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Tant va le Cuche au piquet qu'à la fin il se casse un pouce, hélas. Très inquiétant pour Vancouver. Pendant ce temps, Janka pétouille et Défago merdouille. Très inquiétant pour Vancouver. Si ça continue, les Français vont finir par avoir raison. Alors que les Suisses trustaient les podiums au début de la saison, nos chers voisins de méchante humeur remarquaient que les Helvètes étaient prêts trop tôt. Eh oui, rien ne sert de courir…En revanche je me faisais du souci pour pas grand-chose en pensant que le Mohammed Ali des courts avait des chances de boxer le Maître, au point de le bouter hors du ring en demi-finale à Melbourne.Et que du coup, étant donné les dithyrambes logorrhéiques dans les médias hexagonaux après la victoire de leur idole contre Djokovic, je me retrouverais face à une poussée massive de tsongamania.Je l’avoue, je ne cesse d’imaginer le pire en ce qui concerne Sa Grâce. Histoire de conjurer le mauvais sort, je suis allée jusqu’à écrire mon angoisse de regarder tomber la couronne du roi.Remarquez, elle risque encore de vaciller sous les coups de Murray. Les morsures de la belette écossaise peuvent se révéler redoutables, et l’as des as nous a donné de bonnes raisons de douter de lui ces derniers mois.Rebelote d’ailleurs en Australie. Sans parler des frayeurs qu’il nous a causées au premier tour, je vous mets au défi de me dire que vous n’avez pas songé à l’issue fatale en regardant «Rodgeur» se laisser piteusement ballotter pendant une heure par Davydenko. Et vous aurez beau prétendre le contraire, je ne vous croirai pas.Bref. Pour en revenir à ce brave Jo-Wilfried, il était évident qu’il ne possédait pas les armes pour devenir la nouvelle bête noire du phénix. La preuve: il n’a réussi qu’à battre, en cinq sets laborieux qui plus est, un Serbe fortement diminué, victime de crampes et quasi prêt à restituer son petit déj’ en public.Des nausées qui ont provoqué les sarcasmes de Tsonga. Sous-entendant que Novak se portait non seulement très bien, mais avait l’habitude de jouer les malades imaginaires depuis des années. Franchement odieux, non?Enfin mieux vaut en rire. A cet égard, je suppose que vous êtes au courant de la dernière pantalonnade de Bode Miller. Ayant tâté de la raquette dans sa jeunesse et désireux d’oublier ses résultats calamiteux dans la spatule, il a donc l’intention de participer aux qualifications pour l’US Open.En lisant ça, il m’est venu une idée. Et si Wawrinka se mettait au ski?
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Deux podiums, une médaille et...Wawrinka
J’aurais mauvaise grâce à chipoter sur ces deux podiums helvétiques en super-G. Particulièrement sur celui de Didier Cuche. Sauf qu’en considérant la globalité des choses, il était grand temps j’estime, pour la flèche des Bugnenets, de s’illustrer enfin après ses calamiteux ratages de janvier.En ce qui concerne les filles, je me permettrai un bémol supplémentaire. Sans même parler des pitoyables chutes des deux meilleures, il s’agissait, si je ne m’abuse, de l’unique top 3 de l’hiver pour Fabienne Suter. Qu’il faut en outre aller chercher à la… treizième place du classement général, ses congénères pointant encore bien plus loin.Pire, l’ensemble de ces dames, dont Marc Brugger ne cesse de vanter les multiples talents, sont à quelque mille points des Autrichiennes. Lesquelles, selon lui, se traînent assez misérablement depuis le début de la saison… Autrement posé, le commentateur le plus bavard après Sa Logorrhée Jaton a beau frétiller d’aise en évoquant les Suissesses, je ne les trouve pas franchement transcendantes.A l’image de Lambiel, dont le programme libre fait délirer les spécialistes, mais qui, à mon avis, doit d’abord sa médaille d’argent à l’extrême mansuétude des juges. Comme l’a d’ailleurs prouvé l’intense stupéfaction de l’intéressé à la découverte de ses excellentes notes. J’avoue ne pas être spécialement fan de cette tête à claques de Brian Joubert, mais je comprends qu’il l’ait eue drôlement mauvaise en agitant sa malheureuse breloque de bronze lors de la photo de famille!Vous me rétorquerez que les pirouettes de Stéphane sur la glace estonienne ont une autre allure que les évolutions laborieuses de Wawrinka sur les courts australiens.Je l’admets. En dépit de son succès dans le premier set, j’ai immédiatement constaté ses limites criantes face à Marin Cilic. Le seul à ne pas s’en rendre compte, c’était évidemment Pierre-Alain Dupuis. Aussi ridicule que son collègue d’Eurosport, nous assénant ses certitudes sur la victoire finale de Kim Clijsters à Melbourne avant qu’elle se laisse désintégrer par Nadia Petrova, la Perruche caquetait à tort et à travers à propos du Croate. Un client certes intéressant mais tout à fait à la portée de Stan, affirmait-il un rien dédaigneux.Alors que le Vaudois est décidément aux Grands Chelems ce que les Journées de Soleure sont au Festival de Cannes, et au tennis en général ce que le cinéma suisse est à Hollywood. Il manque singulièrement de moyens… -
Le mythe face à une attaque de mites!
Si ça continue comme ça, je n’aurai plus que McSornette et ses ouailles pour me remonter le moral. Parce qu’au niveau national, quel catastrophique début d’année pour nos « champions ».. Où qu’on se tourne. Bon d’accord, ces dames n’ont pas eu la latte trop triste ce week-end. En revanche, nos cadors de la spatule n’en voient quasiment plus une après les tombereaux d’orchidées sous lesquels les médias les ont noyés après leur démarrage canon.
Et ce n’est pas Sa Logorrhée Jaton qui va y changer grand-chose avec sa sempiternelle méthode Coué. Non seulement il les voit constamment tout gagner, mais il n’a pas hésité à qualifier Zurbriggen de génie. A se demander où il a les yeux. D’autant qu’il a fallu l’annulation du géant d’Adelboden pour effacer la vingt-cinquième place en première manche de ce brave Sylvan. Qui a tout juste réussi à terminer dixième dans sa super spécialité le lendemain. Et je ne parle pas de la chute de ce malheureux Didier Cuche. Quant aux autres, il est préférable de tirer l'échelle.
Mais le plus grave, c’est indéniablement Rodgeur. Quand je songe que le Bâlois, matamore en diable, clamait l’autre jour qu’il allait remporter davantage de tournois qu’en 2009 ! A mon avis ce n’est pas demain la veille, étant donné la manière calamiteuse dont les choses se présentent. Il paraît en effet qu’il a une nouvelle bête noire en la personne de Davydenko.- Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites. Car hélas, depuis l’US Open, Sa Grâce n’a décidément plus que des bêtes noires.
Imaginez la meute : Del Potro à New York, Djokovic à Bâle, Davydenko au Masters de Londres, Soderling à Abu Dhabi et et re-Davydenko à Doha. Et très franchement, j’ai eu les pires craintes lors du match du maître contre le jeune Gulbis, où il s’est véritablement imposé par les poils et un chouïa avec l’aide de l’arbitre.
Alors j’espérais quand même que la légende allait se remettre sérieusement en question. Ce qui m’aurait changée de son discours lancinant sur ses quinze Grands Chelems et sa satisfaction béate à nous raconter à quel point il s’est montré souverain en 2009. Oubliant que l’année compte douze mois et pas sept ou huit. Eh bien non. Le Suisse est content de lui. Tout baigne. Il faut que je diminue mes fautes directes, mais à part ça, j’ai bien bougé et je pense n’avoir pas trop mal joué. Je ne sais pas si vous visualisez ses chances en Australie avec cette perception flatteuse d’une performance pourtant indigne.
A part ça, je pensais devoir faire un grand mea culpa à propos de Rafael Nadal que je voyais plus cuit qu'une carotte. Il me semblait que le pitbull avait retrouvé toutes ses dents et qu'il était allé jusqu'au détartrage d'enfer. Mais il est vrai qu'il n'est pas tombé sur des foudres de guerre, au contraire. Et j'avoue que le revers en finale de l'Ibère contre le désormais redoutable Poutine des courts me rend un peu moins amère la défaite de Federer...