Plus agaçants que jamais, les commentateurs de la RTS ne cessaient de vendre la peau de l’ours. Ce qui me suffisait pour imaginer que la chose ne se ferait pas. Sans compter, je vous l'ai répété, que le revers menaçait la légende depuis le début du tournoi, avec son premier tour plus que laborieux face au pâle Colombien Falla. Lequel a failli renvoyer le Bâlois illico presto à ses études.
Par la suite, à l'exception de son match contre Benneteau blessé, le malheureux Rodgeur n'a cessé de friser le code. Et à force, a logiquement fini par se faire amender. Bref, je ne suis pas spécialement surprise par sa défaite contre l’Ecossais Murray. Je pensais même qu’elle se produirait sur ce même court central de Wimbledon en juillet dernier. Aussi, pour ne rien vous cacher, trouvè-je la septième victoire du king et son dix-septième Grand Chelem de loin plus importants qu’une médaille d’or.
En résumé, c’était simplement l’heure du rosbif! Et puis il faut se rendre à l’évidence, Federer n’est qu’un homme. Constamment rattrapé par ses émotions de surcroît. Comme il l’a relevé, il avait déjà les larmes aux yeux après son match contre Isner et elles ont carrément coulé après son marathon contre Del Potro. Le laissant du coup nerveusement vidé.
Rien à voir, côté raquette aux JO, avec les nerfs d'acier de la panthère Serena Williams, chassant elle aussi sa première médaille d’or en simple. Et qui, après l’avoir remportée les doigts dans le nez en atomisant la belle Maria Sharapova, s'est encore défoncée pour glaner une troisième fois celle du double avec Vénus. Le cas de dire qu'elle se pose un peu là, la cadette des soeurettes.
Petite consolation, le médaillé d'argent reste numéro un mondial, tandis que Djokovic perd quelques plumes au clasement. Et surtout, le vampire de Belgrade se retrouve chocolat. C’est déjà ça...