On parle de la glorieuse incertitude du sport. Mais je en vous raconte pas sa cruelle injustice! Plus particulièrement dans le domaine du tamis où tous les spécialistes bavaient des ronds de chapeau devant le génie de Wawrinka, suite à son extraordinaire victoire sur Murray au Masters de Monte-Carlo. Prodigieuse tant qu'on y est. Mais elle a surtout eu pour résultat de botter la belette écossaise hors du second rang mondial et y remettre illico presto le grand Rodgeur.
Car le Vaudois, bon prince, n’a en réalité oeuvré que pour son compatriote. Non seulement la légende récupère sa place les doigts de pied en éventail sans avoir tapé la balle dans la principauté, mais en dépit de cette nouvelle performance contre un top 5, le malheureux Stan ne devrait en principe pas bouger d’un pouce au classement. Dans la mesure où il était parvenu au même stade l’an dernier, il conserverait ce matricule 17 qui lui colle à la peau depuis des semaines. Voici qui frise l’inique, non ?
Remarquez, l’homme de Saint-Barthélémy a bien contribué à la chose. Il ne tenait en effet qu’à lui de marquer quelques points faciles. Mais comme à Casablanca où il avait réussi un premier set d’anthologie contre l’Espagnol Robredo pour s’effondrer lamentablement dans les deux suivants, il a remis la compresse face à Jo-Wilfried Tsonga. Empochant la manche initiale en trois coups de cuillère à pot, il a pitoyablement galvaudé dix balles de break dans la deuxième, laissant le Manceau filer à toute allure vers le dernier carré.
N’avait-il pas pourtant pas clamé qu’il se sentait plus fort et que mentalement triompher de Murray lui avait drôlement fait du bien! En d’autres termes, du Wawrinka pur sucre que l’échec après l’exploit. C’est dire si je ne serais franchement pas contre un chouïa de mélange dans le label!