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Les Romands cartonnent à Locarno

 

Normal que les Alémaniques l’aient mauvaise cette année. Non seulement ils se plaignent que  les Romands raflent la mise, mais ces derniers font mouche. Jusqu’ici du moins, en proposant incontestablement ce qu’on a vu de mieux  en compétition et chez les cinéastes du présent..

A commencer par Lionel Baier, candidat au Léopard d’Or avec son irrésistible Un autre homme, Bijou en noir et blanc, ludique, culotté, provoquant, très sexe, en forme de satire sociale sur le désir de plaire et l’envie de pouvoir.

Ce film, qui épingle joyeusement des critiques de cinéma à l’éthique douteuse à travers la relation perverse et les jeux érotiques d’un pigiste plagiaire et d’une brillante manipulatrice dans le domaine, a été en plus tourné avec des bouts de ficelles. Sans aucun argent de l’OFC, Nicolas Bideau et ses experts ayant refusé de le soutenir. Comme le raconte sur le site des Quotidiennes l’excellente Natacha Koutchoumov, partageant l’affiche avec Robin Harsch.

Certes, cela n’a pas grand-chose à voir, mais quand on pense que le chef de la section Cinéma a préféré mettre de l’argent dans sa saugrenue opération panini, dont la facture se monterait donc  finalement à 300.000 francs, on hallucine la moindre…

Il reste à espérer que les spectateurs se rueront dans les salles à la sortie d’Un autre homme. Histoire d’augmenter la part de marché pour 2008 et surtout pour montrer aux responsables de la Culture à quel point ils peuvent rater la cible !

A l’image de Baier mais dans un tout autre genre et sans les mêmes problèmes, Fernand Melgar a lui aussi mis dans le mille avec La Forteresse, un rpojet décidé à la suite du oui populaire au durcissement des lois sur l’asile. Il suit ainsi des requérants d’asile dans l’attente d’un statut de réfugiés au Centre d’enregistrement de Vallorbe, où il s’est immergé pendant deux mois avec son équipe. Montrant la détresse des demandeurs et les employés qui y sont confrontés, son documentaire est également  un objet de réflexion sur un pays moins xénophobe qu’on l’imagine, se posant des questions et doutant de son identité. Fort, émouvant et de nature à nourrir le débat politique.        

 

 

 

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