A quelques exceptions près, la comédie française continue à toucher le fond. Quand elle ne creuse pas pour descendre plus bas. Une nouvelle preuve nous en est donnée par On a marché sur Bangkok d’Olivier Baroux, flanqué de son inévitable compère Kad Merad. Après s’être pas trop mal débrouillé avec Mais qui a tué Pamela Rose? le réalisateur évidemment encensé sur les plateaux télé, s’ingénie à tourner des navets du genre Safari ou Monsieur Papa.
Pourtant sa nouvelle idée avait du potentiel. Serge Renart, journaliste has been sévissant sur le petit écran et Natacha Bison, reporter de guerre écartée par ses pairs car jugée dangereuse, sont obligés d’enquêter de conserve sur une mystérieuse affaire qui les conduit en Thaïlande.
Ils cherchent à percer l’un des secrets le mieux gardé des cinquante dernières années: les deux minutes de vidéo manquantes, lors de la retransmission des premiers pas américains sur la lune, le fameux 21 juillet 1969. S’ils trouvent, ce serait juste le scoop du millénaire!
Mais comme Olivier Baroux n’en fait rien, de ce postulat de départ, les choses ne tardent pas à se gâter dans ce film d’aventures qui se veulent rocambolesques, au scénario poussif, aux dialogues plats, s’enlisant entre clichés laborieux et gags calamiteux.
S’obstinant dans ses compositions lassantes et pas drôles d’idiot au grand cœur multipliant les catastrophes, Kad Merad ne contribue pas à relever le niveau. Seules à émerger un peu de la médiocrité ambiante, Alice Taglioni et sa plastique de rêve, ainsi que la petite Chawanrut Janjittranon, ravissante gamine que tout le monde voudrait adopter.
Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 octobre.
Une banlieue du sud de la France, une rue déserte et une adolescente en robe de mariée lancée dans une longue course éperdue. D’origine turque, elle s’appelle Nil Terzi et vient de s’échapper d’un mariage forcé avec un homme plus âgé, pour rejoindre celui qu’elle aime à la vie à la mort, le jeune et beau gitan Lucky Molina.
Son choix d’une médiatrice au lieu d’un médiateur pour apaiser les tensions, n’est pas anodin. Comme il le dit lui-même "une femme c’est plus fort, plus juste, moins commun qu’un mec toujours dans le rôle de celui qui sauve, règle, commande".
Après Intouchables et ses quelque 20 millions d’entrées, Olivier Nakache et Eric Toledano remettent le couvert avec Samba, leur cinquième film adapté d’un roman de Delphine Cousin. Dans le rôle principal, Omar Sy bien sûr. Juste en passant, leur comédien fétiche poursuit sa carrière américaine avec X-Men Days Of Future Past, avant Good People et Jurassic World.