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  • US Open: l'insoutenable légèreté de Federer

    756538-8937456-317-238[1].jpgComme je le craignais, rien n’est plus dangereux qu’un vampire en manque de sang! Mais ce n’était pas une raison pour Federer de faire une transfusion au saigneur des courts, en lui offrant sur un plateau cette demi-finale qui lui semblait pourtant promise dès son entame.

    Insoutenable légèreté de l'être. Car il a fallu qu’il craque encore Rodgeur. Et que maso en diable, il s’inflige l’un des plus cruels et  cuisants échecs de sa carrière. N’en revenant pas lui-même, Dracula lui a effet refait le coup de l’an dernier en sauvant deux balles de match au cinquième set. Pire d’ailleurs car cette fois c’était sur le service du Bâlois. Qui en plus s’était payé le luxe de dominer largement les débats en menant deux manches à zéro.

    Vraiment à pleurer. Le mythe n’en était d’ailleurs pas très loin en quittant les lieux. Pas d’embrassade chaleureuse, juste une froide poignée de main à son bourreau. Quand je pense qu’il se réjouissait follement de le rencontrer, clamant haut et fort que c’est pour ce genre de duel exaltant qu’il adore tant le tennis.

    Pourtant on ne peut pas prétendre que le maestro en mal de baguette exsudait la joie de vivre sur le terrain. A mi-rencontre, ballotté tel un vulgaire fêtu de paille, la tête carrément au niveau des genoux, il donnait plutôt l’impression de porter le monde sur ses épaules. Avant de se reprendre ensuite superbement pour des prunes!

    Une chose est certaine, on va regloser à l’envi sur son déclin. Bien que que tout le monde n’ait cessé d’évoquer le retour de la légende à Flushing Meadows en louant son extraordinaire parcours. La donnant même légèrement favorite face à Nole, surtout après sa facile victoire contre Jo-Wilfried Tsonga.

    Vous me rétorquerez que j’aurais dû me méfier, cette flatteuse appréciation émanant notamment d'Henri Leconte. Et bien que je ne l’aie pas lu, je ne serais pas franchement étonnée que Mats Wilander se soit livré à pareille analyse sur une chaîne de télé quelconque.

    Enfin, il ne reste plus à espérer que le pitbull Nadal, ayant logiquement et férocement renvoyé la belette Murray dans son terrier, refasse lui aussi, en remportant à nouveau le trophée, son coup de l’an dernier à Djokovic. Qui cette fois, tout boss suprême de la raquette qu’il soit devenu, usurpe un chouïa sa place en finale.      

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  • US Open: Tsonga succombe aux sulfureux charmes tennistiques de Sa Grâce

    images[5].jpgJ’avoue que je n’y croyais pas. Après avoir vu Tsonga retourner la situation en sa faveur en deux temps trois mouvements, abandonnant ce pauvre Mardy Fish pourtant labellisé joueur de l’été à la consternation populaire, je ne donnais pas cher de la légende au match suivant.

    J’allais jusqu’à supposer qu’on en serait dorénavant réduit à baver des ronds de chapeau en se réjouissant follement, au prochain Grand Chelem australien, que Rodgeur ait réussi l’exploit d’atteindre pour la 31e fois consécutive les… quarts de finale.

    Et pourtant Sa Grâce a continué à déployer ses sulfureux charmes tennistiques. Face à un Tsonga diminué il faut le reconnaître. Un peu sonné, Mohammed n’a pu, contrairement au thon (ou au saumon pour ne pas indisposer ceux qui, totalement dénués d’imagination et n’ont jamais écouté le célèbre cha-cha-cha de Jean-Noël Dupré, me couvrent d’opprobres), remonter cette fois le courant.

    Les nageoires en berne, il a encore plus misérablement coulé que le Luxembourgeois Gilles Muller face à Nadal, très énervé par des organisateurs indignes qui ne «travaillent que pour l’argent et pas pour les joueurs», en les envoyant quasiment au charbon sous la pluie… Quand je pense au pactole que le pitbull encaisse!

    Pour en revenir à Jo-Wilfried, il souhaite que son bourreau aille au bout de Flushing. Sympa. En plus, c'est toujours mieux d'être battu par le vainqueur. En attendant, il n’y a plus un seul Français au stade du dernier carré. Le contraire eût été surprenant. En dépit de cette armada de choc dont les commentateurs tricolores sont si fiers, il faut se reporter à 1999 pour trouver deux Bleus au cinquième tour d’un Grand Chelem, en l’occurrence Cédric Pioline et Nicolas Escudé.

    Dans le fond ce n’est pas si vieux, remarquaient nos inénarrables, jamais découragés par la brutale réalité des choses. C’est vrai ça, que sont douze ans face aux siècles qui nous contemplent? De toutes façons, même absents leurs poulains sont toujours présents. Par exemple les experts viennent de voir du Monfils en Murray et plus tôt dans le tournoi, du Gasquet en Federer.

    Pas trop de Richard chez Rodgeur j’espère, dans la mesure où il doit affronter Djokovic samedi. Je veux bien que le Serbe soit  dans un drôle d'état et qu’il ne cesse de s’en sortir grâce à la faiblesse insigne ou à l’abandon de ses adversaires. Mais qui sait comment peut réagir un vampire momentanément un rien acculé dans les cordes?

    Comme nos footeux sans doute. Il reste donc à souhaiter, pour Federer, que Dracula ne nous joue pas le Shaqiri des courts! A ce propos, il est possible que je doive me livrer à un mea maxima culpa après avoir vilainement taclé Ottmar Hitzfeld. Certes, on n’en est pas encore à jouer les barrages. Mais au cas où, ce sera avec un plaisir non dissimulé que j’irai à Canossa…

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  • US Open: Tsonga tel un thon remontant le courant...

    awilfried.jpgA première vue, tout semble baigner pour la légende qui a étalé son talent comme aux plus beaux jours de sa carrière hors norme, en atomisant littéralement le pauvre Juan Monaco. Au point que l’Argentin pourtant 36e mondial, semblait avoir commencé à jouer au tennis la veille.

    Du coup, les fans tout revigorés par ce succès triomphal, crient déjà à sa victoire future contre Tsonga. Il est vrai que le quatrième tour du mythe a de quoi rassurer un peu sur sa forme. Mais j’avoue que je le serais pleinement si Jo-Wilfried  ne nous avait pas plus ou moins refait le coup de Wimbledon, où il était revenu d’outre nulle part face à Rodgeur,  réussissant dans la foulée un exploit historique.   

    En effet alors que Mardy Fish semblait s’acheminer vers une victoire sans histoire, le Français, tel un courageux thon remontant énergiquement le courant d’une rivière norvégienne, brisait en quelques secondes les espoirs de l’Américain de bien figurer pour la première fois dans un grand Chelem. Chez lui, de surcroît.

    En revanche hélas, comme prévu, Djokovic, en découdra en quarts avec son pote Tipsarevic. C’est bien, ça fera au moins un Serbe dans le dernier carré, a déclaré Dracula. Talent ou pas, j’ai du mal à imaginer que ce ne sera pas lui. Et je ne suis vraisemblablement pas la seule.

    Pendant ce temps, les footeux suisses se préparent à entamer leur ixième match de la peur en vue des qualifications pour l’Euro 2012. Et là, je ne vous raconte pas les doutes qui m’assaillent. A côté, j’irais jusqu’à me risquer à miser le paquet sur Federer.

    La faute à Hitzfeld et à ses fanfaronnades. Je me demande bien quelle mouche a piqué Ottmar, d’ordinaire plus taiseux qu’un paysan de montagne, à clamer sa certitude que ses joueurs décrocheraient leur billet pour les barrages. Enfin, dans le cas contraire, il pourra s’estimer heureux que le ridicule ne tue pas!

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