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Festival de Locarno: "La place d'une autre", un drame bien mené avec Lyna Khoudri et Sabine Azéma

Alors qu’on se trouve à la moitié de la compétition, les films français continuent à tenir la corde, avec des propositions variées de cinéma. Après Petite Solange, comédie dramatique d’Axelle Robert, After Blue (Paradis sale), western futuriste érotique de Bertrand Mandico, Aurélia Georges s’attaque au drame historique avec La place d’une autre. Le film est librement inspiré du roman The New Magdalen de William Wilkie Collins, écrivain britannique de l’époque victorienne.

Si l’auteur a situé son intrigue durant la guerre franco-allemande de 1870, la réalisatrice l’a déplacée en 1914. Nélie Laborde ( Lyna Khoudry), jetée à la rue, échappe à une existence misérable en devenant infirmière auxiliaire sur le front. Elle y rencontre Rose Juillet (Maud Wyler), une jeune femme promise à un avenir meilleur.

Un jour, Rose est frappée par un obus et Nélie la voit mourir sous ses yeux. Profitant du chaos ambiant, elle n'hésite pas à se faire passer pour elle. Elle se présente à sa place chez une riche veuve Eléonore ( Sabine Azéma), qui l’accueille chaleureusement et dont elle devient la lectrice. Le mensonge fonctionne au-delà de ses espérances… 

Aurélia Georges nous embarque dans une affaire de vol d’identité et de bataille contre la mauvaise conscience de son héroïne en proie à de violentes émotions. Le tout compliqué par les us et coutumes de l’étiquette sociale et un rebondissement totalement inattendu qu’on taira évidemment. Il donne du piment à cet opus de facture classique, mais bien mené et bien porté par ses trois actrices. 

En concours on retiendra aussi Gerda, de la Russe Natalya Kudryashova, derrière et devant la caméra,  qui évoque l’histoire d’une jeune femme dont l’âme se souvient de la perfection métaphysique dont elle a été témoin avant de s’incarner. La réalisatrice pose alors toutes sortes de questions sur l’âme, comment elle se sent dans ce monde charnel et cruel, pourquoi chacune a son chemin unique…  Un récit un peu tarabiscoté qui promet plus qu’elle ne peut tenir. Mais ça se laisse voir. 

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