Après ses trois buts contre la Turquie, je comptais sur l’Espagne pour mettre à nouveau le feu. D’autant que les Ibères étaient bien partis en marquant dans la huitième minute. Et puis caramba, encore raté. Ils se sont même lamentablement écrasés devant de valeureux Croates (photo), alors que je les voyais carrément aller au bout. Ce qui ne va être de la tarte, vu qu’ils devront d’abord éliminer l’Italie.
En attendant, figurez-vous que les Bleus se vantent de leur parcours impeccable, osant même regretter avec humeur d’avoir eu affaire à des adversaires aussi faibles. Décidément, ils ne manquent pas d’air. Parce que ces coqs n’ont pas contribué à enthousiasmer les foules.
Vous me rétorquerez qu’ils ne sont pas les seuls, quand on pense à l’Angleterre et surtout à l’Allemagne, tergiversant devant les buts avec une rare constance. Drôlement grippée, la machine fridoline. J’ai en tout cas vu des renards plus entreprenants que Thomas Müller, dit le goupil des stades. On ne peut en effet pas franchement prétendre qu’il ait semé une grosse panique dans le poulailler nord-irlandais.
Seul intérêt de cette maigre victoire germanique, elle permet à la Suisse d’éviter en huitièmes des joueurs qui auraient eu largement le temps de se remettre de leur refroidissement. Mais il ne faudrait pas trop se taper sur les cuisses à l ’idée d’affronter la Pologne, qui mène largement au score contre les hommes de Petkovic. Et ce ne sont pas les errements coupables de Seferovic et de Shaqiri depuis le début du tournoi qui vont me rassurer.
En plus, à part le beau Gareth Gale, la plupart des stars sont toujours aux abonnés absents. Il faut que ça cesse. Car si cet Euro continue avec des protagonistes de choc manquant autant de panache, les deux seules choses qu’on finira par retenir seront les maillots déchirés des Helvètes et les crottes de nez de Joachim Löw. Encore que les caméras se fassent heureusement un peu plus discrètes, en évitant de trop le montrer dans ses différentes et peu ragoûtantes explorations corporelles.