Décidément, alors qu’il avait déjà dû faire face aux caprices des ténors, rien n’a réussi à Bercy cette année. Et cela ne risque pas de changer, la volonté de Guy Forget de reporter l’épreuve en février pour en faire le premier Masters 1000 de l’année se heurtant à la contestation des spécialistes de la terre battue. Ces derniers n’ont pas la moindre envie de faciliter la tâche des autres.
Mais à chaque jour suffit sa peine. Revenons-en donc à ce cru 2012 au goût de piquette. Après avoir subi les caprices des ténors, avalant couleuvre sur couleuvre qu’il s’agisse de leur forfait ou de leur engagement minimum sur le terrain, pour constater ensuite l’impuissance des seconds couteaux hexagonaux dans le dernier carré, le tournoi parisien a connu une ultime déception.
En effet, alors que le boss se frottait le ventre à l’idée d’avoir décroché l’étoile de l’année en la personne de Jerzy Janowicz, son éclat pâlissait singulièrement en finale, le bombardier polonais au service canon et aux amorties exquises pliant irrémédiablement devant la vélocité, l’acharnement, l’opiniâtreté jamais démentie de David Ferrer (photo). Qui, en véritable stakhanoviste des courts, en a profité pour remporter enfin, à 30 ans et quasiment les doigts dans le nez, son premier titre dans la catégorie.
Sans vouloir sous-estimer le talent du jeune Jerzy, cette conclusion logique va de surcroît donner des ailes au pugnace Ibère pour le Masters de Londres. Où il joue dans le groupe de Federer. Du coup le maestro, contraint de vaincre pour rester au contact de Djokovic, a quand même du souci à se faire. Même si d’aucuns prétendent qu’il a été épargné par le tirage au sort et devrait aisément rallier les demi-finales en compagnie de Del Potro.
Car on n’est jamais complètement à l’abri avec le mille-pattes de Valence sur le dos. Surtout qu’il a prouvé à quel point sa morsure peut être dangereuse… Rendez-vous dès lundi chez Sa Majesté.