Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Djokovic, le grand simulateur

    Novak-Djokovic[1].jpgA la fin du match entre Djokovic et Ferrer, le tandem de choc d’Eurosport piaffait d’impatience, attendant l’interview de Nole par Jim Courrier. Ils voulaient une explication sur ce qui était arrivé au vampire serbe, beaucoup moins saignant que d’ordinaire dans les deux premiers sets de son quart de finale.

    Il s’était en effet tenu la cuisse en grimaçant de douleur, signe d’autant plus inquiétant qu’il était également apparu diminué physiquement la veille face au guerrier kangourou Hewitt. Sinon au bord de l’abandon. Pour évidemment se remettre à courir comme un lapin la minute d’après.

    Eh bien nos experts tricolores en sont restés pour leurs frais, comme nous tous, Dracula ayant botté en touche sur la nature de ses ennuis. Et pour cause, ils sont imaginaires. Encore une fois le Serbe, paraissant porter le monde sur ses épaules, s’est amusé à nous refaire le coup de l’épuisement passager.

    Une façon comme une autre, la moins glorieuse, de déstabiliser l’adversaire qui se met soudain à patauger. Il n’y a rien de plus coton que d’affronter un joueur blessé ou prétendu tel. En même temps, cela permet à Djokovic de cultiver son statut d'invincible. Du genre, même au fond du trou je suis capable de battre tout le monde. De quoi provoquer encore davantage l'admiration des spécialistes qui bavent déjà des ronds de chapeau devant un tel talent, et stimuler la frénésie des fans extatiques. 

    Pas de doute, le 26 février prochain c’est à lui qu’on devrait remettre l’Oscar du meilleur acteur. Et non à Jean Dujardin et ou Georges Clooney. Enfin, je peux toujours espérer qu’à force de crier au loup pour des prunes, le grand simulateur se fasse manger. Et pour une fois rien ne me ferait plus plaisir que de voir Andy Murray dans le rôle du prédateur.   

    Mais au cas où la belette écossaise se casserait les dents sur l'obstacle, la tâche reviendrait à Nadal ou Federer, qui s’affrontent pour la vingt-septième fois. Légende ou pitbull en finale? That is the big question. Si je me réfère à la stupéfiante facilité avec laquelle Rodgeur s’est offert Tomic et Del Potro, que j’imaginais pourtant capables de le gêner un poil aux entournures, la balle semble plutôt dans le camp du Suisse.
     
    En même temps, je crains fort que le fichu complexe d’infériorité de Sa Grâce à l’égard du taureau de Manacor ne lui joue à nouveau un très vilain tour.

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Melbourne: la pathétique inconsistance de l'armada bleue

    amonfils.jpgQuand je vous répétais que la quantité ne faisait pas la qualité, je ne me doutais pas à quel point. C’est nettement pire que j'imaginais. Carrément l’hécatombe. Vingt-cinq joueurs français hommes et femmes confondus engagés à Melbourne et plus un rat au stade des quarts de finale. Peut-être bien du jamais vu.

    Mais croyez-vous que les spécialistes tricolores de la raquette en conçoivent la moindre vergogne? En tout cas pas à l’antenne d’Eurosport. Frédéric Verdier ou Bertrand Millard peu importe c’est du pareil au même, continuait à se vanter sottement de cette France nantie du plus grand nombre de représentants à Melbourne.

    Sous-entendant par là naturellement la vigueur extraordinaire du tamis hexagonal. Et pourtant je ne vous raconte pas l’amateurisme crasse de l’armada bleue dans cet Open d’Australie 2012. Particulièrement illustré par la pathétique inconsistance de Gaël Monfils. Ou par la redoutable inexistence de Richard Gasquet dont on exaltait pathétiquement "le tennis fabuleux et le revers merveîlleux" avant son match face à l’Ibère David Ferrer, la mobylette de Valence. 

    Et que penser des propos d’Amélie Mauresmo à propos de Tsonga, tanné par le modeste Japonais Kei Nishikori, 26e à l’ATP? Je reste persuadée que Jo-Wilfried avait les armes pour l’emporter aujourd''hui affirmait-elle. Mais lesquelles? Un lance-pierres peut-être! Boxing Jo n’a pas encore l’étoffe d’un champion, analysait justement le Suédois Mats Wilander, évitant pour une fois de proférer une de ses grosses bêtises habituelles.

    En revanche, bien que cela me coûte, je vais me fendre d’un petit mea culpa. Alors que je me plaignais de manquer de gloires nationales pour m'éclairer le quotidien, ce fut un feu d’artifice ce week-end. Non seulement la Suisse conserve son triple A, mais j’ai eu mon KKK. Pour Kings, pas pour Ku Klux Klan…

    Entre Cuchebuehl le nouveau tsar de la Streif, Cologna, vainqueur impérial et plus favori que jamais pour remporter la Coupe du monde de ski de fond, ce n'est rien de dire que j'ai été comblée. Sans oublier Federer, qui a plongé les kangourous dans le désespoir en anesthésiant en souplesse Bernard Tomic, leur nouvelle idole. Pourvu que ça dure jusqu’en finale! Mais j’avoue ne pas pouvoir m’empêcher d’en douter. 

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Melbourne: c'est loin d'être dans la poche pour la légende

    waw.jpgJe l’avais prévu et ça me navre, même si personne ne me croit. Wawrinka n’a pas passé la semaine. Remarquez, du moment que je l’avais imaginé cuit au premier tour et qu’il s’est retrouvé au troisième, c’est moins la vergogne. D’autant que le malheureux Stan a dit ne pas avoir vraiment été en mesure de défendre ses chances en raison d’un dos douloureux. Sauf qu’avec lui, blessé ou non, c’est quasiment bonnet blanc blanc bonnet.

    Je ne vais toutefois pas tirer davantage sur une ambulance qui descendra de surcroît en-dessous des vingt-cinq au classement. Et comme d’habitude un seul individu trimballe le tennis suisse sur ses épaules. Mais je vous avouerais que je ne suis pas d’une sérénité folle à cette idée. Sa Majesté Federer m’a quand même donné quelques sueurs froides dans sa rencontre face au géant croate.

    Certes on tresse des couronnes à la légende pour sa gestion finalement parfaite de l’événement. Personellement je trouve qu’on devrait éviter de trop fanfaronner. Car le maestro s’est un peu compliqué la vie en ne saisissant pas toutes les chances offertes, notamment dans le premier set qu’un pot pas possible lui a permis de remporter par les poils.

    Contre un Karlovic émoussé, ça n’a pas tiré à conséquence. Mais Rodgeur ferait bien de gommer ses erreurs lors de son affrontement de dimanche avec le jeune Australien Bernard Tomic. Certes l’idole de tout un peuple doit être à ramasser à la petite cuillère après ses deux épuisants matches en cinq manches. Mais porté par une armée de kangourous en délire, on ne sait jamais. Bref, c'est loin d'être dans la poche pour le King.  

    Il faudrait pourtant qu'il se bouge car côté gloire nationale, on rame plutôt ces temps. Simon Amman n’est que l’ombre de lui-même et on va paumer en mars Didier Cuche, qui n’y arrive de toutes façons plus guère depuis sa victoire dans la descente de Bormio. Donc en attendant la confirmation de Beat Feuz, pas franchement de quoi se titiller la fibre.

    Toiut cela ne serait pourtant que peccadille en regard de la nouvelle la plus importante de la semaine, l’élimination de Xamax de la Super League. D’où les autres se retrouvent à neuf. Une misère. Mais je ne sais pas pourquoi, je n’ai jamais réussi à me passionner pour les Neuchâtelois. La seule chose qui m’importe en somme dans cette histoire, c’est que les boulettes de Chagaev, qui vient de déposer plainte contre Bernasconi, l'ancien boss du club, profitent à Servette.

    A Lausanne et à Sion aussi, c’est vrai. Mais on ne peut pas tout avoir…

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat