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Grand écran : "De son vivant", récit bouleversant d'une fin de vie. Benoît Magimel magistral face à Catherine Deneuve

Le milieu médical a beaucoup inspiré les cinéastes français cette année. Après François Ozon  (Tout s’est bien passé), Catherine Corsini (La fracture), Emmanuelle Bercot nous immerge à son tour entre les murs d’un hôpital avec De son vivant. 

La réalisatrice qui avait été sélectionnée hors compétition au dernier Festival de Cannes, livre le récit poignant d'une fin de vie. On y retrouve Catherine Deneuve qui faisait, à l’occasion de la présentation de l’œuvre sur la Croisette, sa première apparition publique après son accident vasculaire. Elle incarne la mère de Benjamin, un professeur de théâtre de 39 ans (Benoît Magimel).  

Atteint d’un cancer très agressif, il ne lui reste que peu de temps pour « ranger le bureau de sa vie », l’expression favorite de son médecin, le dévoué, empathique Gabriel Sara. Véritable cancérologue qui dirige un service de chimiothérapie  à New York, il sait, avec sa philosophie de travail, son humour, sa douceur, son honnêteté devant l’inéluctable, trouver les mots pour accompagner son patient et sa mère. Il va jusqu’à transformer l’ambiance anxiogène des lieux en de joyeux et chaleureux instants.

Sans détour ni pathos

Que ce soit du côté de Benjamin dont elle dresse un beau portrait ou du personnel soignant, Emmanuelle Bercot aborde sans détour ni pathos la question de la maladie, de la souffrance, de la mort, du soutien des proches engagés dans un parcours des plus douloureux.

Très réussi en dépit de quelques ficelles et situations caricaturales, ce mélodrame doit évidemment beaucoup à ses acteurs. Si Catherine Deneuve en mère courageuse, omniprésente,  mais terriblement inquiète, désemparée et démunie face à la détresse de son fils nous chavire, on est surtout frappé au cœur par l’interprétation magistrale et déchirante, d’une rare intensité, de Benoît Magimel. Formidable d’authenticité dans ce qui est l’un de ses meilleurs, sinon son meilleur rôle, Il a confié avoir perdu une vingtaine de kilos en quatre mois pour préparer son personnage.

Le chemin vers l’acceptation

Impossible de ne pas verser une petite larme en le voyant dans le déni, se révolter et lutter farouchement avant d’apprivoiser, d’accepter sa fin avec une rare dignité. On retiendra également la prestation de la toujours lumineuse Cécile de France, infirmière adorable, pleine de tendresse et de compassion.

Pour Emmanuelle Bercot, ce film qui parle de la mort est un hymne à la vie. Même si elle dit dépeindre un monde idéal où on peut y voir un conte si on en a envie, elle nous laisse vraiment ressentir l’angoisse et le désespoir de son héros condamné à mort. 

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi  22 novembre.  

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