Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les pieds dans le plat - Page 123

  • Wawrinka pourrait aider Sa Grâce à devenir une vraie légende

     

    Certes le phénix s’est débarrassé relativement facilement de Kohlschreiber. Mais il reste sous la menace de la Belette aux dents de plus en plus pointues, au cas où les deux se  rencontreraient en finale.

    Alors, aussi curieux que cela paraisse, le Bâlois va de nouveau devoir, comme à Pékin où le Vaudois a plus que largement contribué à leur victoire en double, compter sur  Wawrinka pour lui sauver la mise. En battant donc l’Ecossais lundi, ce qui permettrait à Rodgeur d’espérer reconquérir son trône et devenir du coup une vraie légende avec quinze Grands Chelems dans sa poche. Ou, au pire en cas de défaite, de conserver au moins son deuxième rang.  

    Mais je vous avoue que je cultive quelques doutes. Ne serait que pour avoir entendu les commentateurs dithyrambiques nous placer carrément ce brave Stan à la droite de Sa Grâce, suite à sa « fabuleuse » prestation  contre Vassalo. Je ne nie certes pas que Wawrinka se soit montré à son avantage. Mais contre un joueur aussi nul que l’Argentin, le contraire eût été surprenant.  

    Enfin, il est trop tôt pour me ronger les ongles. D’autant que les sujets d’énervement ne manquent pas A commencer par les caquetages de Pierre-Alain Dupuis, qui cette fois  atteint des sommets. N’a-t-il pas déclaré en voyant Federer s’illustrer en ouvrant les feux lundi dernier : « C’est toujours bien de gagner le premier match dans un tournoi » Avouez que ça craint pour un spécialiste…

    Il a persisté énergiquement dans le genre lors du match entre Sharapova et Dulko. Un choix dont il a par ailleurs félicité à trois reprises la TSR, qui aurait pu commettre la bêtise de nous proposer la rencontre entre Djokovic et l’Allemand Greul. Un tel attachement à sa chaîne, moi, ça m’éclate!. 

    Pour en revenir à notre duel féminin, La Perruche n’a évidemment pas cessé de changer d’avis à chaque point gagnant de l’une ou de l’autre. Lors du retour au galop de la belle Russe qu’il venait d’enterrer, il nous a balancé cette phrase unique qui nous en bouchait un coin sur l’étonnante science de Maria dans le domaine de la raquette: «Sharapova sait qu’un match n’est jamais terminé…Assorti d’un définitif : « gageons qu’elle a envie de défendre ses chances le plus longtemps possible… » A propos de l’Argentine qui a donc gagné la partie, c’était encore plus folklorique : «Dulko ne fait plus guère illusion».  

    Non content d’aligner ces sottises, Dupuis nous livrait aussi ses impressions lors des changements de côté. «Qu’est-ce qui constitue dans le fond la différence entre deux joueuses talentueuses? demandait-il. Pour nous livrer la réponse d’un ton pénétré. «A l’issue d’un petit débat entre confrères, nous sommes tous tombés d’accord pour trouver trois raisons essentielles: le mental pour gérer les moments chauds, la capacité à se montrer solide et la faculté à varier les coups et la tactique». J’espère que vous avez capté la quintessence de cette analyse d’un inédit bouleversifiant!

    Le plus extraordinaire, c’est qu’il n’hésite jamais à remettre la compresse. Notamment lors de l’affrontement du lendemain entre Kirilenko et Wozniacki. La première perdant 6-0 et 3-0, notre expert de choc a eu cette nouvelle phrase impérissable : « Si Kirilenko veut mettre un peu de doute chez son adversaire, il faut absolument qu’elle marque son jeu de service… »

    Pitié, remettez-moi cet oiseau en cage. Sinon je n’aurai plus qu’à regarder le Tour de France. Et pourtant je déteste le cyclisme!

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Mieux que le Roi-Soleil, Rodgeur XV...

    Mieux que le Roi-Soleil, Rodgeur XV...
    Voilà qu’on nous bassine avec un championnat du monde parallèle de F 1. Alors que celui qui existe ne casse déjà pas des briques. Je sais, on va me rétorquer que c’est l’un des sports les plus médiatiques du monde, puisqu’il draine 600 millions de télespectateurs dans 188 pays.
    A y regarder de plus près, notez, ça ne fait jamais qu’une moyenne d’environ trois millions de groupies par nation. Pas vraiment de quoi s’ébaubir!
    Sans compter que les pontes se mettent en quatre pour les draguer. En retardant certaines courses, comme à Melbourne ou à Sepang. Pas étonnant. Même les superfans européens n’ont pas la moindre envie de se lever au milieu de la nuit pour regarder leurs idoles tourniquer bêtement pendant une heure et demie. Alors vous imaginez les autres.
    Et je ne vous raconte pas l’inintérêt total porté par les Turcs à ce spectacle d’un monotone achevé. Depuis cinq ans et malgré les efforts de Bernie Ecclestone, les pilotes ne cessent de s’échiner devant des tribunes quasi vides. Au dernier GP d’Istanbul, ils n’étaient que 32 000 pékins. Riches de surcroît, parce qu’à 400 francs la place!
    Mais surtout, ces jours, une seule personne passionne véritablement les foules. ­Federer, qui est au sport en général et au tennis en particulier ce que Nespresso est au café. Who else en somme?
    Car, comme disait l’affreux Massala à Ben Hur qui venait de le ratiboiser dans le grand cirque romain, la course n’est pas finie. Y compris pour celui que les spécialistes jetaient aux chiens l’an dernier à pareille époque, et qui se voit aujourd’hui couvert d’éloges par les mêmes. Nous expliquant en long, en large et en travers pourquoi le Bâlois, à l’instinct de tueur froid affamé de victoires et vouant une haine viscérale à la défaite, est le plus grand.
    Le Roi-Soleil, l’appellent-ils. Certes. Sauf que Rodgeur XV, ce serait beaucoup mieux. Les records, il ne suffit pas de les égaler. Encore faut-il les battre pour devenir une vraie légende. Et contre des adversaires dignes de ce nom.
    Fort regrettable donc que
    Sa Grâce n’ait de nouveau pas l’occasion d’affronter Nadal chez les British. Remarquez, c’eût été trop facile du moment que le malheureux s’est laissé écraser par… Wawrinka.
    A propos de l’Ibéroïde mou du genou, je me rappelle un titre enthousiaste suite à son triomphe de 2008 à Wimbledon. «Où s’arrêtera Nadal?» Eh bien tout bonnement
    à la porte du jardin. Un rien pathétique.

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat