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  • Cinéma: "On a marché sur Bangkok", avec Kad Merad et Alice Taglioni. Bancal et poussif

    images[2].jpgA quelques exceptions près, la comédie française continue à toucher le fond. Quand elle ne creuse pas pour descendre plus bas. Une nouvelle preuve nous en est donnée par On a marché sur Bangkok d’Olivier Baroux, flanqué de son inévitable compère Kad Merad. Après s’être pas trop mal débrouillé avec Mais qui a tué Pamela Rose? le réalisateur évidemment encensé sur les plateaux télé, s’ingénie à tourner des navets du genre Safari ou Monsieur Papa.

    Pourtant sa nouvelle idée avait du potentiel. Serge Renart, journaliste has been sévissant sur le petit écran et Natacha Bison, reporter de guerre écartée par ses pairs car jugée dangereuse, sont obligés d’enquêter de conserve sur une mystérieuse affaire qui les conduit en Thaïlande.

    Ils cherchent à percer l’un des secrets le mieux gardé des cinquante dernières années: les deux minutes de vidéo manquantes, lors de la retransmission des premiers pas américains sur la lune, le fameux 21 juillet 1969. S’ils trouvent, ce serait juste le scoop du millénaire!

    Mais comme Olivier Baroux n’en fait rien, de ce postulat de départ, les choses ne tardent pas à se gâter dans ce film d’aventures qui se veulent rocambolesques, au scénario poussif, aux dialogues plats, s’enlisant entre clichés laborieux et gags calamiteux.

    S’obstinant dans ses compositions lassantes et pas drôles d’idiot au grand cœur multipliant les catastrophes, Kad Merad ne contribue pas à relever le niveau. Seules à émerger un peu de la médiocrité ambiante, Alice Taglioni et sa plastique de rêve, ainsi que la petite Chawanrut Janjittranon, ravissante gamine que tout le monde voudrait adopter.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 octobre.

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  • Cinéma: "Geronimo", le "West Side Story" gipsy de Tony Gatlif

    1400764350587_0570x0358_1400764362443[1].jpgUne  banlieue du sud de la France, une rue déserte et une adolescente en robe de mariée lancée dans une longue course éperdue. D’origine turque, elle s’appelle Nil Terzi et vient de s’échapper d’un mariage forcé avec un homme plus âgé, pour rejoindre celui qu’elle aime à la vie à la mort, le jeune et beau gitan Lucky Molina.

    Il l’enlève sur sa moto et voici nos amoureux en fuite, déclenchant la fureur de la famille de Nil, prête à les tuer pour sauver son honneur.

    L’autre bord n’est évidemment pas en reste et, la guerre brutalement rallumée, les deux clans rivaux s’affrontent dans de provocatrices battles musicales. Tandis que Geronimo, une courageuse éducatrice de rues au grand cœur qui fait régner la loi dans le quartier, s’interpose pour empêcher une vendetta aveugle et le sang de couler.

    La demi-mesure, le réalisateur Tony Gatlif ne connaît pas. Avec sa West Side Story gipsy, où il transforme les scènes de bastons en ballets chorégraphiés dans un déluge d’images et de musique, turque, gitane, world, il frise l’outrance. Sinon tombe en plein dedans à l’occasion. En même temps, dans cette ode à la liberté et à l’amour, on aime sa façon de militer contre la violence et les traditions archaïques dans lesquelles trop de femmes continuent à être enfermées. Et à souffrir.

    165588.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgSon choix d’une médiatrice au lieu d’un médiateur pour apaiser les tensions, n’est pas anodin. Comme il le dit lui-même "une femme c’est plus fort, plus juste, moins commun qu’un mec toujours dans le rôle de celui qui sauve, règle, commande".

    Il a ainsi confié celui de Geronimo à Céline Sallette (photo), qui, à part Sergi Lopez apparaissant brièvement dans le film, est la seule professionnelle. Tous les autres débutent et ils ont de l’énergie à revendre.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 15 octobre.

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  • Cinéma: "Samba" traite le délicat sujet des clandestins. Sans convaincre

    images[3].jpgAprès Intouchables et ses quelque 20 millions d’entrées,  Olivier Nakache et Eric Toledano remettent le couvert avec Samba, leur cinquième film adapté d’un roman de Delphine Cousin. Dans le rôle principal, Omar Sy bien sûr. Juste en passant, leur comédien fétiche poursuit sa carrière américaine avec X-Men Days Of Future Past, avant Good People et Jurassic World.

    Mais là, il donne la réplique à Charlotte Gainsbourg et les choses se passent en France où Samba, clandestin sénégalais tente par tous les moyens de régulariser sa situation.

    Il galère d’un petit boulot à l’autre, plongeur, vigile de nuit ou trieur de déchets, avec la trouille de se faire pincer. Finalement arrêté, il est placé dans un centre de rétention où il se voit signifier l’obligation de quitter le territoire.

    C’est alors qu’il rencontre Alice, cadre supérieure soignant son burn out en travaillant comme bénévole dans une association s’occupant de sans-papiers. En mal de tendresse sinon plus, séduite par les muscles du costaud Samba, elle décide de l’aider...

    Mêmes recettes et mêmes ficelles

    Toledano et Nakache se penchent sur un sujet délicat. Mais en utilisant les mêmes recettes et ficelles que dans Intouchables, mettant notamment en scène deux personnages aux antipodes, ils livrent une comédie sociale qui se prétend dure, juste, émouvante, avec une touche d'humour. Elle se révèle pourtant bien peu convaincante tant la trame est téléphonée et les blagues pas terribles. 

    Sans compter, alors que le film est censé explorer une situation difficile, que la rencontre entre deux êtres diversement marginalisés vire à une histoire d’amour des plus improbables. On a vraiment du mal  à croire à l’attirance qu’éprouve Samba, à l’égard d’une quadra terne, fragile, coincée, paumée et dépressive. CertesiIl est gentil, mais il y a des limites...

    On signalera encore, aux côtés du duo principal, Iza Higelin qui n‘apporte pas grand-chose à l’affaire, sinon de deviner incongrument la "chaudasse" sous les airs timides de Charlotte Gainsboug, sa collègue bénévole. Et surtout Tahar Rahim qu’on adore mais qu'on a vu nettement plus inspiré qu’en laveur de carreaux, enlevant voluptueusement le haut pour de frétilllantes secrétaires dans une scène grotesque.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 octobre.

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