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Grand écran. "Logan Lucky", braquage jouissif sur fond de comédie déjantée et de satire sociale

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaalogan.jpgSteven Soderberg, qui s’était reconverti dans la série télévisée The Knick après des adieux prématurés au cinéma il y a quatre ans, revient sur grand écran pour notre plus grand plaisir avec Logan Lucky. Optant pour un changement radical de catégorie sociale, il livre une sorte d’Ocean’s Eleven du plouc, abandonnant les gangsters pros en costume trois pièces et les palaces de Las Vegas pour les péquenauds de Virginie occidentale, fiel électoral de Donald Trump, et les installations d’une piste automobile.

Et c’est là qu’interviennent les deux frères Logan estimant être poursuivis depuis toujours par la malédiction. Comble de malchance, l’aîné Jimmy (Channing Tatum) a non seulement dû mettre un terme à une belle carrière de footballeur suite à une grave blessure au genou provoquant également son licenciement d’un chantier, tandis que son cadet Clyde (Adam Driver ) a perdu une main dans la guerre en Irak.

Voulant pour rune fois conjurer le mauvais sort, les frangins pas trop fute-fute décident de monter le casse du siècle en empochant les recettes de la plus importante course NASCAR de l’année via des tubes pneumatiques souterrains.

Toutefois, pour réussir l’affaire, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffres-forts du pays, Joe Bang. Problème, il faut faire sortir, pendant quelques heures, le criminel qui purge sa peine dans une prison où les détenus sont vêtus de combinaisons à grosses rayures blanches et noires, comme dans les vieilles BD ou rappelant la chemise d’Elvis Presley dans son clip du Jailhouse Rock.

Humanité, empathie et tendresse

Soderbergh prouve évidemment sa science du sujet avec une mise en scène spectaculaire et redoutablement efficace de l’évasion et du braquage, imaginant des situations hilarantes, prônant notamment la débrouillardise dans la composition d’un explosif à base de faux sel, de javel et de nounours en gélatine!

Mais au-delà de s’amuser du folklore des ruraux dans une comédie jouissive, déjantée et haletante à l’humour décalé façon frères Coen, l'auteur évite toute condescendance. Sur fond de satire sociale se moquant du capitalisme, il montre au contraire de l’humanité, de l’empathie voire de la tendresse à l’égard de ces prolos laissés-pour compte, mal-aimés de l’Amérique profonde qui se vengent et dont il brosse le portrait.

Le réalisateur réussit aussi son coup dans le choix des comédiens. A côté des handicapés Channing Tatum et Adam Driver (photo), écoeurés par le système, Daniel Craig le cheveu peroxydé virant au jaunâtre, casse son image de James Bond (il sera de retour dans le prochain) en s’illustrant dans un registre aussi drôle qu’inédit. A noter aussi la jeune et attachante Farrah McKenzie, Katie Holmes jouant l’ex de Tatum ou encore Hilary Swank, trop fugace hélas, en mystérieuse enquêtrice du FBI.

A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 octobre.

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