Enfin une médaille helvétique avec la légende en finale. Une lutte homérique de 4h 26, le match le plus long de lère open en deux sets gagnants, contre l'asperge argentine Del Potro. Du coup, je vous avoue mes grandes craintes à l'idée que ce brave Rodgeur refuse désormais d'être Suisse, pour ne pas être assimilé aux performances si misérables de ses concitoyens à Londres!
Mais nonobstant son immense talent, ses dix-sept grands chelems, sa couronne retrouvée et, dans la foulée, son record de semaines à la première place assuré depuis sa septième victoire à Wimbledon en juillet dernier, Federer demeure bien helvétique. Pas trop quand même heureusement, mais à me demander une ixième fois comment diable il a pu arriver à son niveau extraordinaire avec un tel handicap.
Alors qu’il avait tout pour se retrouver face à Djokovic ou Murray grâce au service pris à Del Potro à 9-10 dans la dernière manche, le phénix a en effet failli bêtement foirer l'affaire, réussissant l'exploit de nous offrir un jeu catastrophique, prouesse dont seuls lui et ses compatriotes sont capables dans des circonstances aussi favorables.
Le danger miraculeusement écarté en dépit d'une avalanche de fautes directes, il n’y a plus maintenant qu’à prier pour que le king s’impose face à la belette écossaise ou au vampire de Belgrade, nous évitant ainsi d’horripilantes manifestations de nationalisme british. Ou serbe, ce qui serait nettement pire, dans la mesure où Dracula ne raflerait pas seulement l'or olympique, mais devrait également retrouver sa place de numéro un mondial. J’en ai des frissons rien que d’y penser.