Caramba, encore raté pour les Helvètes dans le géant des Mondiaux de Garmisch, remporté haut la main par Ted Ligety. Ce qui n’a rien d’exceptionnel dans la mesure où l’Américain règne sur la discipline depuis le début de la saison.
Naturellement les Suisses avaient oublié ce fâcheux détail, eux qui étaient donc censés rentrer d’Allemagne cousus d’or, d’argent et de bronze. Au point qu’il n’y aurait pas assez de place sur le podium pour caser les Cuche, Janka, et autres Gut qui comptaient s’y bousculer.
Un optimisme partagé par les spécialistes. Certains de leur science en la matière, ils n’hésitaient pas à ramener leur fraise sans vergogne. A moins de six médailles, c’était franchement la honte. Eh bien, ils ne pensaient pas que pour une fois, ils seraient en-dessous de la réalité en en faisant un tel fromage.
Parce que c’est carrément un menu, avec entrée, plat, dessert à choix et boisson à volonté que nos skieurs nous ont offert jusqu’ici. Et ils devraient l’agrémenter ce week-end avec les slaloms féminin et masculin.
La preuve, à une exception près, notre bande de cornichons est à la fois dans le potage, dans les choux, pomme, chocolat et sous l’eau. Ce qui tendrait d’ailleurs à démontrer que contrairement à ce qu’on imagine, la latte n’est pas forcément notre tasse de thé.
Pour avoir une idée de la médiocrité des nôtres, les Français ont réussi infiniment mieux avec une médaille d’or (peut-être pas du 24 carats mais quand même), une d’argent et une de bronze. Et eux, contrairement à nos compatriotes à peine mieux lotis que le fameux Haïtien de 47ans, gonfleront leur magot samedi et dimanche.
Face à ce nouvel échec, j’aurais pensé que le duo infernal Jaton-Besse, se rendant à la triste évidence, en aurait profité pour mettre définitivement la pédale douce. Que nenni. Non seulement nos deux rigolos de la TSR ont bramé tout ce qu’ils savaient, voyant déjà le pullover à moitié tricoté à l’issue de la première manche, mais ce mortifiant revers ne douchait pas l’enthousiasme de ce brave William.
Plus poire que jamais, il vantait les incomparables mérites de nos «cracks» de la spatule, trouvant en effet que c’était assez extraordinaire «où c’est qu’ils sont» dans le classement, avec Didier Cuche handicapé du pouce (l’intéressé niant pourtant avoir ressenti la moindre gêne ), Carlo Janka souffrant d’une arythmie (il paraît que ce n’est pas si grave) , Sandro Viletta atteint au dos (il n semble pas se plaindre), Marc Berthod convalescent (alors que tout le monde ne tarit pas d’éloges sur son étonnant retour) et Justin Murisier si jeune et pas encore fini.
Mais on ne va pas leur chercher des excuses, relevait finement l’inénarrable en guise de conclusion. A se demander ce que ça donne, quand ses idoles en ont vraiment…