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Grand écran: "Divertimento" retrace le parcours exceptionnel de Zahia, cheffe d'orchestre. Un sacré défi!

Zahia Ziouani, 17 ans, issue de la diversité et habitant la Seine Saint-Denis, rêve de devenir cheffe d’orchestre et sa sœur jumelle, Fettouma, violoncelliste professionnelle. Bercées depuis toujours par la musique classique grâce à leurs parents mélomanes, elles souhaitent à leur tour la transmettre, la rendre accessible à tous et partout en France. Notamment dans les territoires perdus de la République

C’est ainsi que Zahia. aidée de Fettouma, va créer à Stains son propre orchestre Divertimento, qui continue à se produire sous sa direction. Rassemblant aujourd'hui 80 musiciens, il fête cette année ses 25 ans. Mais quel défi! Que ce fut dur ! Car il en a fallu de la passion, de la détermination et du courage pour mener à bien cet incroyable projet.

Dans son film au titre éponyme, Marie Castille Mention-Schaar retrace le parcours exceptionnel de Zahia (Oulaya Amamra) que Fettouma (Lina El Arabi) a vivement encouragée à tenter le concours de cheffe. Elle met l’accent sur la complicité extraordinaire des sœurs. Convaincante,  les deux comédiennes rendent parfaitement leur absence de rivalité, l’admiration et le soutien sans faille qu’elles se vouent.

Seuls 4% de cheffes en France 

La réalisatrice nous plonge ainsi dans leur univers, évoquant les obstacles à franchir, les moqueries, les rejets qu’elles ont dû affronter, plus particulièrement Zahia. Car s’il est relativement facile pour une musicienne d’intégrer un orchestre, c’est loin d’être le cas pour une apprentie cheffe, dans ce milieu machiste, singulièrement peu enclin à s’ouvrir aux femmes,

 Non seulement on en compte que 4% en France (à peine le double dans le monde) et souvent, elles doivent créer leur propre orchestre pour tenir la baguette. Mais l’ambitieuse et talentueuse Zahia persévère et décroche une place de direction auprès de l’irascible maestro Sergiu Celibidache, (Niels Arestrup.) Une rencontre déterminante...

 De passage à Genève, Marie Castille Mention-Schaar (Les héritiers, Le ciel attendra) nous raconte la genèse de son film. "C’est la première fois que je ne produis pas, mais qu’on vient me trouver avec un projet en m’assurant qu’il va me plaire. Ce qui fut tout de suite le cas. A l`image des jumelles Ziouani que je ne connaissais pas. Mais comme je suis moi-même passionnée par la musique classique, leur histoire m’a touchée. Et encore plus leur passion, leur état d’esprit, leur volonté de transmettre. J’ai passé beaucoup de temps avec elles pour mieux les comprendre".

 Sont-elles intervenues dans le scénario ?

 Non, mais elles ont choisi les morceaux. Et elles ont coaché les actrices pour qu’elles soient crédibles.

 Puisque vous l’évoquez, comment s’est déroulé le casting?

Le choix d’Oulaya Amamra était évident pour moi. Dans ce que je devinais d’elle, son énergie, sa force de caractère. Elle s’est énormément investie. Elle est allée voir Zahia en concert. En ce qui concerne Fettouma, Lina El Arabi m’a simplifié le vie quand elle m’a dit qu’elle jouait du violon. Au contraire, quel casse-tête pour les autres musiciens! J’ai reçu des centaines de vidéos. Il a fallu trois mois d’essai.

Et pour Niels Arestrup dans le rôle de l’acariâtre maestro? 

Lui aussi me paraissait couler de source.. D’abord c’est un grand comédien et il correspondait à tout ce que m’avait révélé Zahia sur sa relation avec Celibidache.

Vous aimez vous appuyer sur des faits réels. Avez-vous romancé leur histoire?

Beaucoup de choses sont de l’ordre de la fiction. Mais la fiction ne trahit pas la réalité ou ce qu’elle aurait pu être. D’ailleurs le frère des jumelles elles a dit que tout était vrai.

Divertimento, à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 janvier.

 

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