Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les pieds dans le plat - Page 2

  • Ski: de la difficulté des Français à assumer le statut d'extraterrestres!

    J’entendais l’autre jour, dans une ixième émission corona sur LCI,  le journaliste Jean-François Kahn fustiger violemment le peuple français, lui reprochant de cultiver une intolérable haine de soi avec son insupportable attitude envers le président Macron et le gouvernement Castex, en jugeant calamiteuse leur gestion de la crise sanitaire,.

    Pour se faire du bien, JFK devrait regarder un peu de sport à la télé je trouve. Notamment, c’est de saison, les compétitions de ski où figurent nos chers voisins.  Parce que là, il devrait être pleinement rassuré en constatant, au contraire, l’amour délirant de soi que nourrissent les experts de la spatule à travers leurs commentaires dithyrambiques sur leurs compatriotes.

    Et quelles que soient leurs performances. Toujours meilleures que celles de leurs adversaires au même niveau.  Bonnes chez ces derniers, elles deviennent stratosphériques chez les Bleus, moyennes, elles restent admirables, médiocres, elles n’en révèlent pas moins un sacré potentiel. C’est quand même assez fou, ce besoin irrépressible, puéril et un rien pathétique des Tricolores de constamment porter les leurs aux nues.

    Allant jusqu’à qualifier les héros actuels de la latte hexagonale comme Alexis Pinturault, ou Clément Noël qui réussit l'exploit de slalomer sans virages, de mutants déplaçant des montagnes. Au point de donner l’impression qu’ils skient sur une autre piste! Des éloges démesurés de nature à nuire aux intéressés, peinant à assumer ce redoutable statut d’extraterrestres. Et malheureusement, cela se répète dans toutes les autres disciplines...

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Roland Garros: vers une déroute française? Rien de nouveau sous le soleil!

    2763075-57083510-2560-1440.jpgRoland Garros, déplacé de mai à septembre coronavirus oblige, commence donc demain. Pratiquement à huis-clos vu l’abaissement de la jauge des spectateurs à mille, en dépit des efforts des organisateurs pour se mettre les autorités dans la poche. 

    Au-delà du bien-fondé ou non de cette mesure drastique, ce sont évidemment les joueurs français qui m’intéressent. Il y a d’ailleurs longtemps, en raison de l’humanisme dont il m’est arrivé de faire preuve, que je ne m’étais pas penchée sur leur sort peu enviable. Mais j’avoue que je ne peux pas résister, en lisant l’article  d’Eurosport, dans lequel Maxime Battistella se demande avec angoisse si les Tricolores ne se dirigeraient pas vers un fiasco sur l’ocre parisien.

    A l’appui de ses craintes, l’auteur, se livrant à une douloureuse revue d'effectifs, nous explique que depuis la reprise à la mi-août, Monfils, Gasquet, Mannarino, Paire, Simon, sans oublier Tsonga et Pouille sur le flanc,  ont des bleus à l’âme. Et que la relève, si elle pointe le bout de son nez avec Humbert ou  Moutet, tarde à faire des étincelles.

    J’aimerais bien féliciter Maxime Battistella pour cette clairvoyance rare chez ses confrères, plus enclins à voir le verre à moitié plein sinon carrément à ras-bord en ce qui concerne le talent des Gaulois. Sauf qu’il ne s’agit que d’un petit éclair de lucidité. En effet, quoi de nouveau dans leur échec programmé Porte d’Auteuil, comme dans tous les autres  tournois du Grand Chelem? Strictement rien, hélas !  

    Car si Noah attend un successeur depuis 37 ans, cela fait… 37 ans que ses compatriotes rallient péniblement la deuxième semaine d’un majeur.  Pire, la plupart du temps, ils ont même du mal à atteindre le troisième tour, comme on vient de le voir lors du récent US Open.

    La preuve, depuis ce fameux sacre de 1983, 147 Grands Chelems ont été disputés. Cinq finales, toutes perdues, la dernière datant de..12 ans, ont été jouées par un Français. Et on compte 21 défaites en demi-finales. Un bilan famélique, sinon carrément la bérézina, pour un pays où le taux de licenciés par rapport au nombre d'habitants est l'un des plus importants du monde.

    La quantité mais pas la qualité, comme toujours. Autrement posé, autant d'occasions pour nos chers voisins de pleurer toutes les larmes de leur corps, A moins qu'une fille, elles sont onze en lice, ne vienne mettre un peu de baume sur ces plaies à vif. A l'image d'Alizé Cornet à New York, il y a trois semaines. 

     

     

    r

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Djokovic pour l'éternité? A vaincre sans péril... Maigre consolation pour Federer

    novak-djokovic-revele-qui-sont-les-femmes-qui-l-inspirent-le-plus.jpgLe maestro doit sentir la sueur lui couler entre les omoplates. Et pas parce qu’il continue à s’entraîner ferme dans la neige. Mais en raison d’une éventuelle redoutable décision des instances supérieures du tennis qui risque de le terrasser.

    Vous le savez sans doute, Novak Djokovic, qui n’a que 27 semaines de retard sur le prestigieux record de Federer resté sur le trône un pendant 310 semaines, pourrait le battre. Et cela dès le 5 octobre. Les doigts dans le nez en plus. Autrement posé sans toucher une raquette.

    Reprenons dans l’ordre. Le 19 mars dernier, l’ATP décidait de geler les classements. Sage précaution, le vilain coronavirus poussant à douter, surtout après l’annulation de Wimbledon, d’une reprise des tournois non seulement pour cet été, mais peut-être pour la fin de la saison. En revanche, les pontes du tamis pourraient juger que les semaines où le circuit est arrêté doivent compter pour la durée du règne de chaque Numéro Un.

    Ce qui ne ferait du 5 octobre qu’un avant-goût aussi amer que cruel pour notre orchidée noire, Car en cas d’année blanche, Djokovic réussirait l’exploit d’atteindre… les 323 semaines. Autant dire qu’il paraderait pour l’éternité. Je ne sais pas si vous visualisez la douleur pour notre porte-drapeau!

    7797785653_rafael-nadal-a-roland-garros-le-4-juin-2019.jpgMathématiquement pourtant, et ça me coûte de le prétendre dans la mesure où je n’éprouve pas un amour immodéré pour le «saigneur» des courts, ce ne serait pas un scandale. En effet, le seul à pouvoir hypothétiquement freiner le vampire de Belgrade en contestant sa domination, c’est Nadal.

    Malheureusement le taureau de Manacor, déjà en retard de 370 points, a si bien joué des cornes jusqu’à l’US Open compris l’an dernier, qu’il aurait quelque 1500 points de plus à défendre que Djoko d’ici au 5 octobre. Un peu moins ensuite, sauf que le mal serait fait pour le pauvre Rodgeur

    Seulement voilà. Entre les maths et le sport il y a un pas et rien ne dit que l’Ibère ne les aurait pas repris au Serbe en une dizaine de tournois. Vous me rétorquerez que l’inverse serait également possible, voire carrément probable. Certes, avec des si on mettrait Lutèce en amphore, mais c’est justement ça la fameuse glorieuse incertitude. Tant qu’on ne joue pas, le reste, c’est du pipeau.

    Bref, à mon humble avis, on ne peut pas geler d’un côté et dégeler de l’autre. Mais dans la mesure où l’ATP prendrait cette disposition contestable si favorable à Dracula, ce dernier n'aurait qu'à lui offrir son cœur. Il n’empêche qu’il demeurerait sans doute le mal-aimé du trio magique. Il est bien connu qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… Maigre consolation pour Sa Grâce.

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat