Le Vendée Globe, autrement dit le tour du monde à la voile en solitaire, c’est le rêve de tout navigateur qui se respecte. Yann Kermadec voit le sien se réaliser en remplaçant au pied levé un concurrent ami blessé. Autant dire qu’il est farouchement déterminé à saisir sa chance. Avec un seul objectif, gagner.
Au début tout baigne, mais les choses se gâtent quand il est victime d’une grave avarie qui le force à s’arrêter pour réparer. Et plus encore quand, parvenu à rallier la course, il découvre dans sa soute un jeune passager clandestin. Damned, il risque la disqualification.
D’un crédible! Mais au-delà de l’invraisemblance, c’est tout le film qui prend l’eau, l’une des plus redoutables odyssées sportives virant au mélo larmoyant et conformiste. Avec à la barre un marin bougon au grand cœur luttant avec sa conscience pour décider ce qu’il va faire de cet empêcheur de triompher en rond.
A la décharge du chef opérateur Christophe Offenstein, qui livre sa première réalisation avec En solitaire, on relèvera quelques images spectaculaires et un François Cluzet qui ne se débrouille pas trop mal au moulin à café dans la tempête. Mais c’est loin de suffire, personne ne trouvant son compte dans cette épreuve d’endurance tronquée et cette aventure humaine d’un nunuche achevé.