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  • Grand écran: "Dheepan", de l'horreur de la guerre civile à la jungle urbaine

    2048x1536-fit_dheepan-jacques-audiard[2].jpgPalme d'Or au dernier Festival de Cannes pour Dheepan, Jacques Audiard, surfant sur le problème de l'immigration et de l'intégration, raconte l'histoire de trois réfugiés tamouls qui passent de l'horreur de la guerre civile à la violence de la jungle urbaine.
     
    Dheepan, c'est aussi le nom du héros, un ancien soldat tamoul. Avec Yalini, une jeune femme et Illayaal une orpheline de 9 ans, ils récupèrent les passeports de morts pour fuir le Sri Lanka. Ils ne se connaissent pas mais se font passer pour une vraie famille, suffisamment convaincante pour leur permettre de gagner l'Europe.
     
    Ils se retrouvent dans une cité de la banlieue parisienne, Pendant un temps on suit ces trois réfugiés qui tentent de se construire un foyer, une nouvelle vie, après tracasseries administratives et ballotage d'un foyer d'accueil à l'autre. Tandis que Yalini s'occupe d'un vieux caïd handicapé, qu'Illayal s'est intégrée dans son école, Dheepan a décroché un boulot de gardien.
     
    Il pense alors que le pire est derrière lui, Mais le quotidien de la cité est miné par le trafic de drogue, la rivalité brutale entre gangs. Et le malheureux ne va pas tarder à connaître un autre conflit en se heurtant violemment aux dealers dans cette zone de non droit sous haute tension où, laissant les gens s'entretuer, pas un seul flic ne met les pieds.
     
    Virage vers le thriller
     
    Une situation abusivement présentée comme  l'équivalent de la véritable guerre qu'a fuie le survivant tamoul et qui le pousse, sinon l'autorise à  rendre la justice lui-même. C'est là que le film change de trajectoire en virant vers le thriller conventionnel avec fusillades et réglements de comptes à l'appui.
     
    467e511657140cbe80989bcc804803e8bc2c2d15[1].jpgFracturé ainsi entre chronique sociale, voire sociologique et polar noir, Dheepan déçoit. Et cela en dépit d'une mise en scène impeccable et l'interprétation de ses trois principaux protagonistes non professionnels, Jesuthassan Anthonythasan, un ancien émigré tamoul en France, Kalieaswari Srinivasan et Claudine Vinasithamby.
     
    Ce n'est en effet pas du grand Audiard. Il lui manque cette puissance, cette ampleur qui avaient tant séduit dans Un prophète. Outre le basculement peu heureux du dernier tiers où Dheepan retrouve sa posture de combattant et ses instincts guerriers, l'épilogue idyllique, fleur bleue et attendu laisse également très songeur. Un euphémisme.

    Voici qui nous donne au final une Palme d'Or pour le moins discutable. Presque en forme de lot de consolation. De luxe certes, le lot...

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès le mercredi 26 août.
     

     

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  • Grand écran: Gaspar Noé rate son coup avec "Love", premier porno en 3D

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    Affiche libertine pour cet opus labellisé hot, signé du dérageant Gapar Noé ou en tout cas se voulant tel, il n'en fallait pas davantage pour émoustiller le client accouru en masse lors de sa présentation cannoise de mai dernier. Beaucoup de bousculades pour pas grand-chose, si l'on se réfère aux maigres applaudissements à l'issue de la projection.

    Pour résumer brièvement l'affaire, le pauvre Murphy, 25 ans, étudiant en cinéma, au trente-sixième dessous suite à un coup de fil inquiétant, se retrouve seul dans son appartement. Il se souvient alors douloureusement de la folle passion dopée en drogues et excès en tous genres, vécue pendant deux ans avec Electra, femme fatale qui a mystérieusement disparu. Flash-backs...

    Entre décomposition du couple, déception sentimentale et désespoir existentiel, nous voici partis pour un mélo porno mélancolique, dégoulinant de sperme et de larmes destiné à faire bander les mecs et pleurer les filles.

    Le moins qu'on puisse dire c'est que Gaspar Noé a raté son coup, la principale originalité de Love étant d'être le premier porno en 3D et dont l'utilité, histoire de nous en foutre plein les yeux, ne se manifeste qu'à l'occasion d'une éjaculation face caméra!

    Le film ouvre sur une interminable séquence de branlette, prélude à une profusion de scènes de cul non simulées dont on relèvera certes une certaine douceur, la beauté et le côté statuaire. Trop esthétisantes toutefois pour provoquer une quelconque excitation. D'autant que les acteurs de la chose ont l'air de s'ennuyer comme des rats morts.

    Et que dire du fond, navrant. Par exemple le discours d'une rare banalité de Gaspar Noé et sa manière d'aligner sans complexes des platitudes comme "la bite n'a pas de cerveau, la vie c'est ce que tu en fais, elle n'est pas facile, en naissant on sait qu'on va mourir, je n'ai pas peur de mourir je ne veux pas souffrir…et autres lieux communs du genre.

    Sans oublier surtout Murphy, alias Karl Glusman, le héros de l'histoire. Un Américain plutôt belle gueule mais fruste, père suite à un accident de capote, constamment renfrogné, dont le vocabulaire se résume à "fucking" et "you are a piece of shit". Ce qui serait un moindre mal s'il n'était pas par ailleurs beaufissime, macho et homophobe.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 26 août

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  • Cincinnati: Djokovic tombe sous les coups de Son Altesse Federissime!

    roger-federer-au-septieme-ciel[1].jpgA force de jouer avec le feu, Djokovic en a senti la douloureuse brûlure. Par deux fois, il s’en était insolemment sorti par les poils, ne méritant pas sa victoire contre les malheureux Goffin et Dolgopolov.

    Un peu, si j’ose la comparaison, à l’image de Wawrinka, le cul pareillement bordé de nouilles contre Bornic et Karlovic et qui avait fini par s’effondrer devant le vampire serbe. Jusqu’à ce que celui-ci connaisse le même sort face à Sa Grâce, que je n’hésiterais pas à appeler en l’occurrence son Altesse Federissme.

    Volant sur le court, le Mozart de la raquette aurait pu d’ailleurs se montrer encore plus impérial, s’il n’avait pas persisté dans sa mauvaise habitude de galvauder un wagon de balles de break. Vous me rétorquerez que malgré son péché mignon, il n’a pas perdu un seul jeu de service au cours du tournoi. Tout ça pour remporter une septième fois la coupe la plus moche de la planète tennis!

    Mais bref. Du coup évidemment, les experts qui ont enterré la légende à d’innombrables reprises ne savent plus où ils en sont. En chantant à nouveau follement les louanges du fabuleux kid de Cincinnati, certains écrivent, comme à regret face au phénix s’obstinant à renaître de ses centres, que le Suisse est décidément éternel.

    Quant à l’inoxydable, imbattable, invulnérable, inexpugnable numéro un mondial, du moins étiqueté tel, il vient d'encaisser sa deuxième défaite de suite après avoir déjà subi à Montréal la loi de Murray, impitoyablement laminé en demi-finale une semaine plus tard par Rodgeur en forme olympique. A se poser quelques questions sur le génie.

    juste en passant, il paraît que le maestro et Dracula étaient redevenus copains après une période glaciaire. La chose pourrait ne pas durer dans la mesure où le premier empêche encore le second d’écrire un bout d’histoire. A Roland Garros en 2011, la légende l’avait privé du record de succès de rang détenu par McEnroe.

    Et là, caramba, il ne sera pas le premier joueur à empocher les neuf Masters 1000 de l'année. Des bêtes noires que ces Helvètes, si l'on ajoute le plus cuisant des revers, sa défaite contre Stan, The vrai Man de l'ocre parisien en mai dernier, à cause duquel un Grand Chelem en carrière avait filé sous le nez de l'as de Belgrade. 

    images[7].jpgPour en revenir à ses échecs au Québec et dans l'Ohio, ils prouvent certes le faible taux d’hémoglobine actuel du saigneur du tamis. Mais il devrait toutefois, pour le malheur de notre gloire nationale et de la belette écossaise, refaire le plein de raisiné dans une semaine à l’US Open dont il reste le grand favori.

    A l’instar, chez les dames, de Son Altesse Sérénissime qui, après s'être inclinée contre Belinda Bencic il y a huit jours, a remis les pendules à l’heure en battant Simona Halep et se prépare à rafler son 22e Majeur, assorti d’un Williams Slam. De quoi renforcer les certitudes des hyper fans selon lesquels à côté de la panthère, Federer c’est plus ou moins de la roupie de sansonnnet…

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