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le blog d'Edmée - Page 444

  • Cinéma: "Divergente", la nouvelle saga pour ados, ne brille pas par son originalité

    189499[1].jpgDans un Chicago futuriste et post-apocalyptique, les habitants sont divisés en cinq groupes de personnes appelés des factions. Il y a les Audacieux, les Erudits, les Altruistes, les Sincères et les Fraternels.

    Comme tous les jeunes de son âge, Béatrice, 16 ans, doit choisir son camp pour le reste de son existence après avoir passé un test de capacité. En effet, aucun retour en arrière n’est possible dès l’option du clan arrêtée.

    Mais, cas rarissime, l'examen n’est pas concluant dans la mesure où ses compétences la placent à la fois chez  Audacieux, les Erudits et les Altruistes. Autrement dit, elle est Divergente. Les Divergents sont des individus n’appartenant à aucune caste. Classés éléments subversifs, ces parias qui errent misérablement en haillons, sont traqués par le gouvernement et en danger de mort.

    Dissimulant son secret Béatrice, née chez le Altruistes, fuit sa famille, prend le nom de Tris et intègre  le monde violent des Audacieux, des risque-tout dont l’entraînement, outre l’aptitude indispensable au combat, est basé sur le contrôle de leurs peurs intimes.

    Adapté de la série littéraire de Veronica Roth qui a fait un tabac aux Etats-Unis, Divergente, dont le premier volet de la trilogie est signé de l’Américain Neil Burger est la nouvelle saga pour ados, dans la droite ligne de Hunger Games ou autres Ames vagabondes.

    Une mouture initiale du coup bien peu originale et longuette, à la mise en scène pas trop inspirée et au scénario frôlant l’indigence. Le réalisateur se contente de surfer sur la force et le courage exemplaire d’une  héroïne luttant contre une société dystopique évidemment fascisante, aux habitants manipulés sans surprise par un pouvoir totalitariste.

    Tris est interprétée par Shailene Woodley, qui donne la réplique à Theo James, son amoureux dans l’histoire (photo). Mais on a vu des protagonistes plus motivés. A l’image de Kate Winslet, installée au sommet de l'échelle dans cet univers hyper hiérarchisé, où l'échec n'est ni autorisé ni pardonné. A se demander ce qui a bien pu la pousser à s’engager dans cette aventure, dont la deuxième partie à venir s’intitule L’insurrection. On a l’impression de l’avoir déjà vue…

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 9 avril.

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  • Cinéma: "My Sweet Pepper Land", un drôle de western à la sauce kurde

    thumb[1].jpgNous sommes au carrefour de l’Iran, de l’Irak et de la Turquie au lendemain de la chute de Saddam Hussein. Ex-combattant de l’indépendance kurde, Baran devenu flic est chargé de faire respecter la loi. Il débarque dans un bled livré aux trafics et aux exactions d’Aziz Aga le caïd local, en même temps que Govend, une jolie et courageuse  institutrice. Chacun à sa manière est déterminé à se battre pour la justice et l’éducation des enfants. 
     
    Second degré assumé pour ce western à la sauce kurde, où se mêlent romance, comédie sociale et farce burlesque. Il donne l’occasion au cinéaste en exil à Hiner Saleem d’évoquer, à travers le portrait et le regard de ses héros, les problèmes de son pays où deux mondes s’opposent.

    Face au traditionnel voulant qu’une femme doit obéir à son mari ou ne peut travailler sans son autorisation sous peine de déshonorer sa famille, Govend cherche à conquérir sa liberté. Celle que lui refusent son père et les autres mâles de son entourage, campés sur des conceptions d’un autre âge. Ses aspirations sont partagées par Baran, qui ne cherche pas à la dominer, bien au contraire.

    Ensemble  ils représentent la modernité, revendiquant le droit de choisir à la fois leur mode de vie, leur conjoint ou leur profession. Ainsi, entre humour burlesque, fausse légèreté et vraie gravité, le réalisateur se plaît à fustiger la difficile condition de la femme, la corruption mafieuse, tout en ridiculisant un archaïque code de l’honneur. Une jolie réussite à laquelle participent largement Golshifteh Farahani (photo) dans le rôle de Govend et Korkmaz Arslan dans celui de Baran.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 9 avril.

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  • Coupe Davis: de l'enfer au paradis, la laborieuse ascension des "Fedrinka"

    topelement[1].jpgCe quart de finale devait être l’Everest pour des Kazakhs quasi inconnus et une promenade de santé pour nos as Federer et Wawrinka. Eh bien, franchement la honte, Il s’en fallu de peu que le plus haut sommet du monde ressemble à une vulgaire montagne à vaches pour les adversaires des Helvètes, qui ont dû livrer un véritable marathon et aller au bout du bout, histoire de passer de l‘enfer au paradis et se permettre de continuer à rêver au saladier d’argent.
     
    A l’image des Français qui ont connu de pareilles affres contre les Allemands à Nancy, les Suisses ont en effet mis un temps fou à être galvanisés par le drapeau at home, dans un Palexpo pourtant chauffé à blanc par 16.000 spectateurs complètement acquis à leur cause.
     
    Surtout Wawrinka, bien qu’on ne cesse de le porter aux nues, en revenant inlassablement sur sa victoire à l’Open d’Australie contre le fantôme de Nadal, glosant sur le fait qu’il n’a perdu que trois matches depuis le début de la saison. Mais encore faut-il voir à quel stade lors des deux derniers! Enfin, il est vrai que les choses sont particulièrement durailles pour lui, dans la mesure où il doit constamment  battre à la fois son rival et… lui-même, de loin son adversaire le plus redoutable.
     
    Mais le croquignolet de l’histoire restent les commentaires de Pierre-Alain Dupuis et de son consultant Marc Rosset à la RTS, plus fans lambdas que jamais. Ils ont tellement les yeux de Chimène pour leurs idoles qu’ils ne les ont pas toujours en face des trous. Pour eux, tout ce qu’entreprenaient nos deux orchidées noires était absolument formidable qu’elles marquent des points ou alignent les fautes. Souvent "bonnes" d’ailleurs, les fautes!
     
    Ce qui nous a valu en résumé ceci, notamment lors de rencontres décisives du dimanche: fantastique ce service, phénoménal ce lob, génial cette volée, dément ce passing, fabuleux ce slice, inouï cet amorti, prodigieux ce revers, géant ce coup droit. Et cela de surcroît figurez-vous, contre une équipe kazakh méga performante. On se pince. C’était à croire que les numéros trois et quatre à l’ATP affrontaient Nadal et Djokovic au meilleur de leur forme, alors qu’il ne s’agissait que de se débarrasser des 56 et 64e mondiaux.

    Les deux inénarrables avaient beau nous seriner qu’en Coupe Davis il n’y a plus de classement qui tienne, il y avait quand même des moments où ils étaient plus pathétiques que nos champions, errant comme des âmes en peine dans le double, face à un troisième couteau flanqué d’un nobody. De quoi cultiver les pires craintes pour la demi-finale en septembre prochain contre les Italiens.

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