On se pince quand même juste un peu. Au lieu de continuer à nous passer des images de la descente des filles en France avant de virer vers l’Italie pour celle des hommes, la TSR n’a rien trouvé de mieux que de nous bassiner pendant vingt minutes, avant la pub, avec des vues météo. Notamment agrémentées des vociférations de Jean-Marc Richard et de son kiosque à musique….
Enfin, pour revenir à la spatule, les dirigeants de Swiss Ski doivent se dire qu’ils se sont tiré bêtement une balle dans le pied. Mais peut-être qu’avec son troisième rang à Val d’Isère, vont-ils décider de lever la punition de Lara Gut, interdite de deux courses entre Noël et Nouvel-An. Pour avoir déclaré dans la presse que l’entraîneur Mauro Pini (auparavant le sien) n’avait pas le niveau. Et accessoirement pris quelques libertés avec ses tenues vestimentaires. A croire qu’elle se promène en bas résille et string dans les couloirs de l’hôtel!
L’affaire a bien entendu déclenché une petite tempête. Certains pensent que les dirigeants ont bien agi, l’arrogante Lara ayant jusqu’ici plus souvent montré son caractère de cochon que son talent sur les pistes. Ce qui n’est pas entièrement faux, l’étoile montante grimpant assez laborieusement les échelons de la gloire.
Cela n’empêche pas ses fans, nettement plus nombreux, d’estimer que les pontes sont de gros nazes. Et devraient se secouer sérieusement les neurones avant de jouer les ulcérés de service pour des vétilles. D’autant que les stars du cru ne se bousculent pas vraiment au portillon.
Les médias embouchent évidemment les trompettes dans ce sens, s’affolant de surcroît à l’idée que la belle Tessinoise pourrait facilement demander l'asile en Italie ou au Liechtenstein, en raison de ses connexions familiales. Ce qui serait naturellement fâcheux.
Mais infiniment moins grave que si Federer choisissait de lâcher son pays. Je vous en parle à cause des Sports Awards, émission de la télé alémanique particulièrement nulle où sont élus les meilleurs athlètes suisses de l’année. Vous me rétorquerez que le jury, composé à50 % par les téléspectateurs n’a pas si mal travaillé, puisqu’il a remis la palme à Simon Ammann.
Certes. Mais ensuite, ça s’est considérablement gâté, dans la mesure où Kilian Wenger, roi…de la lutte suisse s'est retrouvé second. Non seulement devant les trois médaillés d’or de Vancouver Janka (accessoirement vainqueur de la Coupe du monde), Défago et Cologna, éjectés ainsi du podium, mais surtout devant la légende du tamis planétaire.
Un camouflet qui n’a apparemment ému personne à part moi. Comme d’ailleurs en 2007, où le superhéros de la nation, alors au sommet de son art, s’était fait coiffer au poteau par Thomas Luthi, champion de babymoto. De quoi prouver qu’on n’est jamais mieux trahi que par les siens. Et raison pour laquelle je redoute que lassé par tant d’ingratitude, Sa Grâce se décide à demander la nationalité dubaïote!
Du coup, il ne me resterait que Didier Cuche pour vibrer. Je m’inquiète pour rien, notez. Célébrant déjà sa victoire à Val Gardena, la flèche des Bugnenets se laissait d’abord piquer la première place par Sylvan Zurbriggen, puis la deuxième par l’Autrichien Romed Baumann. Pas franchement des spécialistes de descente qui plus est.