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Festival de Locarno: tandem gay pour "Cop Secret", comédie d'action islandaise

Petit tour en compétition qui touche à sa fin, avec d'abord l'Islandais  Cop Secret, Bussi est un superflic, le meilleur de Reykyavik, le genre bad boy expéditif et violent qui mène la vie dure aux criminels. Plus particulièrement à Nikki, le plus dangereux des psychopathes, ancien mannequin à la tête d’une bande de voleurs, qui braquent des banques sans rien voler. Cachant leur but réel, ils sont d'autant plus inquiétants... 

Mais alors que Bussi enquête sur un nouveau casse énigmatique, son partenaire est blessé et il s’en voit assigner un nouveau, l’élégant, riche, cultivé Hordur Bess, aussi coriace que lui et autoproclamé pansexuel. Il en tombe amoureux mais refuse de le reconnaître. Commence alors un dur combat contre lui-même pour accepter son homosexualité. ..

Cette comédie d’action policière avec déchaînements de fusillades, folles poursuites en voiture et combats homériques est signée Hannes Þór Halldórsson. L’homme est surtout connu comme gardien de but de l’équipe nationale d'Islande, célébré dans son pays pour avoir repoussé un pénalty de Messi dans le match contre l’Argentine lors du Mondial de 2018. 

A première vue, on aurait plutôt imaginé Secret Cop (Leynilögga) sur la Piazza Grande qu’en concours, Mais tout en pastichant avec beaucoup d’humour et de culot les clichés hollywoodiens, le réalisateur va au-delà du cinéma popcorn. Et livre une critique du machisme avec cet étonnant tandem de flics gay, peu inhérent au genre dans la Mecque de la pellicule. 

De Luzifer à Espiritu Sagrado 

Johannes, un homme retardé mental, vit isolé dans un refuge alpin avec sa mère Maria, tatouée de partout, ancienne toxicomane devenue une fervente et radicale fidèle de Dieu. Connectés à la nature, ils sont étrangement liés, se vouant l'un à l'autre un amour inconditionnel. La prière et les rituels règlent leur quotidien. Mais La modernité fait soudain irruption dans leur monde divin et le développement touristique risque de réveiller le diable qui peut désormais s'incruste partout.

Si le sujet, inspiré de l'histoire vraie d'un exorcisme, se révèle modérément enthousiasmant, on relèvera la qualité de mise en scène de Luzifer, quatrième long métrage de l'Autrichien Peter Brunner, produit par le provocant et dérangent Ulrich Seidl.

Côté comédiens, l'excellent Franz Rogowski, récemment vu à cannes en homosexuel traqué dans Grosse Freiheit, donne la réplique à Susanne Jensen. Actrice non professionnelle, artiste et pasteure luthérienne, elle se montre à la hauteur dans le rôle de la mère. 

Virée décevante chez les férus d'ufologie

Pour sa part, l'Espagnol Chema Garcia Ibarra nous entraîne chez des férus d'ufologie d'une rare naïveté avec Espiritu Sagrado, son premier film. José Manuel et les autres membres de l'association Ovni-Levante, se réunissent chaque semaine pour échanger des informations sur les messages extraterrestres et les enlèvements. 

Mais voilà que Julio, leur chef, meurt subitement, les laissant orphelins et José Manuel seul détenteur du secret cosmique qui pourrait changer l'avenir de l'humanité. Parallèlement, la police ibérique recherche une fillette disparue mystérieusement quelques semaines auparavant.

L'idée paraissait bonne. Hélas, l'esprit saint prend de drôles de chemins pour raconter cette histoire qui se résume finalement à une sordide affaire de pédophilie qu'on voit venir à des kilomètres, doublée d'un affreux trafic de cornées retirées des globes oculaires des enfants pour être transplantées chez de riches aveugles. L'ensemble est  très mal traité. 
 

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