On n’ose pas imaginer une nouvelle défaite de Federer, déclarait terriblement inquiet le commentateur de la RTS, après avoir commencé par chanter les louanges du Suisse, qui foulait pour la première fois la terre de Gstaad depuis neuf ans.
Mais funérailles. Ainsi que je vous le racontais dans ma précédente chronique, je craignais le pire pour la légende dans l’Oberland bernois. Et il ne m’a pas fallu attendre bien longtemps l’échec de ce malheureux Rodgeur, complètement dépassé après quatre jeux seulement face au grand Allemand Daniel Brands qui lui avait déjà posé des problèmes à Hambourg.
Ce revers était en effet couru dès l’instant où le Bâlois, qui décidément ne peut plus se le permettre, a perdu son service dans la première manche et du coup évidemment le set, car il ne parvient toujours pas à prendre celui de son adversaire. Ce qui est d’autant plus ennuyeux qu’il s’est en l’occurrence procuré de nombreuses balle de break.
Dès lors sous pression extrême, le Bâlois a paumé sans surprise a mise en jeu d’entrée dans la seconde manche. C’est que l’Allemand se montre coriace, relevait l’expert de l’antenne romande complètement démoralisé. Même si en face il a Federer…
Des clous! Dans la mesure où il s'agissait de son fantôme, il n’y avait vraiment pas de quoi paniquer en ce qui concerne Brands. Il n’a de surcroît pas eu à se défoncer, à l'instar de n’importe quel second couteau d'ailleurs. Bref, le maestro s’est donc vu logiquement humilié pour la troisième fois depuis Wimbledon. En à peine plus d'une heure et deux misérables sets cette fois.
Certes il aurait mal au dos, mais quand même, c'est moche. Surtout pour les organisateurs, qui doivent être aux cent coups, eux qui comptaient sur une finale entre lui et Wawrinka dimanche, après avoir concocté en outre une super cérémonie avec cadeau d’une vache, joueurs de cors des Alpes et lanceurs de drapeaux, pour rendre hommage au king de la raquette.
Cela dit, elle était fâcheusement emmenée par… une bande de cloches. Prémonitoire, hélas!