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Grand écran: ces "Petites danseuses" qui rêvent de devenir des étoiles

Elles ont entre 6 et 11 ans et rêvent de devenir des danseuses étoiles. De briller au firmament d'un art alliant l’exploit physique, la performance artistique, la beauté du mouvement et la recherche constante de l’excellence. Extraordinairement motivées, elles vivent cet art exigeant une discipline de fer entre passion et ambition, s’y livrant sans relâche pour atteindre le graal. 

Selon un schéma classique, la réalisatrice Anne-Claire Dolivet qui a la danse chevillée au corps depuis toujours, suit plus particulièrement quatre d’entre elles: Jeanne, la benjamine irrésistible, Olympe, espiègle et malicieuse, Marie et Ida, plus calmes et plus sages Après les avoir filmées et observées de loin, elle s’approche et s’invite dans leur routine quotidienne, à la maison, à l’école, dans la rue. 

Toutes vont au lycée le matin et suivent, six après-midis par semaine, un cours dans le nord de Paris, sous la houlette de Muriel, professeure à la fois majestueuse, redoutable, tyrannique, affectueuse, pleine d'humour et de tendresse, qui fait office de coach intransigeant et de maman bienveillante. Et à qui le documentaire, dont elle est l’armature, la figure principale, rend un bel hommage.

C’est avec elle que ces adorables et fragiles gamines,  étonnamment matures pour leur jeune âge, bien que la cinéaste tienne à conserver leur pureté et leur candeur, engagent un véritable parcours du combattant. Et elles en bavent, tout au long du chemin, où les répits sont rares entre les entraînements inlassablement répétés et les devoirs, qui doit les mener jusqu’à un important concours à Deauville.

En immersion entre les "pliés, piqués, frottés, dégagés" clamés en musique par Muriel, on vit leurs joies lors de scènes émouvantes, mais aussi, à la faveur d’une larme, d’un regard triste, d’une moue, le doute, la désillusion, le découragement que leur vaut ce sport impitoyable. Où, en en dépit de la douleur, des contraintes, de  l’incroyable énergie déployée, de la fatigue, de la pression, de la dictature du poids, il faut sourire, encore et toujours pour laisser croire au spectateur que tout est facile et ne demande aucun effort. Il suffit de voir ces petits rats virevolter et s'envoler avec une grâce infinie, pour se l'imaginer. 

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 21 avril.

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