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  • US Open: Mouratoglou et Wilander, les rois du pronostic foireux

    anadal.jpgJ’avais raison de me faire du souci pour Nadal. Je ne sais pas si vous avez eu le courage de vous lever au milieu de la nuit pour suivre sa triste prestation. Il m'a franchement fait de la peine, ballotté qu’il était par le jeune Andrey Golubev.

     

    Ses errements sur le court ont naturellement poussé l’ineffable Patrick Mouratoglou à vilainement vilipender l’Ibère tout au long de ce match au déroulement improbable. Mais comme le pitbull, plus têtu qu’une mule, a fini par gagner in extremis, il n’a pas fallu deux secondes à l'expert en chef de l’Hexagone, ou du moins se considérant comme tel, pour retourner complaisamment sa veste.

     

    Affirmant que finalement, dans le fond et tout bien considéré, le taurillon de Manacor n’était pas si mauvais et pouvait légitimement prétendre à un deuxième titre newyorkais d’affilée. Et cela parce qu’il avait agi pareillement à Roland Garros. Sauf que Rafa avait été breaké une seule fois par l’Américain John Isner dans le premier tour. Et non pas à six reprises, par un concurrent en outre nettement moins coté.

     

    C'est dire si à la place de l'Espagnol, je ne tiendrais aucun compte de ces sornettes. D’ailleurs sa manière de rugir et de brandir le poing comme s’il avait emporté la finale m'a paru révélatrice de son état. Il se retrouve en somme dans la position de  Federer. S’il continue à jouer de cette manière, lui non plus ne fera pas le poids contre Djokovic. Un rival qu’il n’aura, à l’image de sa Grâce helvétique, même pas à affronter dans la mesure où quelques outsiders, galvanisés par la performance du Kazakh made in Russia, ne vont pas se gêner pour tenter le crime de lèse-majesté. 

     

    Et puisqu’on parle de Dracula, la manière dont il enchaîne les victoires et s’en vante devient choquante.Sinon carrément indécente. Non seulement il tombe d’entrée de jeu à Flushing sur un certain Conor Niland, un nobody irlandais de 30 ans, qui déclare de surcroît forfait à cause d'une intoxication alimentaire.

     

    Excuse bidon à mon avis. Le malheureux n’a simplement pas eu le courage de rester sur le court pour se taper honteusement une seconde roue de vélo dans le troisième set, qui lui aurait autrement pesé sur l’estomac qu’un hamburger avarié!

     

    Cela dit, Djokovic devrait se préparer à une fin de règne plus rapide qu’il l’imagine. Eh oui, c’est de nouveau rapport aux déclarations de Mats Wilander, le genre Mouratoglou en plus présomptueux. Le Suédois a en effet décrété que l’express de Belgrade resterait numéro un mondial pendant au moins trois ou quatre ans, notamment sous prétexte qu’il a changé sa façon de vivre et de manger.

     

    Pour ne rien vous cacher, les pronostics du Viking sont en général tellement foireux que j’aimerais l’entendre rayer Rodgeur de sa liste de favoris pour la victoire. Mais évidemment, le mieux serait encore qu'il se taise sur le sujet...

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  • US Open: la légende et le pitbull m'inquiètent

    753509-8907169-317-238[1].jpgAlors que le foot suisse navigue entre le flou et le folklore avec Christian Constantin, le matamore de Sion qui défie dédaigneusement les hautes instances du crampon et Bulat Chagaev, le potentat de Xamax qui licencie comme il respire quand il ne tape pas sur les gens, les fines lames du tamis ont commencé à en découdre à New York. En principe entre gentlemen...

    Djokovic, Nadal, Federer, sans oublier Murray suite à sa victoire de Cincinnati, font évidemment jaser un max. Mais je laisserai momentanément de côté Dracula actuellement sur une autre planète, ainsi que la belette écossaise, pour me concentrer sur la légende helvético-universelle et le pitbull espagnol.

    Le Bâlois d’abord. A son habitude il se sent physiquement et mentalement au top, s’est bien entraîné, ne ressent aucun bobo et a tout sous contrôle, y compris ses trente ans récemment fêtés qui ne lui font ni chaud ni froid. Comme il l’affirme en haussant les épaules alors que les experts lui serinent à l’envi que cela constitue un sacré cap, ce n’est qu’un chiffre qui a changé. Et qu’est-ce qu’un vulgaire chiffre en effet dans la vie ?

    D’aucuns prétendront qu’il l’a brillamment démontré lors de son match initial contre Santiago Giraldo, égalant du coup le record d’Agassi en remportant sa 224e victoire en Grand Chelem. J’ai lu qu’il avait même aisément battu son adversaire. Le contraire eût été surprenant, vu que non seulement le Colombien figure au 54e rang ATP, mais joue à la Leconte, ce dont se sont gargarisés les commentateurs d’Eurosport, ne se rendant pas compte qu’il s’agissait là davantage d’un handicap que d’un atout...

    Et pourtant, en dépit de cette gêne, l’homme de Bogota n’a pas moins réussi à prendre trois fois le service de Rodgeur les doigts dans le nez. Moi qui m’étais vivement inquiétée en regardant le Français Romain Jouan pâlissime matricule 230 se payer le luxe, contrairement au mythe dans l’Ohio, de breaker Tomas Berdych, je ne vous raconte pas si je me ronge les ongles en songeant à la suite des  événements.

    Car le maestro a beau affirmer qu’il n’y a pas besoin d’être élégant dans un premier tour, s’il continue à égarer de la sorte des jeux en route, inutile de préciser qu’il n’aura pas l’ombre du début du commencement d’une vague chance de damer le pion au Serbe. Ce sera même un vrai miracle de le voir arriver en deuxième semaine. Et de se débarrasser de Tsonga dans la foulée.

    Je me fais aussi beaucoup de souci pour ce brave Nadal que je ne saurais trop inciter à ignorer les conseils qu’on lui donne. Comme par exemple de jouer son coup droit plus à plat ou de monter davantage au filet. D’autant que cela vient de l’inénarrable Mats Wilander. Imaginez-vous par ailleurs que selon le péremptoire Suédois, le taureau de Manacor aurait intérêt à… retrouver son grand service de l’US Open 2010 et à... s’améliorer pour atteindre le niveau de l’express de Belgrade.

    Entendre enfoncer autant de portes ouvertes, cela doit drôlement vous plomber le moral. Déjà que la rafale l’a en fond de cale!

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  • Ses bêtes noires en délicatesse, une ultime chance pour Federer?

    andry-murray-remporte-masters-series-cincinnati[1].jpgCela faisait quelques rencontres que les rivets menaçaient dangereusement de sauter chez l’indéboulonnable. Mais c’est en le voyant frôler la défaite contre…  Gaël Monfils, un comble quand j’y pense, que j’ai véritablement entrevu un vague espoir pour Andy Murray (photo) de terminer le travail en finale de Cincinnati. 

    Ce qui s’est donc produit après un peu plus d’une heure de jeu. Du coup, c’est mine de rien la troisième fois que Djokovic, qu'on ne cesse de porter follement aux nues, s’incline dans l’Ohio. A deux reprises contre la belette écossaise et en 2009 face à la légende.

    Et je ne prétendrai pas être spécialement marrie pour ce brave Novak. Je l'aime bien, il est drôle, doué, mais Il commençait sérieusement à me fatiguer avec ses insupportables rugissements de lion en rut croisé avec un gorille à chaque point crucial marqué. Notamment contre le Français.

    De quoi rabattre aussi un chouïa le caquet de son entourage, particulièrement celui de son entraîneur Marian Vajda. Puérilement fringué de surcroît comme son poulain lors de chaque duel, bermudas compris, histoire de laisser rejaillir sur lui un peu de la gloire de la nouvelle superstar.  

    Certes c’est toujours assez moche, pour le gagnant, de devoir sa victoire au forfait de l’adversaire sur blessure. Mais il y a une justice. Car le vampire n’a pas lui non plus acquis ses cinquante-sept succès depuis le début de l’année en allant toujours au bout de ses matches. Il a notamment pu compter sur les abandons, parfois surprenants, de ses compatriotes. Troïcki et  Tipsarevic. Sans oublier ceux de quelques joueurs nettement moins motivés à se débiner.

    Le second cuisant revers de Dracula va également sans doute mettre du baume au cœur de Federer, qui non seulement traîne considérablement la patte depuis des mois, mais a en sus par deux fois servi sur un plateau à son plus redoutable rival, des adversaires singulièrement diminués après s’être durement employés à le battre.

    Il y eut d’abord Jo Wilfried Tsonga à Wimbledon, complètement cuit suite à son triomphe historique sur le Bâlois qui se plantait donc pour la première fois en Grand Chelem en ayant gagné les deux manches initiales. Et il y a trois jours, le Suisse livrait au Serbe un Tomas Berdych avec une épaule en marmelade, forcé de se retirer au terme d’un petit set contre l’express de Belgrade.

    A me demander d’ailleurs si Sa Grâce n’aurait pas un bon coup à jouer dans une semaine à l’US Open. L'un des derniers sinon l'ultime à mon avis. Car s’il joue pire qu’un pied ces temps, le maestro a l’air au top côté forme. En revanche, de Djokovic à Berdych en passant par Nadal et Tsonga, les autres cadors du circuit ne semblent pas en mesure d’aborder le tournoi newyorkais à cent pour cent de leurs moyens physiques. Autrement posé, toutes ses bêtes noires!   

     

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