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  • Melbourne: Djokovic extraterrestre? Facile contre des hommes des cavernes!

    dnovak.jpgJ’avoue que je suis confondue par le manque crasse de distance des commentateurs sportifs. Surtout à la télévision. Par exemple, depuis que Djokovic a mis un orteil sur le court à Melbourne, il fait saliver les pros de l’antenne qui, à l’image d’Henri Leconte, clament qu’il évolue sur une autre planète.

    Ce qui n’est pas faux. Mais rien d’étonnant à cela. J’évoquais la voie royale octroyée à Federer. Elle ne l’est pas autant que je le croyais et surtout j’avais omis de me pencher sur celle, carrément impériale, réservée au vampire de Belgrade. Qui a donc naturellement aplati deux nazes les doigts dans le nez.

    Et ce sera encore plus simple pour son troisième tour samedi, où il pourra même jouer de la main gauche avec la droite attachée dans le dos. Car il affrontera le Français Nicolas Mahut, qui a eu toutes les peines du monde à se débarrasser d’un Japonais incapable de mettre un coup droit dans le terrain. C’est dire si ce n’est pas un exploit pour Dracula de passer pour un extraterrestres en affrontant des hommes des cavernes!

    Mais nos spécialistes de la raquette en ont d’autres dans leur sac à malices. Pour en revenir à ceux d’Eurosport, non seulement ils vous assènent des énormités selon lesquelles eux ne grillent pas leurs éventuels futurs champions à peine éclos, contrairement aux Australiens avec Tomic, mais en plus ils n’ont pas de mémoire.

    C’est ainsi qu’ils s’en sont à nouveau pris à cette malheureuse Wozniacki, estimant logique qu’elle cède sa place de numéro un mondiale, vu qu’elle n’a pas gagné un seul Grand Chelem. L’élément masculin du tandem a même remis à sa place Emilie Loit. Elle venait de lui dire que Kim Clijsters estimait le rang de Caroline mérité, dans la mesure où il récompense sa  grande régularité.

    Balivernes lui a répondu l’impénitent détracteur de la Danoise, qui ne cesse en revanche de lécher les bottes d’Amélie Mauresmo en louant son imposant palmarès. Or à l’image de la Danoise, La Française n’avait non plus remporté de Grand Chelem lorsqu’elle coiffa la couronne en septembre 2004.

    Ce n’est qu’en janvier 2006 qu’elle s’imposa en Australie, grâce de surcroît aux abandons de Clijsters en demi-finale et d’Henin en finale, avant de rafler Wimbledon à la régulière. Comme quoi il serait bon de balayer de temps en temps devant sa porte.

    Oui je sais, Wawrinka l’a laborieusement emporté au deuxième tour. Mais j’attends son match contre Almagro pour faire éventuellement mon mea culpa.

    P.S.- Ainsi donc le jeune Feuz a tué le père, poussant Didier Cuche à raccrocher les skis en mars prochain. Mais que va donc faire Sa Logorrhée Jaton?   

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  • Melbourne: quand l'hôpital se fout de la charité

    aberntom.jpgIl y a des jours où je me demande si les commentateurs d’Eurosport sont bien conscients de ce qu’ils balancent à l’antenne. C’est ainsi que je n’en croyais pas mes oreilles en entendant, à réitérées reprises, l’un d’eux pousser un coup de gueule contre les Australiens qui mettent une pression terrible sur leurs joueurs.

    Plus précisément sur le jeune Bernard Tomic (photo), 38e à l’ATP, récent finaliste de Brisbane, héros revenu de nulle part face à Verdasco, qui fait craquer de bonheur tout le pays et que les médias du cru voient quasiment gagner le tournoi. Henri Leconte et Patrick Mouratoglou s’étranglaient d’indignation devant tant d'inconséquence, à l’image d'Emilie Loit. Surenchérissant, la consultante déclarait en substance que les Français ne se comportent quand même pas comme ça. 

    Mon oeil! Plus hôpital qui se fout de la charité c’est difficile quand on imagine à quel point les spécialistes hexagonaux, toutes disciplines confondues, se complaisent justement à brûler leurs "champions" à peine sortis du nid, en les encensant à outrance pour la moindre victoire!

    A part ça, certains invoquent le crime de lèse-majesté concernant le malheureux Federer. Il ne disputera en effet pas son 53e match de suite sur la Rod Laver Arena, puisque cavalièrement exilé sur le deuxième court pour sa rencontre de mercredi. En fin d’après-midi de surcroît. Une première depuis son second tour en  2004. 

    De quoi s’alarmer pour la cote de la légende qui paraît donc être traitée un brin par-dessus la jambe. Que nenni. Non seulement Rodgeur a connu les honneurs du Central pour son premier duel, contrairement à Nadal et Murray, mais il a eu droit à la session de nuit. De son côté Djokovic, certes également programmé sur le court principal, a dû batailler en plein midi. 

    Encore que batailler soit très exagéré. Le soleil n'a pas porté ombrage à Dracula dans la mesure où, plus vampire que jamais, il a liquidé son adversaire en un seul coup de cuillère à pot. Au point que certains s’ébaubissent de ce 6-2 suivi de deux roues de vélo. Et pourtant il n’y a pas de quoi. C’est le contraire qui eût été inquiétant face à un étudiant de médecine italien trentenaire, qui s’est échiné pendant huit ans pour entrer une fois, sans aucun doute la dernière, dans le grand tableau!

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  • Melbourne: relatives étincelles suisses...

    Je ne le dirai jamais assez, la quantité ne fait pas la qualité. Et pourtant, à chaque fois, nos chers voisins s’étouffent littéralement de plaisir en considérant le nombre incroyable de leurs concitoyens dans les tournois majeurs. Ils n’ont pas failli à la règle concernant Melbourne, en nous annonçant fièrement la participation mahousse de seize garçons et de huit filles.

    Ce qui donne à leur avis une belle idée du talent de leurs représentants. Mais ça n’a pas manqué, ils ont déjà déchanté avec la disparition d’une de leur pouliche, Aravane Rezai, et de quatre de leurs poulains. Dont Jérémy Chardy.
     
    Et pourtant, le Palois entendait prendre 2012 à bras le corps suite à sa victoire pré-Open à Nouméa et  démontrer ses progrès au premier tour déjà contre le Russe Dimitrov. Comme si un succès dans un tournoi challenger était de nature à propulser du coup un joueur dans la lumière lors d’un Grand Chelem. Surtout en affrontant celui qu’on appelle le petit Federer… Vous me rétorquerez que l’espoir fait vivre.
     
    En outre, comme prévu, le malheureux Benoît Paire blessé n’a pas tenu le choc face à Wawrinka, même s’il a mené la vie dure au Vaudois dans le troisième avec ses abdominaux en marmelade. Encore de plus mauvais augure que je l’imaginais pour le deuxième tour de Stan contre Marcos Baghdatis.

    Certes le Chypriote avait joué les fanfarons après l'avoir emporté, il y a quelques jours à Sydney, contre l’asperge argentine Juan Del Potro. Clamant prétentieusement qu’il pouvait battre n’importe qui, pour s’écraser ensuite en demi-finale. Mais contrairement aux commentaires de Pascal Droz, il en faudrait davantage pour me rassurer pleinement. 
     
    Par ailleurs, une fois n’est pas coutume, je ne suis pas loin de partager les inquiétudes des experts français concernant Sa Grâce. Ils l’ont jugée un brin statique et un rien fantasque dans son duel avec un nobody classé au 172e rang, le Russe Alexander Kudryatsev. En d’autres termes, ils cultivent quelques doutes sur son état physique en dépit des vigoureuses dénégations de la légende.

    J’avoue n’avoir pas non plus trouvé le maestro étincelant. Mais vu la voie royale réservée au Suisse par les organisateurs, j’imagine que je peux dormir tranquille encore quelques jours…

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