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Festival de Cannes: A qui la Palme d'or? Plébiscite critique pour "La vie d'Adèle". Mon palmarès.

590353_abdellatif-kechiche[1].jpgDès la projection de La vie d’Adèle, chapitre 1 et 2, l’affaire était pour moi entendue. J’avais vu ma Palme d’or. Pourtant, après Abdellatif Kechiche (photo), trois grands réalisateurs restaient en lice pour décrocher le Graal cannois.
 
Eh bien ni James Gray avec The Immigrant, mélo sur fond de débarquement, dans les années 20 à New York, d’une jeune Polonaise obligée de se prostituer, ni Jim Jarmush avec Only Lovers Left Alive, évoquant deux fragiles vampires métaphores de la vie humaine actuelle, ni Roman Polanski et sa délurée Vénus à la fourrure n’ont réussi à faire bouger les lignes.

Autrement dit, la compétition achevée, La vie d’Adèle caracole toujours largement en tête de la course. Du moins si je me réfère aux critiques de la presse hexagonale qui distribue ses étoiles dans Le film français. Ils ont décerné douze palmes sur quinze possibles au film du réalisateur franco-tunisien. Du  jamais vu dans les annales du magazine. J'espère simplement que cela ne portera pas la poisse à l’auteur de la perle rare.

Pour les autres récompenses, Gand Prix, Prix du jury, Prix du scénario et de la mise en scène, ressortent dans le désordre les favoris suivants des journalistes, toutes nationalités confondues: Le passé de l’Iranien Asghar Farhadi, Inside Llewyn Davis des frères Coen, A Touch Of Sin du Chinois Jia Zhangke La grande bellezza de l’Italien Paolo Sorrentino, ou encore Tel père, tel fils du Japonais Hirokazu Kore-Eda .

606x403_la-vie-d-adele-exarchopoulos-seydoux-2405[1].jpgCôté interprétation féminine, la révélation du festival Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, les deux héroïnes de Kechiche (photo) semblent remporter la majorité des suffrages médiatiques. Mais il est aussi question ici et là de Bérénice Bejo dans Le passé, de Kristin Scott Thomas dans Only God Forgives de Nicolas Winding Refn, de Marine Vacth dans Jeune & jolie de François Ozon, d'Emmanuelle Seigner dans La Vénus à la fourrure, de  Marion Cotillard dans The Immigrant.

Les hommes se bousculent également au portillon pour le sacre du comédien. On trouve ainsi  le tandem Michael Douglas et Matt Damon pour Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh, Tony Servillo pour La grande bellezza, Oscar Isaac pour Inside Llewyn Davis, ou encore Mathieu Amalric présent dans Jimmy P. d'Arnaud Depleschin et La Vénus à la fourrure.

Des pronostics que je partage pour la plupart. Mais comme il faut un peu se mouiller dans l’existence, voici mon propre palmarès:

Palme d’or : La vie d’Adèle chapitre 1 et 2, d’Abdelattif Kechiche
Grand prix: Le passé d’Asghar Farhadi
Prix du jury: Tel père, tel fils d'Hirokazu Kore-Eda
rix du scénario: Inside Llewyn Davis des frères Coen
Prix de la mise en scène: La grande bellezza de Paolo Sorrentino 
Prix d’interprétation féminine: ex-aequo Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux pour La vie d’Adèle.
Prix d’interprétation masculine: Michael Douglas dans Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh.

Rassurez-vous, je n'oublie pas pour autant la formule consacrée: le journaliste propose, le jury dispose… Verdict dimanche soir.

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