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Grand écran: "A Perfectly Normal Family" face à la transidentité. Un drame attachant, porté par d'excellents comédiens

perfectly-normal-family-1600x711.jpgUn père Thomas, une mère, Helle, deux filles, Caroline 14 ans et Emma 12 ans, forment une famille aimante, heureuse, apparemment parfaite. Jusqu’à cette double révélation choc en plein repas du soir: Thomas deviendra une femme, s’appellera désormais Agnete et Helle va demander le divorce.

Des annonces dures à digérer pour les deux sœurs, surtout pour la petite, Elle ne comprend pas, elle ne veut pas de ce changement brutal qu’elle va avoir du mal à vivre, notamment face aux quelques sarcasmes sexistes dont Thomas/Agnete sera au début inévitablement l’objet. 

Passée derrière la caméra avec A Perfectly Normal Family, l’actrice danoise Malou Reymann livre une histoire inspirée de sa vie personnelle, son père ayant décidé de changer de sexe, alors qu’elle avait 11 ans. Elle a choisi de raconter l’histoire de ce père transgenre en adoptant le point de vue des enfants, surtout celui de la cadette, plus fragile que la grande, se plaçant à hauteur de la fillette qu’elle était.

Tout en offrant une vision sobre et intelligente de la transidentité en évitant la fiction à thèse, optant pour un ton assez léger en sondant les émotions et le vécu de chaque personnage, elle se concentre plus particulièrement sur la relation entre Emma et son père.

Révélation d'une actrice

Prônant la tolérance, donnant l’image d’un quotidien à la fois banal et extraordinaire,  Malou Reymann signe un drame attachant. Juste, prenant, plein de délicatesse et d’humanité, traversé de situations comiques ou décalées en dépit de la gravité de la situation, il est de sucroît porté par d’excellents comédiens.

A commencer par Mikkel Boe Følsgaard, dont la performance est d’autant plus notable qu’il n’est pas un acteur trans. La réalisatrice voulait en effet quelqu’un qui puisse jouer indifféremment un homme et une femme. Quant à la jeune Kaya Toft, dans le rôle d’une Emma à fleur de peau, elle impressionne en nous offrant toute une gamme de sentiments, passant de l’incompréhension à la colère et à la honte. Remarquable, c’est la révélation du film.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 octobre.

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