Liliane et son mari Grebo passent leurs vacances dans une station balnéaire croate. Enceinte, Liliane va bientôt accoucher et le futur papa se réjouit follement de la naissance de leur petite fille.
Tout est inclus dans le forfait de ce village genre Club Med et le jeune couple a bien l‘intention d’en profiter, notamment des soirées organisées pour distraire les touristes. Lors de l'une d’elles, un karaoké, Grebo désireux d'être le centre de l'attention, s’illustre en interprétant un vieux tube pop. Sa prestation n'est pas trop du goût de Liliane qui, en regardant autour d'elle, aperçoit Flora, une belle jeune femme avec qui elle a entretenu une folle relation amoureuse..
Elle voudrait l'oublier, contrairement à Flora avide de revivre les moments passionnés qu’elles ont vécus. De son côté Grebo, qui ne se doute de rien, est très attiré par la sulfureuse créature, accessoirement monitrice de plongée. Et comme tout est propice à libérer ses instincts primitifs dans cette ambiance de farniente, nos deux héros ne vont finalement pas se priver, quitte à se compliquer singulièrement l’existence.
Avec Love Island, comédie kitsch aux éclatantes couleurs bollywoodiennes, la réalisatrice Jasmila Zbanic, auteur de Sarajevo, mon amour veut mettre en scène un univers parallèle idyllique où chacun peut enfin pratiquer le lâcher prise. En même temps, elle tient à montrer une autre facette, gaie et insouciante, d’une société bosniaque déterminée à avancer dans un pays en reconstruction après la tragédie de la guerre.
Des intentions des plus louables, Sauf qu’on ne peut s’empêcher d’y voir surtout, à quelques chansons près, une sorte de sous Bronzés croisé avec un ersatz de Gazon maudit. Dommage.
Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 juin.