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  • Grand écran: "La finale", road movie sans surprise avec Thierry Lhermitte et Rayane Bensetti

    870x489_banniere_web_2.jpgLes Verdi prennent bien soin de Roland, le grand-père victime d’Alzheimer. A part JB, l’ado de la famille, dont le seul objectif est de se rendre à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller papy Roland. JB n’a pas l’intention de leur obéir. Mais comme il ne peut pas laisser l’aïeul tout seul, il décide de l’emmener avec lui.

    Un voyage prétexte à une comédie tentant de mêler humour et émotion, légèreté et gravité sur un sujet délicat et sensible. Robin Sykes, qui signe son premier long métrage avec La finale, aborde son sujet sous forme d’un road movie intergénérationnel.

    La réalisation est convenue, le scénario sans surprise, les rebondissements prévisibles dans ce film qui met en scène Thierry Lhermitte et le jeune Rayane Bensetti. Plutôt convaincant, le premier ne semble toutefois pas avoir trop perdu la boule. Et le second, assez prometteur, a malgré tout tendance à forcer la dose. Reste un grand moment pour les fans de foot qui n’ont pas oublié l’événement sportif majeur de 1998…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 avril.

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  • Grand écran: "L'île aux chiens", plaidoyer antispéciste fourre-tout à tendance macho

     

    still_isle_of_dogs_copyright_2017_twentieth_century_fox-cropped.jpgDans un Japon légèrement futuriste, Kabayashi, maire de la ville de Magasaki, a pris des mesures drastiques pour lutter contre la grippe et la surpopulation canines. Ses représentants ont été envoyés sur une île à décharge, réservoir nauséabond d'une surconsommation industrielle et chenil idéal pour se débarrasser définitivement du meilleur ami de l'homme.

    Mais Atari, le neveu du maire, intrépide pilote de 12 ans, ne l’entend pas de cette oreille et se rend sur l’île pour retrouver son toutou Spots, le premier des exilés. Sur place, il est aidé dans ses recherches par Chief, un chien errant et ses quatre potes Boss, King, Duke et Rex.

    Après Fantastic Mr Fox, adapté d'une histoire de Roald Dahl, Wes Anderson signe avec L'île aux chiens son deuxième long métrage en stop motion. Un film d'animation pour adultes, où le réalisateur a mis le paquet question voix avec, en vo, celles de Bryan Cranston, Edward Norton, Bill Murray, Jeff Goldblum, Frances McDormand, Harvey Keitel, Scarlett Johansson ou encore Tilda Swinton.

    Entre solution finale et bombe atomique

    Pétri de bonnes intention, de mises en garde gentillettes et de références, le film, étiqueté chef d’œuvre par une majorité de critiques vantant sa créativité foisonnante, sa virtuosité, son humanité, sa drôlerie et son époustouflante beauté, (les chiens sont pourtant moches), se veut politique, militant, allégorique.

    Du coup son auteur, se piquant de science-fiction matinée de philosophie, nous balance pêle-mêle le spectre de la solution finale, l’ombre de la bombe atomique, la ségrégation, la crise migratoire, la corruption, la démagogie, l’intolérance, l’appel à l’impureté, à la désobéissance civique et à la révolte estudiantine. 

    Par ailleurs outre la longueur de ce plaidoyer antispéciste se prétendant ami de tous les exclus, on reprochera à Wes Anderson son côté macho, avec sa façon d’ignorer quasi totalement les dames dans la population canine. Et quand on rencontre une, c’est carrément une poule de luxe!

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 avril.

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  • Grand écran: "The Third Murder", énigmatique et captivant thriller judiciaire

    sandome-no.jpgCinéaste de l’enfance (Nobody Knows, I wish. nos vœux secrets), de la famille (Tel père tel fils, Notre petite sœur), le Japonais Hirokazu Kore-eda change de registre pour se lancer dans un thriller judiciaire, The Third Murder. Une captivante énigme portée par Masaharu Fukuyama et Koji Yakusho, un excellent duo d’ acteurs.

    Shigemori, un as du barreau, est chargé de défendre Misumi , accusé d’avoir tué son patron et volé son portefeuille. C’est du moins ce que montrent les premières images du film, où on voit un homme défoncer le crâne d’un autre, l’asperger d’essence lui mettre le feu et le dépouiller.

    Les chances du grand avocat de gagner le procès sont minces. Non seulement il son client a déjà purgé une peine de prison pour meurtre 30 ans auparavant, mais il avoue sa culpabilité en dépit de la peine de mort qui l’attend s’il est condamné. Très intrigué, Shigemori se lance dans une longue enquête pour en savoir davantage. .

    Une intrigue austère, noire, complexe

    Son travail de détective le mène d’abord sur les lieux du drame où le corps a été retrouvé, puis dans la famille de la victime pour recueillir des témoignages. Il se rend assez rapidement compte que tout le monde ment, y compris l’accusé qui change continuellement de version. Il se met alors à douter de la culpabilité de son client. Mais pourquoi celui-ci s'obstine-t-il à revendiquer le meurtre? Et comment l’innocenter?

    S’inspirant des films à procès et des polars américains, Hirokazu Kore-eda propose une intrigue austère, noire, complexe, à la mise en scène épurée, au rythme lent. Tout en maintenant la tension et le suspense en ne cessant de brouiller les pistes pour entretenir le mystère et le doute, l’habile manipulateur se livre à une réflexion sur la peine de mort, la fatalité, le mensonge, et surtout la vérité qui n’intéresse pas la justice. Une réussite pour un drame non résolu. Ou oui, ou peut-être...

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 avril.

     

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