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Grand écran: "Dans la forêt", le thriller fantastico-anxiogène de Gilles Marchand

aaaaforet.jpegNotamment inspiré de l'enfance de l'auteur, ce huis-clos familial en pleine nature met en scène Tom et Benjamin, deux garçons de 8 et 11 ans, qui rejoignent leur père vivant à Stockholm, pour passer les vacances d'été avec lui.

Ils l’ont à peine vu depuis qu’il a divorcé de leur mère, plus particulièrement Tom, qui ne connaît pratiquement pas cet homme à la fois bizarre, mystérieux, solitaire et autoritaire, qui semble ne jamais avoir besoin de dormir. C’est en tout cas ce qu’il lui affirme. Il est en plus convaincu que le gamin voit des choses invisibles pour les autres. A la suite d’incidents étranges, il décide brusquement d’aller dans le nord du pays et de séjourner dans une cabane au milieu d’une immense forêt.

Les deux gamins trouvent l’idée excitante, mais déchantent assez rapidement en découvrant un endroit certes magnifique, mais beaucoup plus isolé qu’ils l’avaient imaginé, privé d’électricité de surcroît, ce qui les empêche de recharger leur portable. Le malaise s’installe au fil des jours et leur inquiétude s’accroît quand ils comprennent que leur père, heureux d’être coupé du monde avec ses fils, envisage de moins en moins un retour à la civilisation. Sans compter qu'il manifeste à leur égard un comportement de plus en plus étrange et menaçant, qui accentue leurs angoisses et leurs peurs.

Un côté maléfique rappelant un peu Shining

Egalement connu pour ses scénarios dont Ressources humaines de Laurent Cantet, Un ami qui vous veut du bien de Dominik Moll, ou encore Main dans la main de Valérie Donzelli, Gilles Marchand est adepte du thriller aux accents fantastiques depuis ses premiers longs-métrages. Dans Qui a tué Bambi (2003), il évoquait les obsessions d’une jeune infirmière se débattant entre rêve et cauchemar. Dans L’Autre monde (2010), il utilisait le phénomène des jeux vidéo en ligne pour développer des relations troubles et malsaines entre des personnages à la dérive.

aaaforet.jpgDans la forêt, le côté diabolique du père se retournant contre sa progéniture, rappelant un peu la folie de Jack Nicholson dans Shining, l’emporte. Cet opus anxiogène le serait d'ailleurs davantage si son réalisateur n’avait pas décidé de distiller l’angoisse dès les premières images.

Du coup, on n’est jamais véritablement surpris par les agissements alarmants du père. Ni saisi par les visions de monstrueuses créatures démoniaques du petit Tom, véritable héros de l'histoire. Doué de télépathie, il révélait en effet d’entrée à une pédopsychiatre qu’il avait un mauvais pressentiment à l’idée d’aller retrouver l’auteur de ses jours en Suède.

Cela n'enlève toutefois rien à la prestation des comédiens. Jérémie Elkaïm dans le rôle sombre et maléfique du père, Timothé Vom Dorp (photo) et Théo Van de Voorde dans celui des enfants à l'imaginaire foisonnant, se montrent tous les trois excellents.

A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 février.

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