Si Federer connaît la pire année de sa carrière, cette journée du 10 octobre en fut le triste reflet. Non seulement il a perdu en simple et en double en huitièmes de finale, mais il a bu le calice jusqu’à la lie en se laissant coiffer à la Race par Wawrinka.
Celui-ci retentait la chose après avoir raté une nouvelle fois le coche la semaine dernière à Pékin, en s’inclinant bêtement devant l’Américain Sam Querrey. A croire qu’il renâclait à passer devant son illustre aîné.
Mais foin des sentiments et des scrupules à Shanghai, où le Vaudois s’est gaillardement défait de Milos Raonic aux interminables gambettes. Certes il ne s’agit que d’une maigre avance de cinq points et Stanislas devant affronter l’ogre Nadal en quarts, il devrait en rester là pour l'instant. Un poil prématuré donc de véritablement crier victoire. Mais étant donné la difficulté qu’a désormais le Bâlois à en marquer, une chose est sûre, ils tous sont bons à prendre.
Par ailleurs avec cette victoire et en dépit de ce mini-crime de lèse-majesté, Wawrinka apparaît paradoxalement comme le sauveur momentané de Rodgeur. Qui peut le remercier de maintenir le Canadien, l’un des épouvantails de service dans la course aux Masters de Londres, un peu plus à distance.
Et s’il est vraiment un pote, j’espère qu’il s’arrangera pour recommencer l’exercice, sans oublier de terrasser également Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet au cas où il les aurait dans sa partie de tableau à Bâle ou à Bercy! Parce que désormais, il semble totalement illusoire de compter sur Federer pour s’en sortir tout seul…