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  • Festival de Locarno: des reines, une militante et un enfant électrique sur la Piazza Grande

    .Tandis que la compétition internationale se traîne et que la Rétrospective nous enthousiasme, voyons un peu ce que la Piazza Grande nous a réservés, après le Déluge présenté en ouverture. Avec Reinas, la réalisatrice helvético-péruvienne Klaudia Reynicke proposait une chronique familiale émouvante, se déroulant l’été 1992 à Lima. Elena, qui a trouvé un travail  aux Etats-Unis  et ses deux filles Lucia et Aurora doivent bientôt quitter le pays, en plein chaos social et politique. 

    Le plus dur arrive. Se séparer de leurs proches et surtout de Carlos, même si ce père et mari   a quasiment disparu de leur vie. Cet exil annoncé génère ainsi logiquement des peurs, des frustrations, des incertitudes, mais aussi de l’espoir. Ce que parvient à montrer Klaudia Reynicke avec sensibilité, compassion et justesse.

    Mexico 86 avec Bérénice Bejo

    A la suite de menaces de mort, Maria activiste guatémaltèque luttant contre la dîctature militaire criminelle et corrompue  de son pays, sous les coups de laquelle est tombé son mari, est forcée de fuir au Mexique en 1976, en abandonnant son bébé.  Lorsque son fils revient vivre avec elle dix ans plus tard, elle doit choisir entre son amour, son devoir de mère et la poursuite de son combat révolutionnaire.

    Le cinéaste mexicano-belge César Diaz a choisi Bérénice Béjo pour incarner cette femme courageuse confrontée à un terrible dilemme dans ce drame à dimension personnelle, politique et sociale. Elle  est prête à tout pour protéger son enfant, quitte à le tuer pour lui épargner d’éventuelles terribles souffrances, mais s’en sépare à nouveau pour poursuivre sa mission. Crédible, la comédienne française remplit son rôle avec une conviction qui emporte l’adhésion.    

    On n’en dira en revanche pas autant d’Electric Child du Suisse Simon Jacquemet. Heureux parents d’un nouveau-né, Sonny et Akiko apprennent avec horreur qu’il ne va pas vivre au-delà d’un an. Le père désespéré va utiliser son expérience dans une IA super intelligente pour prouver que les médecins ont tort. Ce qui nous vaut un scénario dont l’improbable le dispute à l’imbroglio et à l’amateurisme. 

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  • Festival de Locarno: les derniers jours de Louis XVI et de Marie-Antoinette dans "Le Déluge"

    Après la fameuse fuite de Varennes en 1791, la famille royale rattrapée par la garde nationale sera finalement emprisonnée  à La Tour du Temple, près de Paris, à partir du 13 août de l’année suivante. dans l’attente de leur procès et de leur exécution .  

    Tourné à Rome et à Turin sur fond d’images de synthèse du Paris de l’époque, Le Déluge  signé du réalisateur italien Gianluca Jodice est né de la lecture, par hasard, d’un livre relatant le procès de Louis VXI, dernier souverain de l’Ancien Régime. Tiré du journal de Jean-Baptiste Cléry, valet personnel du roi, il évoque, selon son auteur, une apocalypse historique et intime, en racontant à la fois la mort d’un homme représentant la fin d’une époque.

    Divisé en trois chapitres, les dieux, les hommes et les morts, le film nous fait ainsi partager les derniers jours de Louis VXI, de Marie-Antoinette  et de leurs deux enfants, qui ont toujours vécu dans le luxe et la splendeur de Versailles, 

    Ils sont petit à petit privés de leurs privilèges, dénués de tout, négligés et raillés, obligés de porter des vêtements et des perruques sales, de manger avec les doigts. Morts en somme avant d’être guillotinés. Quant à leurs gardiens révolutionnaires, ils sont montrés comme des soudards assoiffées de sang, l’un d’eux n’hésitant pas à violer Marie-Antoinette en échange de quelques faveurs. 

    Le film, trop manichéen, vaut surtout pour ses deux comédiens. Méconnaissable, car enflé de partout, Guillaume Canet apparaît en gentil roi immature et un peu benêt, timide, sinon quasiment autiste, peu à l’aise en société, vouant une passion à la réparation des serrures et des horloges. Quant à Mélanie Laurent, elle est parfaire en reine détestable, souveraine déchue s’obstinant  à rester impérieuse et péremptoire.   

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  • Festival de Locarno: la 77e édition s'ouvre avec "Le déluge". A l'affiche, Mélanie Laurent et Guillaume Canet

    Sous un ciel nuageux, un léopard campé sur des rochers au bord du lac Majeur contemple le paysage.  C'est l'affiche du Festival de Locarno, conçue par la photographe Annie Leibovitz. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne fait pas l'unanimité. Toujours est-il que ce fauve newlook incarne ce 77e point de rencontre incontournable pour les passionnés de pellicule, qui se tiendra du 7 au 17 août.
     
    On nous annonce un cru 2024 audacieux, innovant, bref carrément mémorable. Il enchante en tout cas le directeur artistique Giona A, Nazzaro. A ses yeux  cette édition incarne l’excellence du cinéma contemporain. « Nous avons pris soin de mettre en lumière des films qui, tout en repoussant les limites du cinéma, cherchent également à engager une conversation plus profonde avec le public »
     
    Piazza Grande, sous les étoiles

    En attendant de vérifier sur place la réalité de ces belles promesses, voyons un peu ce que nous réserve ce programme riche de 225 différents métrages mêlant fictions et documentaires en lice dans les diverses compétitions et en-dehors. A commencer par les films proposés ,sur la célèbre Piazza grande avec son écran  XXL, où se pressent chaque soir quelque 8000 spectateurs.
     
    C’est sous les étoiles qu’on découvrira le film d’ouverture, deuxième long métrage de Gianluca Jodice, Le déluge, Mettant en scène Mélanie Lurent et Guillaume Canet, il retrace les derniers jours de Marie-Antoinette et Louis XVI. La prestation des deux comédiens leur vaut par ailleurs L’Excellence Award Davide Campari.
     
    Dix-sept œuvres suivront dont  The Seed of the Sacred Fig de Mohammed Rasoulof, Grand Prix de Cannes,  Shambhala de Min Bahadur Gham, Rita de Paz Vega, Timestalker d’Alice Lowe, Gaucho Gaucho de Michael Dweck, The Seed of the Sacred Fig de Mohammed Rasoulof et Mexico 86 de César Díaz. , Electric Child de Simon Jaquemet, Le procès du chien de Laetitia Dosch, Reinas de Klaudia Reynicke et Sauvages de Claude Barras.. 
     
    La compétition internationale

    Autre pilier de cet important rendez-vous cinématographique, la Compétition internationale, qui compte 17 premières mondiales. Issues du monde entier, elles s’affrontent pour décrocher le fameux Léopard d’Or.  Cinéastes confirmés et talents émergents explorent à la fois des formes classiques et expérimentales du cinéma contemporain.

    Cinéastes du présent et Léopards de demain

    Tandis que Cinéastes du présent comprend 15 films mêlant premiers et deuxièmes longs métrages, tous présentés en première mondiale, la catégorie des Léopards de demain, territoire d’expérimentation, propose  des courts et moyens métrages, préfigurant,  comme son nom l’indique, le cinéma de demain.
     
    Rétrospective: 100 ans de Columbia Pictures 

    Columbia Pictures a été fondée le 10 janvier 1924 par les frères Harry et Jack Cohn accompagné de  Joe Brandt. A son apogée, le studio  a produit des films cultes du cinéma américain dans une multitude de styles différents et de genres populaires, à l’image de  Lawrence d’Arabie, Maudit pour l’éternité, Karaté Kid, Tootsie, Little Woman, Spider-Man…  En tout 40 titres  composent cette rétrospective, développée en collaboration avec la Cinémathèque suisse. Elle propose un voyage à travers une époque phare du cinéma américain. Cela inclut des chefs-d’œuvre, des nouvelles découvertes ains que des classiques.
     
    Autres sections
    On signalera encore la traditionnelle Semaine de la critique avec qui présente sept documentaires,  Locarno Kids Screenings , un voyage initiatique à al découverte du septième art pour enfants et ados, Open Doors Screenings qui propose le denier volet de son cycle  consacré à l’Amérique .latine et aux Caraïbes, ainsi que Panorama Suisse ,une sélection de 10 titres mettant en avant la créativité cinématographique suisse contemporaine,
     
    Nombreux artistes honorés 

    Aux côtés de Melanie Laurent et Guillaume Canet, on découvre d’autres lauréats. L’Indien Shah Rukh Khan. «l’empereur de Bollywood», recevra le Pardo alla Carriera , Jane Campion le Pardo d’Onore, Ben Burtt le Vision Award Ticinomoda, Claude Barras le Locarno Kids Award, Stacey Sher le Raimondo Rezzonico Award, et Irène Jacob le Leopard Club Award.

    Locarno, du 7 au 17 août. Pour plus de renseignements concernant sur le programme, les manifestations, les événements: inf@loocarno.ch

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