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Grand écran: Mel Gibson déroule ses obsessions dans "Tu ne tueras point". Sanglant!

aaahacksaw.jpgToujours aussi obsédé par la violence, la quête divine, le sacrifice et la rédemption, le prosélyte Mel Gibson revient avec Tu ne tueras point, où il raconte l’histoire authentique de Desmond Ross. Ce jeune Américain brutalisé par un père vétéran alcoolique pour exorciser ses traumatismes, hérite de sa colère avant de trouver la paix dans la religion.

Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Desmond Ross, membre de l’Eglise adventiste du septième jour, veut absolument rejoindre l’armée pour servir son pays. Mais, cet objecteur de conscience déchiré entre son patriotisme et sa foi, refuse de porter, voire de toucher un fusil. Ce qui lui vaut les pires sévices de la part de ses camarades et surtout de sa hiérarchie, déterminée à s’en débarrasser

Le plus grand des héros

Inébranlable, supportant les coups, les humiliations, les injures, il finit par être engagé comme infirmier dans l’infanterie et, sans jamais céder sur ses principes, ses croyances, sa morale, deviendra le plus grand des héros en sauvant, armé de sa seule foi, des dizaines de vies dans l’enfer de la bataille d’Okinawa.

En soi l’objection de conscience est un bon sujet. Mais si on admire la résistance tenace aux cruelles pressions militaires, le courage exemplaire de l’homme qui a inspiré le film, c’est tout le contraire en ce qui concerne le portrait qu’en brosse Mel Gibson. Il en fait une sorte de dadais idéalistico-mystique, campé par un Andrew Garfield totalement dénué de charisme.

Une vaste boucherie 

Après une première partie laborieuse pour expliquer la conversion de son protagoniste, le réalisateur de La passion du Christ et de Braveheart se lance dans le filmage réaliste du conflit. Et profite de cette figure héroïque pour se livrer à ses fascinations douteuses, se vautrant dans la barbarie, multipliant avec une rare complaisance des séquences de guerre aussi sanglantes que répétitives.

Corps éventrés, déchiquetés. C'est gore. Une vaste boucherie. Et, plus détestable encore, sur fond de pacifisme, d’humanisme, d’évangélisme, de sentimentalisme bondieusard. A ce égard, on ne résiste pas à citer les Inrocks, évoquant un cinéma qui bascule dans l’ère du catho-porn, destiné à remplir les multiplexes de l’Amérique bigote…

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès le mercredi 1er février. "

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