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  • Masters de Londres: David terrasse Goliath!

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadvid.jpgEn l’absence de Nadal mou du genou et out après son unique match de poule, celles de Djokovic, Murray, Wawrinka, Nishikori, voire Raonic, il était assez ridicule de parler d’un tournoi de maîtres à Londres. Federer était le seul à mériter ce nom. C’est dire si le Suisse, du coup grandissime favori, avait la partie facile face à ses rivaux du moment, pour accrocher un septième titre à son palmarès d’exception.

    Ce que tous les spécialistes pronostiquaient, même si certains, à l’image de Pascal Droz et Marc Rosset, osaient critiquer le king, remarquant un rien cavalièrement qu’il peinait la moindre depuis le début à envoyer ses adversaires au tapis. Un maestro au rabais donc pour régner sur la meute de seconds couteaux. Mais bon, l’essentiel était de passer et il allait fermement se reprendre pour nous écrire un nouveau brillant chapitre. Parce que quand ça compte vraiment, c’est bien connu, le grand Federer se montre intraitable.

    Surtout contre le petit Belge Goffin, qui non seulement n’a pas les armes, mais possède en plus le jeu idéal pour se faire impitoyablement abattre par l'Helvète aux bras noueux, psalmodiait à l'envi le duo de choc de la RTS avant le match. Le premier set rondement mené par l’icône bâloise confortait encore davantage les deux compères dans leurs certitudes.

    Et pourtant, à l’issue d’une rencontre aux accents quasi bibliques, Goliath était à terre. Atomisé par les redoutables coups de David, le Belge survolté au prénom prédestiné, qui a trouvé moyen de jouer le meilleur tennis de sa vie dans la première demi-finale londonienne.

    Une déception, mais pas franchement une surprise, au vu de la vilaine prestation de Rodgeur dans ses duels de poule. De toutes façons, au cas où Sa Grâce, qui en manquait singulièrement sur le court, serait venue à bout de Goffin, je ne l'imaginais pas remporter le trophée face au menaçant Bulgare Grigor Dimitrov.

    Le plus inquiétant toutefois c’est que le mythe stagne désormais à plus de 1000 points de Nadal. Qui peut tranquillement dormir sur ses deux oreilles dans la mesure où son dauphin en aura encore 2000 à défendre à l’Open d’Australie. Et si notre gloire nationale ne retrouve ni ses jambes ni son coup droit d’ici là, je ne vous raconte pas si on a de gros soucis à se faire!

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  • Grand écran: "Téhéran Tabou"dénonce les interdits dans une société schizophrène

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaataboo.jpgAvec ce film ouvertement militant comme l’indique son titre, Téheran Tabou, Ali Soozandeh, Iranien réfugié en Allemagne, nous immerge au sein d’une société schizophrène, dans laquelle le sexe la corruption, la prostitution et la drogue coexistent avec les interdits religieux, juridiques, traditionnels. Il met en scène, dans la capitale de son pays natal, trois femmes, une prostituée une fiancée, une jeune épouse, ainsi qu’un musicien. Tous les quatre tentent de s'affranchir en brisant les tabous minant le quotidien des hommes, et plus encore des femmes.

    Une oeuvre audacieuse tournée en rotoscopie, procédé datant du début du siècle. De nombreux films y ont eu recours, l’un des chefs d’oeuvre du genre étant sans doute le documentaire de l’Israélien Ari Folman Valse avec Bachir (2008). La technique consiste à filmer des comédiens en prises de vue réelles sur fond vert et les retravailler image par image en animation, reproduisant ainsi avec réalisme la dynamique de mouvement des sujets.

    Ali Soozandeh s’y est essayé avec succès dans cet opus à la fois poétique, politique et intime qui, s’il met en scène des personnages aux traits et aux gestes réalistes, permet une distance bienvenue, un décalage avec le réel. Il n’en a pas moins une portée documentaire et une valeur de témoignage avec sa peinture sociale, dérangeante, provocante, choquante. Sinon obscène avec la tendance un rien outrancière du réalisateur à multiplier les scènes de sexe et de drogue.

    Mais le plus important dans ce film choral démonstratif où la noirceur du propos tranche avec un univers bariolé, reste son combat pour l'émancipation, son plaisir gourmand de la dénonciation insolente d’une théocratie hypocrite adepte du «faites ce que je dis, pas ce que je fais». Une maxime illustrée par des représentants corrompus et débauchés de l’élite, peu enclins à s’appliquer la rigueur impitoyable d’une morale qu’ils exigent pour autrui.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 novembre.

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  • Grand écran: "Jalouse", une comédie qui sombre dans la caricature. Avec Karin Viard

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaKarine.jpgNathalie Pêcheux (Karin Viard), professeure de lettres divorcée, est rongée par une jalousie maladive. A l’égard de sa ravissante et parfaite fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique (Dara Tombroff ancienne pensionnaire de l’Opéra de Bordeaux dont c’est le premier rôle au cinéma), mais également envers son proche entourage, ses amis, ses collègues.

    Tordue et dépressive, Nathalie la vilaine Jalouse ressent comme une agression le bonheur et la réussite des autres. Un mal-être confinant à la névrose et renforcé par la crise de la cinquantaine. Avide de coups bas, de mesquineries, de remarques acerbes, elle multiplie les méchancetés, faisant par exemple remarquer à sa meilleure amie à quel point elle a de la chance d’avoir une fille moche, ou se confrontant avec aigreur à une consoeur plus jeune, dont elle sabote toutes les propositions. 

    Le portrait de cette despote autodestructrice au bord de la crise de nefs dotée d’une redoutable mauvaise foi, est signé de David et Stéphane Foenkinos et aurait pu donner une excellente comédie. Dommage que le trait soit si outrancier, les auteurs se complaisant dans la caricature et le cliché. A commencer par celui du mari qui quitte sa femme pour une plus jeune un peu bécasse mais tellement plus gentille, aimante et compréhensive...

    Alors qu’elle qui se veut grinçante, drôle et corrosive, mordante, mâtinée de thriller psychologique, cette comédie peu inspirée et manquant d’un minimum de subtilité n’est hélas pas à la hauteur de ses ambitions. A l’instar de ses dialogues insipides et de ses interprètes pas au mieux de leur forme dont Karin Viard, en général gage de qualité d’un film. Bien que qualifiée de "magistrale" par une partie de la  critique française, elle se révèle décevante.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 novembre.

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