de toutes parts n’a évidemment pas tardé à perdre tous ses combattants, à l’exception d’un seul, Richard Gasquet, qui risque d’achever le naufrage vu qu’il doit en découdre contre le Japonais Kei Nishikori. Vu la situation, les commentateurs ont déjà commencé à trouver que le double est dans le fond drôlement important…

    Bref preuve en est, au risque de me répéter, que la quantité est loin de faire la qualité dans la petite balle jaune hexagonale. Contrairement à ce qui se passe chez les Helvètes qui, partis à trois, se retrouvent à deux dans le quatrième tour. Mais je ne vais pas pavoiser, parce qu’il n’y a rien de plus normal étant donné le talent de Wawrinka et Bacsinszky.

    A part ça, Djokovic doit se pourlécher les babines, en se disant que cette fois il tient son os. Certes il n'a pas franchement besoin que sa route soit dégagée, surtout par Tsonga... Il n'empêche. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.

     

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat