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Grand écran: "The Summer With Carmen", une comédie gay désinhibée sous le soleil grec

Une belle paire de jambes et des fesses rebondies, des pieds enchevêtrés, un homme avec une pancarte proposant des câlins ou plus si affinités, des rochers blancs chauffés au soleil, une plage naturiste proche du centre d’Athènes, propice à la bronzette et à la drague homo,  une mer d’un bleu azur sublime, donnant une envie irrésistible d’y plonger…

Sea, Sex and Sun.  C’est dans ce décor lumineux, très coloré, posé par l’auteur grec Zacharias Mavroeidis, qu’apparaissent deux amis, Demosthenes et Nikitas, principaux héros de l’histoire. Demos, 33 ans, est un ancien acteur aujourd’hui fonctionnaire. Barbu, la sexualité débridée, fier d’un corps poilu qu’il n’hésite pas à exhiber, il un a du mal à se remettre de sa rupture avec Panos, après quatre ans de vie commune.

Un scénario inspiré du vécu des protagonistes

Plus réservé, Nikitas, que l’on devine rapidement amoureux de Demos, est vêtu d’un maillot de bain et d’un chemisier de soie. Cet éphèbe de 27 ans aux cheveux mi-roses, mi-violets, est également un ancien acteur, mais devenu, lui, réalisateur. il est chargé par son producteur d’écrire un film fun, sexy, et pas cher. Demos et Nikitas vont donc tenter, non sans moult difficultés et arguments opposés,  d’imaginer un scénario inspiré de leur propre vécu, surtout celui de Demos, au cours d’un récit situé dans le même lieu un an plus tôt.

Avec cette mise en abyme, Zacharias Mavroeidis propose une comédie de moeurs gay en forme de métafiction érotique entre audacieux étalage de nudité et rapports sexuels assez crus. Evitant toutefois de tomber dans le racolage et le graveleux à tendance porno, grâce à une bonne dose d`humour, d’autodérision, de dialogues à la fois savoureux et curieusement sérieux. Sans oublier des réflexions plus ou moins philosophiques sur le besoin de s’impliquer dans une relation, sans heurter ses parents et en restant fidèle à ses amis.   

Une série de messages

The Summer With Carmen, nom de la chienne de Panos adoptée par Demos comme pour atténuer la douleur de la séparation, parle par ailleurs beaucoup de cinéma. Pas seulement en citant Xavier Dolan à plusieurs reprises ou en évoquant de loin Pedro Almodovar. Par exemple, au début de l’opus, sont définies les règles de la réalisation, le découpage du scénario en trois actes, ou l’établissement d’un parallèle entre fiction et vraie vie.   

Zacharias Mavroeidis fait aussi passer des messages au long de cette intrigue à tiroirs joyeusement désinhibée, mais un peu trop bavarde et souffrant de quelques longueurs. Les résumant en une série de points à la fin du générique, il nous fait ainsi profiter de différentes maximes amusantes à méditer. Tous les hétéros n’en ont pas l’air. Toutes les mères ont pu avoir honte de leur enfant. La réalité n’est pas toujours réaliste. Se connaître est une illusion. Nous sommes tous de tristes petits pédés. Et enfin, les bisexuels existent. Dont acte…

Sortie dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 juin.  

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