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Grand écran: "Supernova", un dernier voyage bouleversant avec Colin Firth et Stanley Tucci

Alors que le ciel se couvre d’étoiles, l’une d’elles luit tout particulièrement. C’est la fameuse supernova qui, pendant quelques jours, brille davantage que la galaxie qui l’héberge. Avant de s’éteindre... Puis la caméra nous ramène sur terre, ou plutôt dans un lit, pour nous laisser découvrir, endormis l’un contre l’autre, deux hommes, Sam (Colin Firth) et Tusker (Stanley Tucci). Un pianiste et un écrivain, en couple depuis vingt ans et qui espèrent, à l’aube de la soixantaine, vivre ensemble une belle vieillesse.

Hélas, Tusker est victime d’un Alzheimer précoce et le temps leur est désormais compté. Face à l’inéluctable, ils décident d’entreprendre un dernier voyage ensemble à travers l’Angleterre,  pour rendre visite à leurs proches, à leurs amis et de retourner sur les lieux de leurs premiers moments de bonheur. Le tout sur fond de vastes paysages de lacs, de collines et de forêts.

Une histoire simple

Avec Supernova, son deuxième long métrage, le jeune Britannique Harry Macqueen livre une histoire simple, prenante, qui sonne juste, favorisée par l’entente naturelle entre ses deux protagonistes, amis depuis longtemps à la ville. Tout en évoquant la question de la fin de vie dans la dignité, le réalisateur choisit une approche intimiste pour raconter une relation où une longue complicité faite d’indulgence, d’amusement, d’humour, d’éclats de rires ou de remarques sarcastiques, l’emporte sur les inévitables petits conflits ou disputes futiles.

Mais tout au long de ce road trip, il y a sous-jacente, tenace, une tension générée par le danger qui guette les amoureux. Dans une mise en scène sobre, Macqueen, en bon connaisseur de son sujet, prend son temps pour mieux nous faire ressentir, par touches subtiles, sensibles, ce mal qui détruit Tusker, désorienté devant une existence qu’il ne contrôle plus. Avec la peur d’être un poids pour Sam et la crainte de ce dernier d’une vie prochaine séparé de l’être aimé.

Partisan des émotions contenues, sinon minimalistes, l’auteur, privilégiant l’authenticité à de quelconques effets, aborde des thèmes douloureux avec pudeur et finesse, proposant ainsi un drame intense qui se révèle d’autant plus bouleversant qu’il ne sort jamais les violons.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 septembre.

Lien permanent Catégories : Cinéfil

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