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Festival de Cannes: "Anora" de Sean Baker talonne "Emilia Perez" de Jacques Audiard pour la palme des critiques

Le match est plié, annonçaient en gros les critiques français après le passage d’Emilia Perez, le thriller musical queer en espagnol de Jacques Audiard. Depuis mardi, ils tremblent pour leur favori. Car voici qu’un autre prétendant sérieux Sean Baker, vient à son tour d’électriser la Croisette avec Anora. Révélé à Sundance en 2015, avec Tangerine le réalisateur américain avait remporté le prix du jury au Festival américain de Deauville

De retour à Cannes où il avait été sélectionné en 2017  la Quinzaine pour  The Florida Project puis en compétition il y a deux ans avec Red Rocket, le réalisateur américain reste très sexe en mettant en scène la rencontre entre une stripteaseuse de Brooklyn et le fils d’un oligarque russe. 

Le courant passe entre la volcanique Anora préférant qu’on l’appelle Ani (géniale Mikey Madison) et le pourri gâté Vanya, une andouille immature genre tête à claques tout juste sorti des jupes de sa maman et qui ne pense qu’à la fête. Enthousiaste, Ani met un tel cœur à l’ouvrage que le gamin lui propose, contre paiement, de passer une semaine à sa disposition exclusive dans la luxueuse villa du papa avant de l’épouser lors d’une virée  alcoolisée à Las Vegas. Une aubaine financière pour elle et une Green Card pour lui. 

Tout baigne et on redoute une resucée, si l’on ose dire en l’occurrence, de Pretty Woman. Heureusement non, car les choses tournent mal. Furax, le richissime paternel veut faire annuler le mariage et envoie trois gros bras, un prêtre orthodoxe, une grosse brute et un molosse idiot pour intimider Ani et la convaincre de divorcer en lui offrant 10.000 dollars. 

Mais la jeune femme a le répondant correspondant à son prénom (grenade en ouzbek). Elle ne se laisse pas faire, s’accroche avec rage à son statut marital ce qui nous vaut une série de scènes explosives. Ainsi qu’une course-poursuite à la fois burlesque et chaotique. pour retrouver Vanya, qui a lâchement disparu. Plutôt jouissive, cette comédie déjantée qui fait la part belle à un beau et personnage féminin. Alors Palme d’or pourquoi pas, en dépit de séquences répétitives et d'une durée excessive de l'oeuvre?  Mais en tout cas, on ne risque rien à parier sur un prix d’interprétation. 

Des litres de sang sur la Croisette…

En compétition, on a aussi beaucoup aimé The Substance de la Française Coralie Fargeat. Marchant sur les traces de Julia Ducournau, qui avait décroché la Palme d’or en 2021 pour Titane, elle nous propose un film gore porté par Demi Moore, reine de l’aérobic à la télévision. 

Hélas, la date de péremption pour une animatrice, c’est 50 ans. Et pile le jour de cet anniversaire fatidique, tout s’arrête pour Elizabeth Sparkle, dont l’arrondi fessier et autres signes visibles de l’âge ne plaisent plus à son boss (Dennis Quaid). 

Désespérée, elle se laisse tenter par un message, lui garantissant qu’une mystérieuse substance, qui va lui permettre de se retrouver jeune et belle. Soit une meilleure version d’elle-même, composée de deux corps, l’ancien et le nouveau. Et c’est ainsi que sort de son dos  Sue (Margaret Qualley), une déesse à la plastique de rêve qui va récupérer son job.

Mais évidemment, il y a une marche à suivre. Et si on ne respecte pas scrupuleusement les instructions, tout finit dans le sang, dont  Coralie Fargeat tapisse abondamment l’écran dans un long final complètement dingue.   

 

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