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Cinéma: Andrea Staka gagne le Prix de Soleure avec "Mare". Deux autres réalisatrices primées

La pandémie n’a pas empêché la célébration du cinéma suisse aux 56e Journées de Soleure, qui se sont déroulées en ligne et ont vu, fait inédit, trois réalisatrices décrocher les principaux trophées. Andrea Staka remporte le plus important, le Prix de Soleure pour Mare, doté de 60.000 francs. Mare a été tourné à Kanalve, l’aéroport de Dubrovnik. Un lieu qu’adore l'auteure, comme elle nous le confiait lors d’une rencontre à Genève, à la frontière du Monténégro et d’où vient son grand-père.

Entre plage, soleil et nature, elle brosse le portrait au quotidien d’une femme dans la quarantaine qui, bien qu’entourée d’avions, n’est jamais allée nulle part. Dévouée, plus ou moins heureuse, plus ou moins invisible, elle n'a cessé de tenir son rôle d’épouse, de mère et de maîtresse de maison.

Mais, arrivée à la moitié de sa vie et aspirant à la liberté, cette femme piégée par ses enfants, son mari, la société, mais également par elle-même, se pose des questions à la fois banales et importantes sur qui elle est, son rôle de femme, de mère, son partenaire, ses enfants, ce qui doit changer dans son couple, ce qu’elle fait de ses désirs, comment elle vit sa sexualité. Elle a d'ailleurs une petite aventure avec un étranger de passage. Andrea Staka a spécialement écrit pour Marija Skaricic, l’actrice principale, qui se révèle très convaincante. 

Andrea Staka avait été sélectionnée l’an dernier à la Berlinale La sortie du film ayant été interrompue par le confinement, Mare aura une seconde chance sur les écrans. Il est par ailleurs nominé au Prix du cinéma suisse 2021, aspirant à un Quartz dans les catégories meilleur film de fiction, meilleur scénario et meilleur son.  

Pour ses débuts derrière la caméra, Stefanie Klemm est récompensée de Prima Opera, un nouveau prix de 20.000 francs, avec Von Fischen und Menschen. Il raconte l’histoire de Judith, une mère monoparentale. Gérant un petit élevage de truites dans une vallée perdue du Jura, elle est complètement déboussolée par un tragique événement.

Enfin le prix du public, se montant également à 20.000 francs, va à Beyto de Gitta Gsell, qui récidive  dans le domaine après avoir s’être déjà imposée en 2010 avec Bödälä- Dance The Rythm.  Dimitri Stapfer est lui nominé au Quartz du second rôle. 
 

Autres prétendants aux Prix du cinéma suisse 

Pour la  meilleure fiction, Mare affrontera notamment Platzspitzbaby de Pierre Monnard, Schwesterlein de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, Wanda, Mein Wunder de Bettina Oberli. Côté documentaire, on citera  5 Nouvelles du cerveau de Jean-Stéphane Bron. Quant à Marthe Keller, elle brigue le prix du second rôle féminin dans Schwesterlein. Les Quartz décernés dans les différentes catégories seront remis le vendredi 26 mars à Genève. 

Lien permanent Catégories : Cinéfil

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