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  • Grand écran: "Ôtez-moi d'un doute", imbroglio familial avec François Damiens et Cécile de France

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadoute.jpgSolide démineur breton forçant le respect, s’occupant bien de Juliette, sa fille célibataire et enceinte, Erwan se sent complètement désarmé lorsqu’une torpille d’une toute autre nature lui saute à la figure. Selon un test ADN pratiqué lors de la grossesse de Juliette, il découvre en effet qu’il n’est pas le fils de son père.

    Malgré la grande affection qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, Erwan se livre à une petite enquête qui le conduit rapidement chez Joseph, un vieux gauchiste particulièrement attachant qu’il se met à voir souvent. Ainsi qu’Anna, une charmante femme médecin croisée par hasard et loin de le laisser indifférent. Rendant un jour visite à Joseph, il tombe sur Anna, réalise qu’elle est sa fille et donc... sa sœur. Une deuxième bombe encore plus difficile à désamorcer.

    Avec Ôtez-moi d'un doute, Carine Tardieu, à qui l’on doit déjà La tête de maman et Du vent dans mes mollets, propose une comédie sentimentale sur fond d’imbroglio familial inspirée de faits réels. Elle traite de la question des origines, surfant entre humour, émotion et une certaine désinvolture sur de délicats sujets comme la paternité ou les rapports d’un fils naviguant entre ses faux et vrai pères. S'aventurant par ailleurs sur une voie incestueuse.

    Dommage pourtant, privilégiant trop la légèreté à la gravité, que la réalisatrice se contente d’effleurer ces divers thèmes. Tout en cherchant à nous embarquer dans un suspense qui retombe pratiquement dès la rencontre d’Erwan avec son supposé père biologique.

    Les comédiens contribuent heureusement à donner plus de chair à l’histoire, à l’image de François Damiens et de la toujours séduisante Cécile de France. Dans le rôle des paternels, Guy Marchand et André Wilms font le boulot.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 septembre.

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  • Grand écran: Mathieu Amalric fait revivre Barbara. Grâce à une magnifique Jeanne Balibar

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaabarbara.jpgAvec Barbara, qui avait ouvert la section Un certain Regard au dernier festival de Cannes, Mathieu Amalric rend hommage, dans son septième film, à la célèbre chanteuse disparue il y a 20 ans. On est toutefois loin du biopic traditionnel auquel on pouvait éventuellement s’attendre, avec arrêts prolongés sur les épisodes déterminants de son existence.

    C’eût été en effet mal connaître les impératifs créatifs d’Amalric. Ne faisant qu’effleurer, par allusions, des blessures d’enfance comme la guerre ou les abus d’un père incestueux, il ne raconte donc pas la vie de Barbara, mais met en scène Yves Zand, un réalisateur roux en veste de tweed, aussi timide qu’ensorcelé par son héroïne et rêvant de la ressusciter à l’écran.

    Il est incarné par Mathieu Amalric qui engage une actrice, Brigitte –campée par son ex-compagne Jeanne Balibar- pour tourner une biographie de la sublime interprète de L’aigle noir, Dis quand reviendras-tu?, Göttingen, Marienbad, Ma plus belle histoire d’amour….

    Imaginée avec l’écrivain Philippe Di Folco (ils avaient déjà travaillé ensemble sur Tournée, Prix de la mise en scène Cannes 2010), cette mise en abîme aux frontières de la réalité et de la fiction, propose, entre poème et rêverie musicale, un portrait complexe, captivant, émouvant de la mythique, insolente, capricieuse, autoritaire, fantasque, mélancolique Dame brune.

    Sans chercher le mimétisme

    L’excellente Jeanne Balibar se révèle impressionnante. Habitée, naturelle, elle travaille son personnage, les chansons, composant au piano, s’entraînant à imiter la voix, s’appropriant les gestes, les accessoires, lunettes noires et boa, les attitudes de son modèle. Mais sans chercher le mimétisme.

    La ressemblance n’en est parfois pas moins troublante quand Amalric lui fait rejouer des scènes. Par exemple celle où on voit Barbara en voiture en train de tricoter et de batifoler sur le siège passager. Elle est tirée du documentaire de Gérard Vergez durant la tournée de la chanteuse en 1972. Le cinéaste s’est également appuyé sur le roman de Jacques Tournier paru en 1968, Barbara ou les parenthèses

    Entre les archives, les rencontres, les séquences du métrage en train de se faire, le dialogue à distance entre les deux femmes, le jeu de miroirs, ce film envoûtant, qui peut en dérouter certains, tient surtout à faire partager la fascination de son auteur pour l’artiste insaisissable à laquelle il déclare sa passion. Il lui a valu le prix Jean Vigo.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 septembre.

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  • US Open: la chasse à la pépite fatale au prodige canadien Shapovalov

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaashapo.jpgCertes Federer et Nadal continuent à avoir logiquement la cote auprès des commentateurs. Mais dès l’entame de cet US Open 2017, il y avait notamment trois jeunes joueurs, l’Australien Nick Kyrgios, l’Allemand Alexander Zverev et surtout le prodige canadien Denis Shapovalov, dont nos experts de la raquette avaient plein la bouche. Et qui selon eux constituaient plus qu’une menace pour les anciens. Carrément des armes de dissuasion massives.

    De quoi stimuler la chasse à la pépite de la part des oubliés du circuit. Ce qui ne leur a pas trop mal réussi. Au tapis d’entrée Kyrgios et au second tour Zverev. Quant au redoutable teen-ager Shapovalov, il n‘a pas réussirà franchir le cap des huitièmes de finale.

    Juste en passant, côté révélation récente, reste un garçon dont personne ne fait cas, le Russe de 20 ans Andrey Rublev qui tente d’écrire seul dans l’ombre sa petite légende. Peut-être même le retrouvera-t-on en quarts de finale.Et dans leur infinie sagesse, nos incorrigibles bavards vont-ils enfin découvrir son existence…

    Mais revenons à Shapovalov, objet de toutes les dithyrambes. Car il fallait entendre les spécialistes, particulièrement sur Eurosport, s’ébaubir d’un service somptueux, d’un coup droit fabuleux, d’un revers fantastique, d’un lob éblouissant, d’un lift exceptionnel, d’une amortie hallucinante, sans oublier la faculté démente de la merveille à trouver des zones incroyables. C'est vraiment du très très haut niveau, psalmodiaient-ils à l'envi. À croire qu'il est Français!

    Et tout cela en nous bassinant avec ses 18 ans. Il y en a d’ailleurs qui doivent l’avoir un peu mauvaise. A l’image de Michael Chang ou Boris Becker, vainqueurs d’un Grand Chelem à 17 ans et des poussières. Et il n’est même pas sûr que le génie canadien parvienne à égaler Nadal, lauréat de Roland Garros à 19 ans.

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaacrreno.jpgPassons. La vraie question est ailleurs. Comment donc un tel phénomène a-t-il pu subir la loi de l’obscur Espagnol Pablo Carreno Busta, qui en a prestement disposé en trois sets? Sans trop se défoncer qui plus est. 

    Simple affaire de ressources physique et mentale un chouïa insuffisantes du phénix, selon nos inénarrables, ignorant le talent du valeureux Ibère, sommairement qualifié de solide et constant. Bref réduit au rôle de sparring partner du prodige et de ses fulgurances. 

    Mais le pompon revient à McEnroe. Il a en effet déclaré que Shapovalov était un mélange de Federer et Nadal, en ayant l’élégance du premier et la fougue du second. Eh bien si cela ne lui file pas le melon au Shapo! Enfin, en attendant le prochain tournoi, il ne lui reste plus qu’à le bouffer!

    P.-S. Terminé pour les Français. Le dernier, Lucas Pouille, a subi les foudres du bouillant petit Argentin Diego Schwartzman en huitièmes. Voilà qui n'a rien d'extraordinaire, me direz-vous. Non en effet. Sauf que la chose me paraît se produire toujours plus tôt. Et quand je pense que ce brave Lucas est une perle pour ses compatriotes, cela me laisse songeuse sur la valeur du collier...

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