Deux podiums, une médaille et...Wawrinka (22/01/2010)

J’aurais mauvaise grâce à chipoter sur ces deux podiums helvétiques en super-G. Particulièrement sur celui de Didier Cuche. Sauf qu’en considérant la globalité des choses, il était grand temps j’estime, pour la flèche des Bugnenets, de s’illustrer enfin après ses calamiteux ratages de janvier.
En ce qui concerne les filles, je me permettrai un bémol supplémentaire. Sans même parler des pitoyables chutes des deux meilleures, il s’agissait, si je ne m’abuse, de l’unique top 3 de l’hiver pour Fabienne Suter. Qu’il faut en outre aller chercher à la… treizième place du classement général, ses congénères pointant encore bien plus loin.
Pire, l’ensemble de ces dames, dont Marc Brugger ne cesse de vanter les multiples talents, sont à quelque mille points des Autrichiennes. Lesquelles, selon lui, se traînent assez misérablement depuis le début de la saison… Autrement posé, le commentateur le plus bavard après Sa Logorrhée Jaton a beau frétiller d’aise en évoquant les Suissesses, je ne les trouve pas franchement transcendantes.
A l’image de Lambiel, dont le programme libre fait délirer les spécialistes, mais qui, à mon avis, doit d’abord sa médaille d’argent à l’extrême mansuétude des juges. Comme l’a d’ailleurs prouvé l’intense stupéfaction de l’intéressé à la découverte de ses excellentes notes. J’avoue ne pas être spécialement fan de cette tête à claques de Brian Joubert, mais je comprends qu’il l’ait eue drôlement mauvaise en agitant sa malheureuse breloque de bronze lors de la photo de famille!
Vous me rétorquerez que les pirouettes de Stéphane sur la glace estonienne ont une autre allure que les évolutions laborieuses de Wawrinka sur les courts australiens.
Je l’admets. En dépit de son succès dans le premier set, j’ai immédiatement constaté ses limites criantes face à Marin Cilic. Le seul à ne pas s’en rendre compte, c’était évidemment Pierre-Alain Dupuis. Aussi ridicule que son collègue d’Eurosport, nous assénant ses certitudes sur la victoire finale de Kim Clijsters à Melbourne avant qu’elle se laisse désintégrer par Nadia Petrova, la Perruche caquetait à tort et à travers à propos du Croate. Un client certes intéressant mais tout à fait à la portée de Stan, affirmait-il un rien dédaigneux.
Alors que le Vaudois est décidément aux Grands Chelems ce que les Journées de Soleure sont au Festival de Cannes, et au tennis en général ce que le cinéma suisse est à Hollywood. Il manque singulièrement de moyens…

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