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Grand écran: avec "Rifkin's Festival", Woody Allen promène son double dans les rues de San Sebastian...

Cinquantième long métrage du célèbre cinéaste, il ne fera certainement pas date dans sa filmographie. Cela n’empêche pas Woody Allen de nous proposer, avec Rifkin’s Festival, une plaisante balade romantico-humoristico-cinématographique dans les rues ensoleillées d’un San Sebastian de carte postale.  

Double ironique de Woody Allen en pleine crise existentielle, le septuagénaire Mort Rifkin (Wallace Shawn), critique, professeur et romancier newyorkais, accompagne sa femme Sue (Gina Gershon) au...Festival de San Sebastian. Attachée de presse, Sue s’occupe du film d’un jeune réalisateur français séduisant, hautain et d’une prétention exaspérante (Louis Garrel, irrésistible), auquel elle succombe fatalement. 

De 20 ans son aîné, le mari trompé ne peut évidemment pas lutter avec ce jeune coq narcissique, coqueluche de la critique et projetant de réconcilier Israéliens et Arabes dans un prochain long métrage. Se découvrant une douleur à la poitrine, l’hypocondriaque Mort en pleine déprime se rend chez un médecin. Il se retrouve alors face à une superbe femme mariée avec un rustre et en tombe amoureux.

Paresseuse et cousue de fil blanc, l'intrigue n’a qu’un intérêt mineur. Rifkin’s Festival  offre surtout l’occasion au réalisateur de convoquer et célébrer les grands auteurs qui l’ont influencé ou marqué. Orson Welles et Citizen Kane pour commencer, mais aussi Fellini, Bergman, Bunuel, ou même Lelouch  (Un homme et une femme) avec des scènes qu’il s’amuse à pasticher en noir et blanc entre rêves, divagations et obsessions. 

Cette comédie permet également à Woody Allen d’exercer son humour habituel en critiquant la faune festivalière avide de paillettes et de cocktails mondains, en ridiculisant les auteurs qui exhibent sans vergogne leur absence de talent autour de discussions futiles, en se moquant des journalistes se piquant d’originalité avec leurs sempiternelles questions bêtes.

Il reste à espérer que la déambulation espagnole de Mort Rifkin, à la fois charmante, nostalgique, joyeuse, triste, grave et légère ne soit pas  testamentaire...

A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 février.   

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