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Tour de France: ces forçats de la route doublés de smicards!

imagesCANDO4PX.jpgHeureusement qu’il n’y a pas que des médias français dans le monde… Juste pour vous rappeler que si deux Bleus squattent le podium, le roi de cette 101e Grande Boucle, c’est bien un Italien, le fameux Nibali, alias le requin de Sicile.

Je le signale surtout aux béotiens de la pédale légitimés à en douter en jetant un œil distrait sur les journaux télévisés de nos chers voisins ivres de bonheur.

Comme relevait Marie Drucker sur France 2, ce fabuleux exploit hexagonal après trente ans de disette a presque éclipsé la victoire du brave Vincenzo. Vu le fol enthousiasme déclenché par ce duo d’enfer, elle pouvait oublier le presque.

Or quand je pense que le Transalpin, au départ un outsider, précède ses dauphins de plus de sept minutes sinon huit, c‘est fort de café. Certes la belle lui a permis de dire quelques mots à la fin du JT, mais l’important c’était de lui demander ce qu’il pensait du parcours des deux Français. Du coup, il a été forcé de raconter qu’il s’agissait de très grands champions, donc de dangereux rivaux. 

Sauf si on en croit les mauvais esprits (évidemment pas tricolores) qui n’ont pas arrêté de prétendre que si notre Jaws de Messine a gagné les doigts dans le nez, c’est qu’il n’avait pas vraiment de concurrence digne de ce  nom. Relativisant du coup le «formidable» doublé.  

A part ça, je trouve qu’ils ont un sacré courage ces cyclistes. Surtout les malheureux besogneux pas terriblement doués. Pas étonnant qu’on les appelle les forçats de la route. Des forçats doublés de smicards de surcroît. Non seulement ils se démènent comme des fous, mais en plus carrément pour des prunes, étant donné les clopinettes que touche la grande majorité d’entre eux.     

Même si bien sûr il est logique que le talent se paie. Et c'est le cas. Comme toujours, le meilleur rafle la mise. Les 198 coureurs se répartissant (qu’en termes élégants cette chose-là est dite…) quelque deux millions d’euros de primes, Nibali en empoche  450.000. Sans compter une pluie de petits et gros bonus, ce qui porte ses gains à 500.000 francs et quelque. 

Les deuxième et troisième du classement ne sont pas trop mal lotis. C’est après que cela commence à se gâter. Et sérieusement à partir du dixième qui, sauf s’il a la chance insigne de remporter une étape, ne grimpe ou ne sprinte éventuellement pas trop mal, ne reçoit ainsi que... 3800 euros. Je vous laisse imaginer ce que ramassent les suivants. Sans parler des derniers! Pour trois semaines d’efforts surhumains, on se pince un chouïa.

Cela posé, si je considère indécentes les aumônes faites aux pauvres du Tour, le «pactole» de Nibali n’est que de la roupie de sansonnet comparé aux sommes astronomiques remportées par les vainqueurs des Grands Chelems, qui tournent autour de 2,5 millions de dollars. Les stars de la raquette livrant sept matches dont un tous les deux jours. Et cela quatre fois par an. Cherchez l’erreur…

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